
Une confiance réaffirmée. La France a affirmé, jeudi 7 mars, son "soutien indéfectible" à "l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale" de la Moldavie, dont la présidente a été reçue à l'Élysée pour y conclure un accord de défense entre les deux pays.
Une semaine après l'appel des séparatistes de Transnistrie à la "protection" de Moscou, qui maintient 1 500 militaires dans cette région frontalière de l'Ukraine, Emmanuel Macron et son homologue Maia Sandu ont appelé, dans un communiqué commun, la Russie à "retirer ses forces illégalement stationnées sur le territoire moldave".
Paris s'est dit prêt à "apporter sa contribution, le moment venu, à un règlement durable et pacifique de ce conflit" gelé depuis 1992, à l'époque de la dislocation de l'Union soviétique.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a ravivé les tensions dans cette bande de terre d'un peu plus de 4 000 km2, de même qu'en Moldavie, "confrontée à une intensification des attaques hybrides", selon le communiqué.
Chisinau craint notamment une poussée de désinformation à l'approche du scrutin présidentiel et du référendum sur l'adhésion à l'UE prévus à l'automne.
Pressions russes
"Le régime de Moscou tente de contrôler mon pays au moyen de chantage à l'énergie, en organisant des manifestations, en menant des cyberattaques (...) et même en fomentant un coup d'État", a déclaré Maia Sandu lors d'une conférence de presse avec Emmanuel Macron.
Face à ces "tentatives d'ingérence qui visent à diviser très clairement la société moldave (...) la France et l'Union européenne se tiennent à vos côtés", a répondu le président français.
"Le peuple moldave peut être fier de son combat pacifique pour la liberté" qui "représente un défi pour la Russie de Vladimir Poutine", a-t-il insisté.
L'accord signé dans la foulée par les ministres de la Défense des deux États prévoit en particulier "l'ouverture dans les prochains mois d'une mission de défense permanente à Chisinau", a-t-il précisé, ajoutant qu'"il ne s'agit là que d'une première étape".
Dans le domaine économique, les deux pays ont également paraphé "une feuille de route bilatérale identifiant des projets d'avenir à développer ensemble".
Avec AFP