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La Corée du Nord tire un missile balistique en direction de la mer du Japon, selon Séoul
La Corée du Sud affirme que son voisin nord-coréen a tiré dimanche un missile balistique de courte portée en direction de la mer de l'Est. Cet essai intervient alors que Séoul et Washington ont averti Pyongyang que toute attaque nucléaire contre les États-Unis et la Corée du Sud entraînerait la fin du régime nord-coréen.

Regain de tension entre les deux Corées. L'armée sud-coréenne affirme que la Corée du Nord a tiré dimanche 17 décembre un missile balistique en direction de la mer de l'Est, également connue sous le nom de mer du Japon.

"Nos forces armées ont détecté un missile balistique présumé de courte portée lancé depuis la région de Pyongyang en direction de la mer de l'Est vers 22 h 38 aujourd'hui (13 h 38 GMT dimanche)", a déclaré l'état-major interarmées de la Corée du Sud.

Le missile a parcouru 570 kilomètres avant d'atterrir dans la mer de l'Est, selon l'état-major, qui a précisé que Séoul, Washington et Tokyo "partageaient étroitement les informations relatives au missile balistique nord-coréen".

Missile de "courte portée"

Le ministère japonais de la Défense a également déclaré que la Corée du Nord avait lancé "ce qui semble être un missile balistique". Selon l'agence Kyodo News, citant des sources gouvernementales japonaises anonymes, il s'agit d'un missile à courte portée, tombé en dehors de la zone économique exclusive du Japon.

Le commandement américain de l'Indo-Pacifique a estimé, dans un communiqué, que si le lancement ne représentait pas une menace pour le territoire américain ou pour les alliés de Washington, il mettait en évidence "l'impact déstabilisant du programme d'armement illicite de la RPDC (pour République populaire démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord)".

"L'engagement des États-Unis en faveur de la défense de la République de Corée et du Japon reste inébranlable", a-t-il ajouté.

Cet essai intervient alors que Séoul et Washington ont averti Pyongyang que toute attaque nucléaire contre les États-Unis et la Corée du Sud entraînerait la fin du régime nord-coréen. 

Les deux alliés ont participé vendredi à la deuxième session du Groupe consultatif nucléaire à Washington, axée sur la dissuasion nucléaire en cas de conflit avec le Nord. 

Dimanche, un porte-parole du ministère nord-coréen de la défense a dénoncé un projet des alliés d'ajouter l'an prochain un exercice nucléaire à leur exercices militaires conjoints annuels, en menaçant d'une "contre-attaque préventive et mortelle".

"Il s'agit d'une déclaration ouverte sur la confrontation nucléaire visant à faire de l'utilisation d'armes nucléaires contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) un fait accompli", a déclaré le ministère dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.

Changement de doctrine

Le lancement de missile de dimanche intervient le jour de l'anniversaire de la mort du père du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Kim Jong-il, décédé le 17 décembre 2011.

L'année dernière, la Corée du Nord avait annoncé une nouvelle doctrine rendant "irréversible" son statut de puissance nucléaire, et l'autorisant à mener une frappe atomique préventive en cas de menace existentielle contre son régime.

En septembre, son statut d'État nucléaire a en outre été inscrit dans sa Constitution. 

En novembre, la Corée du Nord a réussi à mettre en orbite un satellite d'espionnage militaire, capable, selon elle, de lui fournir déjà des images de sites militaires américains et sud-coréens.

Avec AFP