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Emmanuel Macron affirme que la montée du nucléaire et des renouvelables est "le seul moyen de sortir du charbon"
Le président français Emmanuel Macron a appelé à "un virage absolu sur le charbon", affirmant que seule une accélération mondiale sur l’énergie nucléaire et les renouvelables permettrait d’atteindre ce résultat.
La France est favorable aux projets de tripler des capacités d'énergies renouvelables dans le monde d'ici 2030, ainsi que les capacités de l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050.
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50 groupes pétroliers s'engagent a minima sur la décarbonation
Cinquante compagnies de l'industrie du pétrole et du gaz, représentant 40% de la production mondiale, se sont engagées à décarboner leurs opérations de production d'ici à 2050, a annoncé samedi la présidence émiratie de la COP28, un engagement a minima puisqu'il n'englobe pas le pétrole qu'elles vendent.
Ces entreprises, dont 29 compagnies nationales parmi lesquelles la saoudienne Aramco et l'émiratie Adnoc, ont signé une charte fixant comme objectifs "la neutralité carbone en 2050 ou avant", des émissions de méthane "proche de zéro" et "aucun torchage de routine" d'ici 2030.
Cette "Charte de décarbonation du pétrole et du gaz" (Oil and Gas Decarbonization Charter - OGDC), portée conjointement par les Emirats et l'Arabie saoudite, concerne toutefois seulement les émissions de gaz à effet de serre produites par les opérations d'extraction et de production de ces entreprises.
Elle ne prend pas en compte le CO2 émis lors de l'utilisation du pétrole et du gaz qu'elles vendent - par le transport routier, la construction, pour le chauffage, la fabrication de plastique etc...- et qui représente l'écrasante majorité du bilan carbone du secteur.
Cette charte a été établie sous l'impulsion de Sultan Al Jaber, à la fois président d'Adnoc et de la COP28, une double casquette qui lui vaut de fortes accusations de conflit d'intérêts.
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118 pays s'engagent à tripler les capacités d'énergies renouvelables dans le monde d'ici 2030
Un engagement non contraignant à tripler les capacités renouvelables dans le monde d'ici 2030 a été signé par 118 pays, a annoncé samedi la présidence de la COP28, qui se tient à Dubaï.
Ces pays se sont engagés à "travailler ensemble" en vue de porter les capacités mondiales d'énergies renouvelables (éoliennes, solaires, hydroélectricité...) à 11 000 gigawatts (GW) à cet horizon, contre environ 3 400 GW aujourd'hui, en prenant en compte "les différents points de départ et circonstances nationales" des différentes nations.
Fin 2022, les capacités mondiales étaient de 3 372 GW, selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), dominées par l'hydraulique (37 %) et le solaire (31 %).
Les pays ont également promis de doubler le rythme annuel de progression de l'efficacité énergétique jusqu'en 2030, de 2 % à 4 %. Ces engagements n'ont toutefois pas de valeur contraignante.
L'Union européenne avait lancé un appel en ce sens au printemps, soutenu par la présidence émiratie de la COP28 puis successivement par les pays du G7 et du G20 (80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre).
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Le projet d'accroitre les capacités du nucléaire suscite des critiques
Alors qu'une vingtaine de pays appellent à tripler les capacités de l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050, certains préfèrent miser sur le développement des énergies renouvelables. Explications du correspondant de France 24 à Dubaï Nicolas Keraudren.
En France, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé le projet de tripler l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050, pour réduire la dépendance au charbon et au gaz, grand enjeu de cette COP.
"La France a pris une position ridicule et l'a fait partager par 19 autres pays", a déploré Jean-Luc Mélenchon sur France Inter. Il a rappelé que dans le changement climatique, il y avait la notion de réchauffement. "Quand ça se réchauffe, ça réchauffe l'eau, et par conséquence on ne peut pas refroidir" les installations nucléaires, a-t-il souligné.
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Les États-Unis annoncent une contribution de 3 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat
Les États-Unis s'engagent à hauteur de trois milliards de dollars (2,75 milliards d'euros) en faveur du Fonds vert pour le climat, a déclaré samedi la vice-présidente Kamala Harris. Présente à Dubaï pour la conférence des Nations unies sur le climat (COP28), Kamala Harris a exhorté les dirigeants du monde entier à accélérer et à œuvrer avec "courage et conviction" contre le changement climatique.
"Aujourd'hui, je suis fière d'annoncer que nous ferons un nouvel engagement de trois milliards de dollars au Fonds vert pour le climat, qui aidera les pays en développement à accéder aux capitaux dont ils ont besoin pour investir dans la résilience, l'énergie propre et les solutions fondées sur la nature", a-t-elle déclaré.
Le Fonds vert pour le climat est le plus important fonds international dédié à l'action climatique et compte plus de 20 milliards de dollars de promesses de don.
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Le pape appelle la COP à "un tournant" pour accélérer "la transition écologique"
Le pape François a appelé samedi les participants à la COP 28 de Dubaï à "un tournant" en vue de parvenir "à une accélération décisive de la transition écologique".
Le discours du pape, qui a dû renoncer à venir en personne à Dubaï à cause d'une bronchite, a été lu par le numéro deux du Vatican, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin.
"Que cette COP soit un tournant : qu'elle manifeste une volonté politique claire et tangible, conduisant à une accélération décisive de la transition écologique", a-t-il estimé.
