
À la une de la presse, ce mercredi 6 mars, la répression en Russie de citoyens ayant assisté aux funérailles ou simplement déposé des fleurs en mémoire de l’opposant Alexeï Navalny. La répression implacable des opposants au Kremlin n’empêche pas une partie d’entre eux de continuer à défier le régime. La mise à l’arrêt de l’immense usine Tesla, près de Berlin – un sabotage revendiqué mardi par un groupe d’extrême gauche. Et une nouvelle scientifique extrêmement bizarre.
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Dans la presse ce mercredi, la répression en Russie de personnes ayant assisté aux funérailles ou simplement déposé des fleurs en mémoire de l’opposant Alexeï Navalny.
D’après l’ONG Ovd-Info, près de 400 personnes ont été arrêtées depuis ses obsèques, vendredi, dans 39 villes au total, de Saint-Pétersbourg à Vladivostok, en passant par Moscou et Iekaterinbourg. Interrogé par le journal italien La Repubblica, le porte-parole d’Ovd-Info, Dmitri Anisimov, affirme que les forces de sécurité russes n’ont pas procédé à des arrestations massives le jour des obsèques "pour ne pas créer une image trop inhumaine", mais que la répression, "mécanique", n’était qu’une question de temps. Selon lui, la première arrestation aurait eu lieu dès dimanche : un Moscovite filmé lors des funérailles, clamant : "Gloire aux héros". L’ONG Ovd-Info, avait alerté, il y a plusieurs jours, sur le risque d'être filmé, identifié et poursuivi ultérieurement, grâce aux outils sophistiqués de reconnaissance faciale distribués à la municipalité de Moscou et installés, notamment, à proximité de l'église et du cimetière où ont eu lieu les obsèques d’Alexeï Navalny.
La répression implacable des opposants au Kremlin n’empêche pas une partie d’entre eux de continuer à défier le régime. Un enseignant d'une université d'État témoigne sur le site d’opposition Meduza de sa décision de parler d’Alexeï Navalny à ses élèves. Ce professeur, qui a souhaité garder l’anonymat, exprime sa crainte d’être dénoncé, mais se dit "fatigué d’avoir peur". "J’ai dit à mes étudiants : Poutine a tué Navalny", raconte-t-il, après les avoir entendus dire qu’ils ne "savaient pas tout ce qui se passait".
Informer la population, lutter contre la propagande du Kremlin, c’est précisément l’objectif du bouquet satellitaire "Svoboda", qui veut dire "Liberté" en russe. Le Monde annonce le lancement, mardi, par Reporters sans frontières, d’une dizaine de chaînes et de radios russophones indépendantes émettant depuis l’Europe vers la Russie, la Biélorussie, mais également des territoires ukrainiens occupés par l’armée russe.
Un mot, également, de la mise à l’arrêt de l’immense usine Tesla de Grünheide, près de Berlin – un sabotage revendiqué mardi par un groupe d’extrême gauche. D’après Der Tagessepiegel, le quotidien berlinois, ce sabotage a été qualifié d’acte "terroriste" par le ministre-président de la région de Brandebourg, Dietmar Woidke. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung, quotidien conservateur, dénonce l’action de ce qu’il présente comme "les enfants de la FAR", la Fraction armée rouge, l’organisation terroriste d’extrême gauche qui a sévi en Allemagne dans les années 70 et 80. Die Tageszeitung, autre quotidien berlinois, rappelle que le groupe derrière ce sabotage, appelé "Vulkangruppe", avait déjà été à l’origine, en 2021, d’un premier un incendie criminel contre cette usine Tesla, alors en construction. À l’époque, ce groupuscule disait vouloir lutter contre "le mensonge de l’automobile verte". Cette fois, ces militants affirment avoir agi contre les "technofascistes" tels qu’Elon Musk, et pour "la libération du patriarcat", en présentant leur acte comme un "cadeau pour le 8 mars", date de la Journée internationale des droits des femmes.
Les droits des femmes sont toujours loin d’être un acquis, en 2024. The Guardian fait état d’un nouveau rapport de la Banque mondiale, prenant en compte non seulement les salaires, mais aussi les problèmes de la garde des enfants et de la sécurité dans les transports ou sur les lieux de travail. D’après le quotidien britannique, ce rapport montre que l’égalité entre les hommes et les femmes reste un objectif encore très lointain et qu’aucun pays ne peut se vanter d’y être parvenu, même dans les économies avancées. Toujours à la rubrique inégalités, The New York Times relaie une autre étude, de l’ONU cette fois, qui indique, elle, que le changement climatique "réduit de manière disproportionnée les revenus des ménages dirigés par des femmes dans les pays les plus pauvres" – ou quand la chaleur extrême appauvrit encore plus une partie des femmes qui sont déjà les plus pauvres de la planète.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, la nouvelle scientifique bizarre du jour : The Guardian rapporte qu’un Allemand de 62 ans affirme avoir reçu 217 vaccins contre le Covid-19 en 29 mois, et qu’il n’aurait montré "aucun signe" d’effet secondaire. Une équipe de recherche dit avoir vérifié 134 des vaccinations, de huit vaccins différents. Quant à la raison de cette manie de la piquouze, on l’ignore, puisque cet "hypervacciné" déclare avoir agi pour des "raisons privées".
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