L'attaque a fait un mort et huit blessés, selon la police israélienne. Trois hommes ont ouvert le feu à l'arme automatique, jeudi 22 février, sur des véhicules dans un embouteillage près d'une colonie juive ,en Cisjordanie occupée, proche de Jérusalem, selon la même source.
La violence en Cisjordanie, déjà en hausse avant le début de la guerre à Gaza le 7 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, n'a fait que s'intensifier depuis.
L'attaque de jeudi a eu lieu près de la colonie de Maale Adoumim, située sur une autoroute entre Jérusalem et la mer Morte, a déclaré dans un communiqué la police.
"Les trois terroristes (...) sont sortis de leur véhicule et ont commencé à tirer à l'arme automatique sur des véhicules qui se trouvaient dans un embouteillage sur la route en direction de Jérusalem", a précisé la police.
"Deux terroristes ont été neutralisés sur place. Les recherches menées sur les lieux ont permis de localiser un autre terroriste qui tentait de s'enfuir et qui a également été neutralisé", a ajouté la police, qui a déployé d'importants renforts dans ce secteur.
Un photographe de l'AFP sur place a vu le bitume tâché de sang, des impacts de balle sur des véhicules et les dépouilles au sol des trois hommes.
Selon le Shin Bet, les services de renseignement intérieurs israéliens, les assaillants sont trois jeunes adultes palestiniens, originaires du secteur de Bethléem : Mohammed Zawahra (26 ans), son frère Kadam (31 ans) et Ahmed Al-Wahsh (31 ans).
Une personne a été tuée et huit autres blessées dans cette attaque, dont une jeune-femme de 23 ans enceinte dans un état critique, a indiqué la Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge et un porte-parole de l'hôpital Shaare Tzedek.
De plus en plus d'armes distribuées
L'attaque survient quelques jours après que deux personnes ont été tuées par balle dans le sud d'Israël, à Kiryat Malakhi, et après une proposition du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, de bloquer l'accès des Palestiniens de Cisjordanie à l'Esplanade des mosquées de Jérusalem-Est pendant le mois du ramadan.
Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier, les autorités israéliennes ont restreint l'accès à leur territoire et à Jérusalem-Est, partie de la ville sainte occupée et annexée par Israël et où est située l'Esplanade, aux Palestiniens de Cisjordanie occupée.
"Notre droit à la vie surpasse (le droit) à la liberté de mouvement" des Palestiniens, a déclaré, jeudi, sur les lieux de l'attaque Ben Gvir, chef d'une formation d'extrême droite.
"Nous distribuons de plus en plus d'armes. Il y a des gens qui m'ont critiqué pour cette politique il y a six mois mais je crois que tout le monde aujourd'hui comprend que les armes sauvent des vies", a-t-il ajouté alors que selon des premières indications de la police, deux des assaillants ont été abattus par des civils armés.
La Cisjordanie est le théâtre de fréquentes attaques perpétrées par des Palestiniens contre des Israéliens, et de raids quasi quotidiens de l'armée israélienne souvent meurtriers.
Les troupes israéliennes et les colons ont tué au moins 400 Palestiniens en Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé à Ramallah.
Israël s'est emparé de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est, qui a ensuite été annexée, lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Les Palestiniens revendiquent ce territoire comme le cœur de leur futur État indépendant.
La guerre à Gaza a été déclenchée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien, qui a fait environ 1 160 morts en Israël, pour la plupart des civils, selon un bilan de l'AFP effectué à partir de données officielles israéliennes.
L'offensive de l'armée israélienne menée en représailles à Gaza a fait jusqu'ici 29 410 morts, en grande majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.
Avec AFP