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Des militants pacifistes manifestent contre le blocus de Gaza par Israël

Plusieurs centaines de militants pacifistes ont manifesté de part et d'autre de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, afin de protester contre le blocus imposé à l'enclave palestinienne par l'État hébreu.

AFP - Des centaines de militants pacifistes ont manifesté jeudi des deux côtés de la frontière entre Israël et la bande de Gaza pour protester contre le blocus imposé par les autorités israéliennes à l'enclave palestinienne, selon des journalistes de l'AFP.

"Il s'agit d'une (démarche) pacifiste et non violente dont l'objectif est d'exprimer la solidarité de la communauté internationale avec le peuple (palestinien) qui souffre à Gaza", a déclaré à l'AFP Amjad al-Shawa, un des organisateurs, basé à Gaza.

Un groupe de 86 militants anti-blocus d'ONG internationales est arrivé mercredi soir à Gaza via l'Egypte pour une marche de solidarité marquant le premier anniversaire de l'offensive israélienne contre l'enclave palestinienne.

Initialement, 1.400 militants venus de 43 pays devaient participer à la marche, mais l'Egypte n'a autorisé qu'une centaine d'entre eux à se rendre à Gaza.

Ces militants, accompagnés par quelques centaines de Palestiniens, se sont rendus au terminal d'Erez, principal point de passage entre Israël et la bande de Gaza, réservé aux malades, journalistes, diplomates et membres d'organisations humanitaires.

Parmi eux, se trouvait un petit groupe de juifs ultra-orthodoxes anti-sionistes tenant une banderole avec ces mots: "Oui au judaïsme, non au sionisme. L'Etat d'Israël doit disparaître".

Du côté israélien du terminal d'Erez, des dizaines de manifestants israéliens et étrangers ont brandi des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles était écrit "Stop au siège" et "Liberté pour Gaza".

Ces manifestants étaient pour la plupart venus en autobus du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-est (annexée en 1967), une zone de frictions fréquentes entre Palestiniens et militants de gauche israéliens, d'une part, et colons juifs d'autre part.

M. Shawa a précisé que les deux marches entendaient symboliser la communauté de destin entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, s'est félicité de la venue des militants pro-palestiniens internationaux.

"Nous ne sommes pas seuls à Gaza. Nous avons beaucoup d'amis en dehors de Palestine qui sont venus aujourd'hui manifester contre le siège, contre l'occupation israélienne, contre les crimes israéliens à Gaza et dans toute la Palestine", a déclaré le porte-parole du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou.

A Ramallah, en Cisjordanie occupée, plusieurs centaines de manifestants de diverses factions palestiennes, ont appelé à "la levée du siège de Gaza" et à l'unité entre le Fatah du président Mahmoud et le Hamas.

Au Caire, des policiers égyptiens s'en sont pris à coups de pied et de poing à des militants d'ONG internationales présents en Egypte pour la marche de solidarité, blessant l'un d'eux, selon les organisateurs.

"Des membres de la marche de liberté pour Gaza sont retenus de force dans des hôtels autour (du Caire) ou contraints par la violence à pénétrer" dans des sortes d'enclos érigés à l'aide de barricades place Tahrir, dans le centre de la capitale, ont-ils dit dans un communiqué.

Le 27 décembre 2008, Israël avait déclenché une offensive militaire de 22 jours contre la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.400 morts côté palestinien et 13 côté israélien, afin de faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire.

La bande de Gaza est soumise à un strict blocus par Israël depuis la prise de pouvoir du Hamas dans ce territoire en juin 2007 lors d'un coup de force contre l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

L'Egypte, qui gère le terminal de Rafah, seul accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël, maintient le point de passage fermé de manière quasi permanente.