logo

L'armée israélienne a procédé dimanche à plusieurs bombardements meurtriers à Gaza, alors que les appels internationaux se multiplient pour une meilleure protection des civils et le renouvellement d'une trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, pour l'heure dans l'impasse. La Cour Pénale internationale (CPI) va "intensifier" ses enquêtes sur d'éventuels crimes de guerre, à la fois à Gaza et en Israël. Retrouvez le fil du 3 décembre 2023.

L'essentiel :

  • Les forces terrestres israéliennes mènent des opérations contre le Hamas dans toute la bande de Gaza, a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne. "Les Forces de défense israéliennes (FDI) continuent d'étendre leur opération terrestre contre les centres du Hamas dans toute la bande de Gaza", a déclaré le porte-parole militaire, le contre-amiral Daniel Hagari, à des journalistes à Tel-Aviv.

  • L'armée israélienne a indiqué avoir mené "environ 10 000 frappes aériennes depuis le début de la guerre". Elle avait annoncé samedi avoir mené en près de 48 heures plus de 400 frappes sur le territoire palestinien, qui ont ciblé principalement la région de Khan Younès (sud). L'armée a aussi indiqué avoir mené dans la nuit de samedi à dimanche des frappes sur des "cibles terroristes" dans la bande de Gaza, où elle affirme avoir détruit "environ 500 puits de tunnels" sur les plus de 800 qu'elle dit avoir identifiés depuis le début de sa campagne terrestre.

  • Une frappe à l'aube dimanche a fait au moins sept morts dans le secteur de Rafah, à la pointe sud de la bande Gaza, près de la frontière avec l'Égypte, a indiqué le gouvernement du Hamas. 

  • Le procureur en chef de la Cour Pénale internationale (CPI) a promis dimanche que la Cour intensifierait ses efforts pour enquêter sur d'éventuels crimes de guerre, des deux côtés, à l'issue d'une visite en Israël et dans les territoires palestiniens.

  • Sans remettre en cause le droit de son allié "de se défendre" contre le Hamas, les États-Unis ont mis en garde Israël contre un bilan s'alourdissant dans la bande de Gaza. "Israël doit en faire plus pour protéger les civils innocents" a affirmé la vice-présidente américaine Kamala Harris. Le président français Emmanuel Macron a estimé que la "sécurité" d'Israël ne pourra être garantie si elle "se fait au prix des vies palestiniennes".

  • Pour l'ONG Norwegian Refugee Council, les ordres d'évacuation de l'armée israélienne adressés aux habitants de certains secteurs de la bande de Gaza, "sans garanties de sécurité ou de retour, sont équivalents à un transfert forcé de population".

  • "Des avions de combat (israéliens) ont attaqué des infrastructures terroristes du Hezbollah au Liban", a annoncé dimanche l'armée israélienne, ajoutant que "plusieurs tirs de missiles du Liban sur Israël (avaient) été identifiés".

  • Trois navires commerciaux qui naviguaient dans les eaux internationales dans le sud de la mer Rouge ont été visés par des attaques, a annoncé dimanche l'armée américaine. L'USS Carney, un navire de guerre américain, a porté assistance à des navires ayant émis des appels de détresse après des tirs de missile et de drone depuis des territoires contrôlés par les Houthis.

Si le direct ne s'affiche pas, veuillez rafraîchir la page.

L'essentiel du 2 décembre :

  • L'armée israélienne a continué samedi ses bombardements massifs sur la bande de Gaza, pour une deuxième journée consécutive, depuis l'expiration d'une trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas qui avait permis la libération d'otages et l'acheminement d'une aide d'urgence.

  • La guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra jusqu'à ce que "tous ses objectifs soient atteints", notamment la destruction du mouvement islamiste palestinien, a affirmé samedi soir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

  • Les négociateurs israéliens, qui poursuivaient au Qatar les discussions sur une nouvelle trêve avec le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, sont rentrés en Israël car le dialogue était "dans l'impasse", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien.

  • L'État hébreu a confirmé la mort de cinq otages captifs dans la bande de Gaza, en donnant leurs noms, ajoutant avoir "informé les familles de leur décès".

  • Le ministère de la Santé du Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien assiégé a fait état de 240 morts à Gaza, depuis la reprise des bombardements vendredi. Au total, les bombardements israéliens dans la bande de Gaza ont fait 15 523 morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les opérations militaires israéliennes lancées à Gaza après l'attaque sanglante menée par des commandos du Hamas sur le sol israélien ont également fait 41 316 blessés, a précisé le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qidreh.

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP