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Le monde salue l'accord Israël-Hamas, Paris œuvre "sans relâche" pour que tous les otages soient libérés
Les réactions se multiplient après l'annonce de l'accord entre Israël et le Hamas permettant la libération d'une cinquantaine d'otages et une trêve de quelques jours dans la bande de Gaza. Paris, notamment, "espère" qu'il y aura des Français parmi le premier groupe d'otages libérés.

Les premières réactions à l'annonce de l'accord entre Israël et le Hamas n’ont pas tardé. Emmanuel Macron, notamment, a salué, mercredi 22 novembre, "l'annonce d'un accord pour la libération d'otages" retenus par le Hamas et "une trêve humanitaire" entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Nous œuvrons sans relâche pour que tous les otages soient libérés. La trêve humanitaire annoncée doit permettre de faire entrer de l'aide et de porter secours à la population de Gaza", a dit le président français sur le réseau social X, sans plus de précisions.

Je salue l'annonce d'un accord pour la libération d’otages et une trêve humanitaire.

Nous œuvrons sans relâche pour que tous les otages soient libérés.

La trêve humanitaire annoncée doit permettre de faire entrer de l'aide et de porter secours à la population de Gaza.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 22, 2023

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait évoqué un peu plus tôt un "moment de réel espoir", espérant qu'il y aura des Français parmi les otages qui vont être libérés prochainement par le Hamas en échange d'une "pause humanitaire" acceptée par Israël.

"Nous espérons qu'il y a des Français parmi eux et si possible parmi le premier groupe" d'otages qui vont être libérés, a déclaré Catherine Colonna sur France Inter, appelant à une trêve humanitaire "durable" pour permettre la libération de toutes les personnes retenues – quelque 240 otages – dans la bande de Gaza. "Nous l'espérons et nous y travaillons d'arrache-pied", a-t-elle ajouté.

Huit Français sont portés disparus et pour l'heure, la France n'a la certitude que seule une partie d'entre eux a été prise en otage. "Il faut distinguer les cas sur lesquels nous avons des certitudes, des autres", a insisté Catherine Colonna.

"C'est un moment de réel espoir."

Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, salue l'accord trouvé sur la libération de 50 otages israéliens du Hamas. "Nous espérons qu'il y a des Français parmi eux et nous y travaillons", dit-elle.#le710inter pic.twitter.com/eCNVldwZ87

— France Inter (@franceinter) November 22, 2023

Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle ne précise pas si des Français vont  être libérés, la ministre a répondu : "par prudence il faut que chacune des parties tienne sa part du contrat, il faut que rien ne vienne entraver le processus, il faut une mise en œuvre".

Elle a aussi rappelé que les otages étaient à la fois aux mains du Hamas et du Jihad islamique, ce qui complique l'opération.

La ministre a également salué "tout particulièrement le travail du Qatar" ainsi que celui d'Israël et des États-Unis. "Il faut saluer cet accord. C'est un moment de réel espoir", a-t-elle ajouté, espérant que cette trêve puisse conduire à un cessez-le-feu.

Appels à "mettre à profit cette pause"

Ailleurs dans le monde, cet accord est "un pas important dans la bonne direction, mais beaucoup reste à faire", a déclaré un porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

Antonio Guterres "salue l'accord conclu entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar soutenu par l'Égypte et les États-Unis", souligne le porte-parole dans un bref communiqué reçu à Genève.

"Les Nations unies mobiliseront toutes leurs capacités pour soutenir la mise en œuvre de l'accord et maximiser son impact positif sur la situation humanitaire à Gaza", ajoute le porte-parole.

Le président américain Joe Biden s'est dit, lui, "extraordinairement satisfait" de la libération prochaine d'otages enlevés en Israël par des militants du Hamas le 7 octobre.

"Je suis extraordinairement satisfait [du fait] que plusieurs de ces âmes courageuses [...] seront réunies avec leurs familles une fois que cet accord sera pleinement mis en œuvre", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.

I welcome the deal to secure the release of hostages taken by Hamas during its brutal assault against Israel on October 7th.⁰⁰I'm gratified that these brave souls, who have endured an unspeakable ordeal, will be reunited with their families once this deal is fully implemented.

— President Biden (@POTUS) November 22, 2023

La Russie a également réagi. Elle "salue" l'accord sur une trêve humanitaire à Gaza, annoncé par Israël et le Hamas en guerre depuis début octobre, a indiqué mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

"Moscou salue l'accord entre Israël et le Hamas sur une pause humanitaire de quatre jours", a-t-elle déclaré, selon les agences de presse russes, en soulignant que "c'est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l'escalade du conflit".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle aussi "salué chaleureusement" l'accord, appelant à "mettre à profit cette pause" pour "intensifier" l'aide humanitaire.

"Je suis très reconnaissante à tous ceux qui ont travaillé sans relâche par la voie diplomatique ces dernières semaines (...) La Commission européenne fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre à profit cette pause afin d'organiser un sursaut de l'aide humanitaire à Gaza", a-t-elle indiqué, ajoutant vouloir "intensifier les expéditions [d'aide] vers Gaza le plus rapidement possible".

Une "étape cruciale"

L'Allemagne a salué une "avancée" qu'il "faut mettre à profit pour acheminer une aide vitale aux habitants". "La libération annoncée d'un premier groupe d'otages est une avancée, même si rien au monde ne pourra effacer leur souffrance. La trêve humanitaire doit être utilisée pour apporter l'aide vitale nécessaire aux habitants de Gaza", a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, sur X.

Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron a qualifié l'accord dans un communiqué d'"étape cruciale pour soulager les familles des otages et résoudre la crise humanitaire à Gaza". Le chef de la diplomatie britannique a appelé "toutes les parties à veiller à ce que l'accord soit respecté dans son intégralité".

"This agreement to release some hostages held in Gaza is a crucial step. This pause in the fighting is an opportunity to ensure much greater volumes of food, fuel and other life-saving aid can reach Gaza.

"I urge all parties to ensure the agreement is delivered in full. We want…

— Foreign, Commonwealth & Development Office (@FCDOGovUK) November 22, 2023

De son côté, la Chine a salué "l'accord de cessez-le-feu temporaire entre les parties concernées" et espère "qu'il permettra d'apaiser la crise humanitaire, de contribuer à la désescalade et réduire les tensions", a indiqué à la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.

La principale association israélienne de familles d'otages dans la bande de Gaza a quant à elle déclaré dans un communiqué être "très heureuse qu'une libération partielle soit en cours". "Pour l'instant, nous ne savons pas exactement qui sera libéré et quand", a-t-elle ajouté.

Enfin, un haut responsable de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée a déclaré que "son président Mahmoud Abbas et sa direction [saluait] l'accord de trêve humanitaire".

L'Autorité palestinienne "réaffirme l'appel à la cessation complète de l'agression israélienne contre le peuple palestinien et à l'entrée de l'aide humanitaire" et rend hommage à la médiation qatarie et égyptienne, a déclaré Hussein al-Sheikh sur X.

Avec AFP