Le 8 mars qui marque la journée internationale des droits des femmes est l'occasion d'un moment rare cette année. La France a symboliquement choisi cette date pour la cérémonie de scellement de la Constitution, où vient d’être inscrit le droit à l’avortement, une première mondiale.

Ce droit, qui protège la santé et la liberté des femmes, est un combat universel du féminisme qui n’est pourtant jamais acquis : il est en recul dans plusieurs pays comme aux États-Unis ou en Pologne, et encore interdit dans une vingtaine de pays dans le monde.

La lutte pour les droits des femmes continue ailleurs également. En Iran ou en Afghanistan notamment, où elles sont violemment maintenues au rang de citoyennes de seconde classe.

La guerre entre Israël et le Hamas, ou en Ukraine et ailleurs, voit les femmes attaquées. Elles sont bien souvent victimes de violences sexuelles, une terrible arme de guerre.

En ce 8 mars, les femmes sont à la Une, mais qu'en est-il le reste du temps ? Ne mériteraient-elles pas qu'on leur donne davantage la parole dans l'espace politique et les discussions internationales ? Le dessinateur turc Ahmed Rahma pose la question et rappelle que le combat pour le droit des femmes ne se limite pas à la date du 8 mars.

Né en 1986, Ahmed Rahma a travaillé pendant huit ans pour la chaîne d’information Al-Jazeera et pour le journal Alaraby Aljadeed. Il collabore actuellement avec le journal qatari Al-Sharq et le quotidien Al-Quds Al-Arabi.