A la Une de la presse, ce lundi 28 novembre, des révélations sur la façon dont les hôtes de la COP28, les Emirats arabes unis, mais aussi l’Arabie saoudite, chercheraient à profiter du sommet sur le climat pour négocier des accords pétroliers. Les réactions au prolongement de 48 heures de la trêve entre Israël et le Hamas. Et l’augmentation du prix du ticket de métro lors des JO de Paris.
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A la Une de la presse, les réactions au prolongement de 48 heures de la trêve entre Israël et le Hamas.
Un moment de répit au milieu de la guerre, des sourires d’enfants... Ce matin, Al Araby Al Jadeed, le panarabe de Londres proche du Qatar, raconte que des enfants de Gaza, ont profité d’un instant récréatif, pendant que leurs parents tentaient de se procurer le minimum vital, à la faveur du cessez-le-feu. Sourire également et "V" de la victoire à la Une d’Al-Akhbar, le journal du Hezbollah libanais, qui assure que le prolongement de la trêve permet à la "résistance" palestinienne de "consolider l’image de sa victoire".
Côté israélien, le Jerusalem Post exprime des sentiments plus mélangés. Le "bonheur immense" de voir les familles d’otages retrouver leurs proches et "l’immense tristesse" que certains d’entre eux "retournent dans des familles brisées". Le journal demande au gouvernement israélien de "finir le travail", en "éradiquant" le Hamas, "sitôt la trêve terminée". Parmi les onze otages libérés ces dernières 24h, trois sont français, Sahar, Eitan et Erez. Trois enfants, dont Libération salue la délivrance, ainsi que cette prolongation de la trêve : "Deux jours supplémentaires dans le désespoir où est plongée cette partie du monde, c’est déjà énorme".
Jusqu’à cette trêve, la guerre entre Israël et le Hamas a donné lieu à des exactions, dans les deux camps, susceptibles de constituer des crimes de guerre - voire des crimes contre l’humanité. La Croix évoque, notamment, l’utilisation de civils comme boucliers humains, les prises d’otages ou encore le refus d’autoriser le ravitaillement des civils. Tout cela sera-t-il évoqué un jour devant un tribunal ? D’après le journal, "cela semble peu probable, notamment à cause de la difficulté de qualifier tel ou tel acte à partir de seules images et de l’absence de coopération des belligérants".
Beaucoup de réactions, également, à la visite, hier, d’Elon Musk en Israël. Le patron de X, ex-Twitter a notamment dit vouloir discuter "d’antisémitisme en ligne". A cette occasion, le milliardaire s’est rendu, aux côtés de Benyamin Netanyahu, dans le kibboutz de Kfar Aza, meurtri par l’attaque du Hamas du 7 octobre. Une visite qui déplaît beaucoup à Haaretz. Le quotidien israélien rappelle le commentaire du patron de X, il y a quelques semaines, répondant à un commentaire sur son réseau social sur le fait que les personnes juives encourageraient la "haine contre les Blancs" - un commentaire disant "l’exacte vérité", selon lui. "Accueillir à bras ouverts un magnat aussi toxique et l'emmener sur les lieux d'un massacre qui a été minimisé, rabaissé et nié sous sa responsabilité, restera une tache sur l'héritage de Netanyahu", dénonce le journal, en fustigeant, au passage, le "cynisme" du Premier ministre israélien. Au-delà d’Elon Musk, The Guardian, le quotidien britannique, s’interroge sur l’attitude du gouvernement israélien à l’égard d’antisémites notoires, auxquels il semble s’ouvrir, au motif qu’ils affichent, aujourd’hui, leur soutien envers Israël - notamment en Europe, où les partis d’extrême droite, qui "promeuvent depuis longtemps l’antisémitisme", apportent désormais "un soutien sans équivoque" à Benyamin Netanyahu. Le journal cite le Rassemblement national de Marine Le Pen en France, l’AfD en Allemagne ou encore le Fidesz de Viktor Oban, que Netanyahu considère comme "un proche allié".
The Guardian publie également des révélations sur la façon dont les hôtes de la COP28, les Emirats arabes unis, chercheraient à profiter du sommet sur le climat, pour négocier des accords pétroliers. Le quotidien affirme que la compagnie pétrolière nationale, présidée par Sultan Al-Jaber, qui se trouve être également le président de cette COP28, a préparé des "éléments de langage" à utiliser lors du sommet pour faire avancer, notamment, des collaborations avec la Chine sur des projets gaziers au Mozambique et au Canada. De quoi relancer les accusations de "greenwashing", écoblanchiment en français. Et les Emiratis ne seraient pas les seuls à dire une chose et à en faire une autre. The Guardian affirme également que l’Arabie saoudite a lancé "un vaste plan d’investissement mondial visant à créer une demande pour son pétrole et son gaz dans les pays en développement". Un plan destiné à rendre ces pays "accros à (des) produits nocifs" pour l’environnement, selon des ONG.
L’Arabie saoudite saura aujourd’hui si elle organisera l’Expo universelle 2030. D’après Le Figaro, le pays part favori aux côtés de la Corée du sud, et l’élection s’annoncerait "tendue", entre une Corée du Sud "bonne élève et démocratique" et une Arabie saoudite "qui se proclame en pleine transformation". Le journal explique que "l’enjeu est de taille ", car l'Exposition universelle dure six mois, et que les retombées économiques "sont bien plus intéressantes que celles des JO", qui ne durent que trois semaines.
Est-ce pour la raison pour laquelle les prix du ticket de métro et du pass hebdomadaire vont doubler lors des JO de Paris ? Que nenni !, assure Valérie Pécresse, la patronne de la région Ile de France, qui soutient que cette augmentation est destinée à financer le renforcement de l’offre de transport lors des JO, qui va coûter 200 millions d’euros. Les Franciliens ne devraient toutefois pas voir le prix de leur pass mensuel et annuel augmenter, d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France. Tout est donc bien qui finit bien, me direz-vous. Sauf que certains usagers sont déjà vent debout et préviennent qu’ils feront comme un certain Jacques Chirac, à l’époque où il était maire de Paris : ils sauteront tout bonnement par-dessus les portiques du métro pour ne pas payer leur titre de transport. Ce moment a été immortalisé par une photo, republiée pour l’occasion sur X. Une pratique que je ne recommande pas, bien sûr…
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