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Engagée depuis le 27 octobre dans une campagne terrestre dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne a élargi mardi ses opérations au sol à l'ensemble du territoire de l'enclave et mène d'intenses combats à Khan Younès, où les hôpitaux sont submergés par l'arrivée de dizaines de blessés et de morts palestiniens. Voici le fil du 5 décembre 2023.

L'essentiel à retenir :

  • L'armée israélienne a étendu mardi son offensive contre le Hamas dans le sud de la bande de Gaza où elle a mené des frappes meurtrières. L'infanterie est notamment entrée dans la grande ville de Khan Younès et y mène d'intenses combats au sol, selon la même source.

  • Selon l'agence de l'ONUpour les réfugiés palestiniens (Unrwa), l'hôpital Nasser de Khan Younès, submergé par l'afflux de blessés et à court de personnel et de fournitures, abrite plus de 1 000 patients et 17 000 déplacés. Selon l'ONU, 1,8 million de personnes, soit les trois quarts environ de la population, ont été déplacées par la guerre dans la bande de Gaza.

  • "Un scénario encore plus infernal est sur le point de se réaliser, auquel les opérations humanitaires ne pourront peut-être pas répondre", a averti la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Lynn Hastings.

  • La situation à Gaza est "proche de l'heure la plus sombre de l'humanité", a averti de son côté l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l'OMS, le nombre d'hôpitaux opérationnels à Gaza est passé de 36 à 18 en moins de 60 jours.

  • Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU : "L’opération israélienne à Gaza est criminelle"

  • Un soldat libanais a été tué et trois autres blessés mardi dans un bombardement israélien contre un poste militaire dans le sud du Liban, a affirmé l'armée libanaise dans un communiqué, premier mort dans ses rangs depuis le début des affrontements à la frontière entre Israël et le puissant mouvement armée libanais Hezbollah.

  • La France a annoncé le gel des avoirs du chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël.

  • Selon Israël, 1 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 personnes avaient été enlevées et emmenées dans le petit territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis 2007. Selon un nouveau bilan d'Israël, 138 otages restent retenus à Gaza après la libération pendant la trêve de 105 autres, dont 80 en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

  • Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de 16 248 morts, à plus de 70 % des femmes et enfants et adolescents, dans les bombardements israéliens à Gaza.

  • Regardez le débat de France 24 : Gaza : Israël fait-il cavalier seul ? Intensification de l'offensive israélienne dans le Sud

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Avec AFP et Reuters

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP

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