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Une édition 2010 particulièrement ouverte

Alors que l'Open d'Australie s'ouvre ce lundi, jamais Federer, numéro 1 mondial, et Nadal, tenant du titre, n'ont connu telle concurrence. Chez les dames, le retour du duo belge Hénin-Clijsters devrait peser sur le tournoi.

AFP - Avec l'élargissement de la concurrence au plus haut niveau masculin ainsi que les retours de Justine Henin et Kim Clijsters chez les dames, l'Open de tennis d'Australie à partir de lundi s'annonce comme le plus incertain de ces dernières années.

Serena Williams et Rafael Nadal, les tenants du titre à Melbourne, n'ont qu'à bien se tenir: il faudra du mérite, peut-être plus que d'habitude, pour conserver leur bien, tant la concurrence s'annonce féroce à tous les étages.

Chez les hommes, Roger Federer et Rafael Nadal, les deux cannibales qui ont remporté 20 des 24 tournois du Grand Chelem, restent favoris. Mais leur suprématie a été contestée ces derniers mois au point de ne plus avoir gagné un tournoi depuis le mois d'août.

Nadal a perdu ses trois dernières rencontres contre Juan Martin Del Potro et Novak Djokovic. Federer, en lice pour un seizième titre du Grand Chelem et un quatrième sacre à Melbourne, a, lui, cédé lors de ses deux dernières parties face à Del Potro, son dernier duel avec Djokovic et est toujours mené 6-4 dans ses face-à-face avec Andy Murray, qui complète ce trio de jeunes loups qui entendent mener la révolution en 2010.

Ils ont reçu le renfort d'un joueur de 28 ans qu'on ne pensait plus capable de menacer Federer et Nadal pour avoir subi leur loi pendant des années: Nikolay Davydenko. C'est l'homme en forme du moment, vainqueur de quatre titres depuis octobre, dont le Masters et le tournoi de Doha en janvier, où il a battu Federer et Nadal pour respectivement la deuxième et troisième fois de rang.

Toujours sans finale en Grand Chelem, Davydenko doit encore prouver qu'il est capable de transposer cette dynamique au meilleur des cinq sets et sur deux semaines. S'il y parvient, la mobylette russe, programmée pour rencontrer Federer en quarts, sera un concurrent sérieux.

Un autre vieil habitué du circuit entend également se mêler à la lutte finale: Andy Roddick est avide de donner une petite soeur à son seul titre majeur, à l'US Open en 2003. Sa victoire à Brisbane la semaine dernière lui permet d'arriver à Melbourne en pleine confiance.

A surveiller aussi, l'Espagnol Fernando Verdasco, demi-finaliste l'an passé, le Français Jo-Wilfried Tsonga, finaliste 2008, et le Suédois Robin Soderling qui aura la lourde tâche de confirmer sa tonitruante saison 2009. Sans oublier la traditionnelle surprise du chef qui anime un tournoi souvent renversant.

Le tournoi féminin aussi s'annonce indécis avec les sorties de retraite de Justine Henin et Kim Clijsters. Cette dernière a frappé fort en remportant l'US Open quelques semaines après son retour. Henin, pour son premier tournoi après 18 mois loin du circuit, a d'emblée atteint la finale la semaine dernière à Brisbane, où elle ne fut battue qu'au tie-break du troisième set par Clijsters.

Les deux Belges, qui pourraient se retrouver en quarts, promettent d'égayer la quinzaine dans une partie du tableau qui recense la plupart des grosses pointures, à commencer par le bataillon russe composé de Sharapova, Kuznetsova, Safina et Dementieva, victorieuse à Sydney vendredi en battant en finale une Serena Williams diminuée.

Touchée au genou gauche, Serena s'est voulue rassurante samedi. Sacrée en 2003, 2005, 2007 et 2009 à Melbourne, la N.1 mondiale a hérité d'un tirage au sort favorable qui devrait lui permettre de commencer le tournoi en douceur.

"Je pense que ce sera une des années les plus excitantes de l'histoire du tennis féminin, résume Sharapova. Il y a tellement de possibilités. Il n'y a pas meilleur scénario avant de commencer un Grand Chelem."