Ed Clark, vice-président de Boeing et directeur général du programme 737 MAX, est sur le départ, après des incidents répétés sur les appareils qu'il supervisait. Le groupe a par ailleurs annoncé mercredi une réorganisation de la direction de sa branche aviation civile.
Face aux problèmes réguliers observés sur son programme 737 MAX, le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé mercredi 21 février le départ du responsable du programme et une réorganisation de la direction de sa branche aviation civile.
Dans un courrier adressé par le directeur général de Boeing Commercial Airplanes (BCA), Stanley Deal, aux salariés du groupe, que l'AFP a pu consulter, le groupe a annoncé le départ d'Ed Clark, vice-président et directeur général du programme 737, après "près de 18 ans de service dévoué à Boeing". Il était également à la tête de l'usine de Renton, non loin du siège historique du groupe à Seattle (nord-ouest).
Katie Ringgold, actuellement vice-présidente en charge des opérations de livraison des 737, va succéder à Ed Clark. Le groupe a par ailleurs annoncé une réorganisation de la direction de BCA, avec notamment la nomination d'Elizabeth Lund comme vice-présidente en charge de la qualité.
Boulons manquants
L'entreprise souffre encore de l'incident survenu en janvier lorsqu'une porte s'est détachée de la carlingue d'un 737 MAX 9 lors d'un vol de la compagne Alaska Airlines, parti de Portland (Oregon aux États-Unis). L'incident n'avait fait que quelques blessés légers.
Après l'incident, l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA) avait suspendu de vol 171 des 218 avions 737 MAX 9 déjà livrés. Un rapport préliminaire de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a conclu que quatre boulons censés bloquer la porte étaient manquants.
Les 737 MAX avaient été cloués au sol pendant près de deux ans après les crashs de deux appareils, le premier, fin 2018, de la compagnie indonésienne Lion Air, le second, début 2019, de la compagnie éthiopienne Ethiopian Airlines, entraînant plus de 350 morts. Dans les deux cas, un problème lié à un nouveau logiciel était à l'origine des crashs.
Avec AFP