À la une de la presse, ce lundi 27 novembre, les négociations en cours, pour prolonger la trêve initialement prévue jusqu'à ce soir, entre Israël et le Hamas. L'ouverture, aujourd’hui, à Paris devant le tribunal pour enfants, du procès de six collégiens, accusés d’être impliqués dans la mort de Samuel Paty. Le lancement, jeudi, de la COP28 à Dubaï. Et une initiative "écoféministe" au Costa Rica.
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À la une de la presse, les négociations en cours, pour prolonger la trêve initialement prévue jusqu’à ce soir, entre Israël et le Hamas.
Le Jerusalem Post fait état d'une "possible extension" de la trêve et s’en inquiète. Le journal invite le gouvernement israélien à "résister aux pressions en faveur d'une prolongation du cessez-le-feu", en assurant qu'elle constituerait un moyen, pour le Hamas, de continuer à exister. L'Orient Le Jour, le quotidien libanais, indique que les États-Unis sont "favorables" à cette prolongation, à laquelle pourrait aussi pousser "la nette érosion de la tonitruante faveur diplomatique dont bénéficiait au départ Israël auprès du monde occidental". "Détruire complètement le Hamas ou sauver les otages israéliens restants" : The Times of Israel parle d’un dilemme pour l’État hébreu, qui se retrouverait confronté à la nécessité de choisir entre "son corps et son âme", entre "les deux moitiés de sa raison d’être", de sa "double mission : garantir (sa) sécurité fondamentale et sanctifier la vie de (ses) citoyens".
🗞 À la une de L'Orient-Le Jour :
📌 Washington favorable à une prolongation de la trêve
📌 Henry Laurens : "La décolonisation est la solution"
📌 Vol Beyrouth-Addis-Ababa : les retrouvailles émouvantes d'une mère et de son fils pilote
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La presse internationale fait part de son pessimisme concernant les jours et les semaines à venir. The Guardian, le quotidien britannique, estime qu'un prolongement de la trêve, s'il a lieu, n'ira probablement "pas au-delà de mardi" (28 novembre), parce que l'armée israélienne a "intensifié la pression", hier, pour relancer son offensive dans le cadre d'une campagne qui pourrait se poursuivre l'année prochaine, selon certains experts. D’après The Economist, la suite des combats pourrait d’ailleurs "être pire et plus controversée encore". Le magazine britannique évoque, lui aussi, un possible prolongement de la trêve, mais "de courte durée".
The Israel-Hamas truce is nearing its end. What next? https://t.co/hCmFfrXNXy 👇
— The Economist (@TheEconomist) November 27, 2023Du côté de la presse française, il est beaucoup question de l’ouverture, aujourd’hui, à Paris devant le tribunal pour enfants, du procès de six anciens collégiens, accusés d’être impliqués dans la mort de Samuel Paty. Poursuivis pour avoir dénoncé et désigné le professeur assassiné par un terroriste islamiste en 2020, ces six adolescents encourent deux ans et demi de prison. Le Parisien/Aujourd'hui en France a eu accès à leurs interrogatoires par la justice antiterroriste, en présence d'un juge pour enfants. Le journal raconte un "engrenage fatal, morbide", et des adolescents "traînant leur culpabilité, entre prise de conscience tardive et apparente légèreté des premiers moments". "Pour nous, il n’y avait pas de danger, c’était plus des délires", témoigne l’un d’entre eux. Trois ans après les faits, les enseignants, eux, restent traumatisés, d'autant que le souvenir de l’assassinat de Samuel Paty a été réactivé par celui d'un autre professeur, Dominique Bernard, le mois dernier à Arras. Le journal La Croix, lui, fait ce constat : "Aussi dur à admettre que cela soit, il existe des personnes que (la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité) ne guide pas. Et comble du trouble, cette incapacité ou ce refus volontaire n'est pas le fait de l’ignorance: les terroristes qui ont commis ces assassinats ont été élèves dans (les) écoles (françaises)".
À la une de La Croix :
➡️ Après les attentats : Comment les profs font face
➡En Ukraine, le dégel du débat politique
➡«La justice sociale est cruciale pour la transition écologique »
💻Google, le nouveau rédacteur en chef ? pic.twitter.com/qTimwfPkTV
Beaucoup de commentaires, également, ce matin, sur la COP28 dont le lancement a lieu le 30 novembre, à Dubaï. À cette occasion, Mary Robinson signe une tribune dans The Financial Times pour dénoncer "le recul et l’incohérence des engagements nationaux en matière climatique". "Nous ne pouvons pas nous permettre une mauvaise COP", alerte l’ancienne présidente de l'Irlande, en mettant en garde contre le risque que 2023 "devienne l’année de la fracture de la coopération multilatérale" dans ce domaine, "si les dirigeants ne réagissent pas à l’échelle et avec l’urgence exigée par la science". Mary Robinson explique que si cette COP28 va se dérouler "au milieu de crises croisées : l’horreur en Israël et à Gaza, la guerre de la Russie contre l’Ukraine, et la crise du coût de la vie", "la stabilité mondiale est inextricablement liée à la réponse aux nombreux autres défis graves auxquels l’humanité est confrontée, dont la crise climatique". Le président Joe Biden, qui a qualifié le changement climatique de "menace ultime pour l’humanité", sera toutefois absent à Dubaï, d’après The New York Times, qui cite "de hauts responsables de la Maison Blanche" justifiant, précisément, cette absence, par la guerre en cours entre Israël et le Hamas.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je voulais vous faire part d’une belle initiative, racontée par Libération. Des femmes indigènes du sud du Costa Rica ont décidé de réapprendre des techniques de cultivation ancestrales, tout en reboisant la forêt primaire et en se serrant les coudes. L'histoire d’un "écoféminisme" face aux problèmes du continent latino-américain, où des records de températures ont été battus ces dernières semaines. L'occasion pour Libé de rappeler que le terme "écoféminisme" a été employé pour la première fois par une philosophe française, Françoise d’Eaubonne, dans un livre publié en 1974, intitulé "Le féminisme ou la mort". Un ouvrage où il est question de "la domination croisée du patriarcat et de l'hypercapitalisme", appelant les femmes à une "révolution mondiale".
🇨🇷 Au Costa Rica, une communauté des femmes indigènes se mobilise pour réapprendre à cultiver la terre de manière raisonnée, mettant en pratique des techniques ancestrales et reboisant la forêt.
En images : https://t.co/yNKpDybK17 pic.twitter.com/ESwrnubyiW
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