Et ce "à travers des formes qui aient trois caractéristiques : qu'elles soient efficaces, contraignantes et facilement contrôlables. Qu'elles soient mises en œuvre dans quatre domaines : l'efficacité énergétique, les sources renouvelables, l'élimination des combustibles fossiles et l'éducation à des modes de vie moins dépendants de ces derniers".
"S'il vous plaît : allons de l'avant, ne revenons pas en arrière", a exhorté François, qui depuis son élection en 2013 a fait de la défense de l'environnement un leitmotiv de son pontificat, au point d'y consacrer en 2015 son encyclique "Laudato si" ("Loué sois-tu"), un manifeste de 200 pages pour une "écologie intégrale".
François avait publié le 4 octobre un nouveau texte sur le climat, intitulé "Laudate Deum" ("Louez Dieu"), qui appelle les grandes puissances à abandonner les énergies fossiles. Et ce quand les objectifs de réduction des émissions carbone semblent de plus en plus difficiles à atteindre.
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Les États-Unis annoncent leur plan contre les émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière
Après plus de deux ans de travail, l'administration de Joe Biden a annoncé samedi sa réglementation finale visant à réduire les émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière, une étape cruciale pour atteindre ses engagements concernant ce puissant gaz à effet de serre.
L'annonce a été faite par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) à Dubaï, où se tient la COP28, le grand sommet annuel des Nations unies sur le climat.
La question du méthane, plus gros contributeur au changement climatique après le CO2, y tient cette année une place importante. La Chine, les États-Unis, et les Émirats arabes unis y organisent conjointement samedi un sommet sur le méthane et les autres gaz à effet de serre en dehors du CO2.
Les États-Unis avaient déjà annoncé en 2021 et 2022 des propositions de réglementations sur le sujet. L'EPA a ensuite reçu "plus d'un million" de commentaires publics, et dit avoir consulté un grand nombre d'acteurs.
La réglementation finale doit permettre d'empêcher 58 millions de tonnes d'émissions de méthane entre 2024 et 2038, selon l'agence américaine. Cela représente l'équivalent de 1,5 milliard de tonnes de CO2, soit "quasiment autant" que le CO2 émis par le secteur énergétique américain en 2021.
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Une vingtaine de pays appellent à tripler les capacités de l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050
La journée de samedi, à la 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28) à Dubaï, a débuté par l'appel d'une vingtaine de pays à tripler les capacités de l'énergie nucléaire dans le monde d'ici 2050, par rapport à 2020, illustrant le spectaculaire regain général d'intérêt pour l'atome, qui permet de générer de l'électricité quasiment sans carbone, mais a souffert après l'accident de Fukushima en 2011.
"Nous savons par la science, la réalité des faits et des preuves qu'on ne peut pas atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 sans nucléaire", a affirmé l'émissaire américain pour le climat, John Kerry, lors d'un événement à Dubaï en compagnie de plusieurs dirigeants, principalement européens, qui ont aussi encouragé le développement de petits réacteurs appelés "SMR".
"Je veux réitérer que l'énergie nucléaire est une énergie propre, il faut le répéter", a dit d'emblée Emmanuel Macron.
"L'énergie nucléaire, c'est l'avenir", a insisté son homologue polonais, Andrzej Duda.
Outre les États-Unis et le Canada, la vingtaine de signataires inclut, selon une liste publiée par les Américains, les pays européens pro-nucléaires ainsi que la Corée du Sud, le Ghana, les Émirats arabes unis qui viennent de construire leur première centrale, et le Japon, qui relance ses centrales.
Mais la Chine et la Russie, les premiers constructeurs de réacteurs nucléaires dans le monde aujourd'hui, n'ont pas signé.
Il s'agit d'un appel volontaire des pays, en aucun cas contraignant dans le cadre des négociations officielles de la COP28 sous l'égide de l'ONU.
Leur objectif est de promouvoir proactivement les énergies alternatives aux fossiles, leur donnant des arguments pour espérer négocier la fin du pétrole, du charbon et du gaz dans un accord final à la COP.
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Tripler les énergies renouvelables d'ici 2030
Les dirigeants réunis depuis jeudi à Dubaï pour la 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28), discuteront samedi du triplement des capacités d'énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité, biomasse...) d'ici 2030, un appel qui devrait être signé cette fois par plus de 110 pays.
L'Union européenne avait lancé un appel au printemps en ce sens, soutenu par la présidence émiratie de la COP28 puis successivement repris par les pays du G7 et ceux du G20 (80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre).
"Aujourd'hui, notre appel s'est transformé en un puissant mouvement. Plus de 110 pays l'ont déjà rejoint", a déclaré vendredi Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. "Je vous invite tous à inclure ces objectifs dans la décision finale de la COP".
Alors que les dirigeants s'activent publiquement, les milliers de négociateurs de près de 200 pays enchaînent les réunions dans des salles à l'abri des caméras pour avancer sur le véritable enjeu de cette COP28 : le ou les textes qui devront être adoptés par consensus d'ici le 12 décembre.
Les paragraphes les plus ardus à négocier concernent la réduction voire la fin des énergies fossiles: pétrole, gaz et charbon.
Illustration de cette tension: quand le G20 s'est engagé en septembre à "encourager les efforts" pour tripler les énergies renouvelables, sa déclaration finale était restée silencieuse sur le sort des fossiles.
Avec AFP