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Le Conseil de l'ONU "exige" plus d'aide humanitaire à Gaza sans appeler à un cessez-le-feu
À l'issue de négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi l'acheminement "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat, dont ne voulaient pas les Américains. Suivez les derniers développements de la situation au Proche-Orient.

L'essentiel à retenir :

  • Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi l'acheminement "à grande échelle" de l'aide humanitaire à Gaza, sans appeler à un cessez-le-feu immédiat, dont ne voulaient pas les Américains. La résolution adoptée sans les voix des États-Unis et de la Russie "exige de toutes les parties qu'elles autorisent et facilitent l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave d'une aide humanitaire à grande échelle" à Gaza et demande de "créer les conditions d'une cessation durable des hostilités".

  • Le Hamas juge "insuffisante" la résolution de l'ONU sur l'aide humanitaire à Gaza. Pour l'ambassadeur palestinien à l'ONU, il s'agit d'un "pas dans la bonne direction". "Israël continuera à agir conformément au droit international, mais examinera, pour des raisons de sécurité, toute assistance humanitaire à Gaza", a écrit le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, sur X (ex-Twitter).

  • L'armée israélienne a annoncé que l'un de ses soldats avait été tué et un autre sérieusement blessé par des tirs en provenance du Liban.

  • Un demi-million de personnes, soit près d'un quart de la population de ce territoire géré par le Hamas, est confronté à la famine, selon un rapport du système de surveillance de la faim de l'ONU.

  • Les frappes israéliennes sur Gaza ont fait 20 057 morts et 53 320 blessés depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

L'essentiel de la veille

  • Selon un rapport de l'ONU publié jeudi, un quart de la population de Gaza "meurt de faim" en raison de l'entrée de quantités "terriblement insuffisantes" de nourriture dans le territoire depuis que l'armée israélienne a répondu à l'attaque du Hamas le 7 octobre.

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  • L'armée israélienne a ordonné "l'évacuation immédiate" d'une zone de la bande de Gaza "couvrant environ 20 %" de la ville méridionale de Khan Younès, relève un document du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

  • Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme réclame l'ouverture d'une enquête sur "la possible commission d'un crime de guerre" par les forces armées israéliennes à Gaza, disant avoir reçu des "informations inquiétantes" concernant la mort de "11 hommes palestiniens non armés". Ils sont décédés mardi soir lors d'une intervention de l'armée israélienne dans un immeuble résidentiel de Gaza où s'abritaient plusieurs familles.

  • Suspendu à la décision des États-Unis, le Conseil de sécurité de l'ONU doit à nouveau tenter de parler d'une seule voix en votant une résolution destinée à accroître l'aide à la bande de Gaza. Ce vote a de nouveau été reporté jeudi soir, selon des sources diplomatiques. Il devrait désormais prendre place vendredi.

  • Le président français Emmanuel Macron a rejoint les forces françaises stationnées en Jordanie pour un dîner de Noël, après avoir réitéré avec le roi Abdallah II un appel au cessez-le-feu à Gaza et à la création d'un État palestinien.

Avec AFP et Reuters

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP