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Israël resserre son étau sur Gaza, des milliers de Palestiniens poussés à l'exode
Des milliers de civils palestiniens ont fui mercredi le nord de la bande de Gaza pilonnée par les bombardements d'Israël, qui affirme resserrer son étau sur la ville de Gaza et sur les combattants du Hamas, rejetant de nouveau tout cessez-le-feu avant la libération des otages détenus par le mouvement islamiste. Voici le fil du 8 novembre 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la situation au Proche-Orient continue ici.

  • L'essentiel du 8 novembre

- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau exclu mercredi tout cessez-le-feu sans la libération des otages retenus par le Hamas.

- Cinquante mille civils ont fui mercredi du nord de la bande de Gaza vers le sud, a affirmé l'armée israélienne, alors que les combats entre ses soldats et le Hamas se concentrent dans le nord du territoire où se trouve la ville de Gaza.

- Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a indiqué mercredi que 10 569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Parmi les morts figurent 4 324 enfants et 2 823 femmes, selon lui.

- Côté israélien, au moins 1 400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque du Hamas, selon les autorités israéliennes. L’armée israélienne a publié les noms de deux soldats tués dans les combats à Gaza, portant à 33 le nombre des militaires morts depuis le début de l’offensive terrestre.

- Treize ONG, dont Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International, ont appelé le président français Emmanuel Macron et les autres dirigeants et responsables attendus jeudi à Paris pour une conférence internationale humanitaire, "à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza.

- Trois combattants "pro-iraniens non syriens" ont été tués mercredi dans des frappes aériennes israéliennes ayant visé des positions du Hezbollah libanais, allié de Damas et du mouvement palestinien Hamas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'autres raids aériens israéliens ont visé des sites syriens de défense antiaérienne dans le sud du pays.

- Donatella Rovera, conseillère spéciale sur les crises et les conflits armés pour Amnesty International, était l'invitée de France 24. "Je n'ai jamais vu une catastrophe de cette ampleur se dérouler devant les yeux du monde entier sans qu'il n'y ait la moindre action pour l'arrêter", assure-t-elle.

Israël resserre son étau sur Gaza, des milliers de Palestiniens poussés à l'exode

Voici le fil des événements de la journée, heure par heure :

  • 23 h 53 : des médicaments et du matériel médical livrés au principal hôpital de Gaza

Une cargaison de fournitures médicales et de médicaments est parvenue à l'hôpital Al-Shifa situé dans le nord de la bande de Gaza, ont indiqué mercredi soir les Nations Unies, avertissant toutefois qu'il en fallait davantage.

Dans une déclaration commune, les chefs de l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont indiqué que l'aide avait atteint le plus grand hôpital de Gaza "malgré les risques énormes encourus par notre personnel et nos partenaires en raison des bombardements incessants". Elles ont souligné que cette livraison de fournitures vitales n'était que la deuxième à atteindre l'hôpital, situé à Gaza-ville, depuis le début de la guerre, il y a plus d'un mois.

"Bien que bienvenues, les quantités que nous avons livrées sont loin d'être suffisantes pour répondre aux immenses besoins de la bande de Gaza", assurent Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA, et Tedros Adhanom Ghebreyesus, son homologue de l'OMS.

Ils ont décrit les conditions "désastreuses" dans lesquelles fonctionne l'hôpital. Les médecins sont contraints d'opérer dans les couloirs, à même le sol ou en plein air, "alors que les patients endurent des douleurs atroces et inutiles en raison de la pénurie de médicaments et d'anesthésiques". Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans les parkings et les cours de l'établissement.

  • 23 h 23 : Washington confirme que les Houthis du Yémen ont abattu un drone américain

Les Houthis ont abattu un drone américain au large du Yémen, a affirmé une source au sein du ministère de la Défense des États-Unis, confirmant l'annonce faite plus tôt par ce mouvement rebelle proche de l'Iran. "Un aéronef militaire américain piloté à distance MQ-9 a été abattu au large des côtes du Yémen par les Houthis", a déclaré à l'AFP un haut responsable du Pentagone.

  • 22 h 36 : aucune évacuation d'étrangers et de blessés de Gaza mercredi

Aucun blessé palestinien et aucun binational n'a été évacué mercredi de la bande de Gaza vers l'Égypte via le terminal de Rafah, la deuxième interruption des évacuations depuis le 1er novembre, a indiqué un responsable palestinien.

Le terminal est resté fermé en raison du refus d'Israël d'approuver la liste de blessés qui devaient être évacués mercredi et qui avait été transmise par les autorités du Hamas à l'Égypte, a expliqué à l'AFP une responsable de l'administration des points de passage au gouvernement du Hamas.   

Le terminal avait déjà été fermé les 3 et le 4 novembre pour les mêmes raisons.

  • 22 h 33 : trois combattants pro-iraniens tués par des raids israéliens près de Damas

Trois combattants pro-iraniens ont été tués mercredi dans des frappes aériennes israéliennes ayant visé des positions du Hezbollah libanais, allié de Damas et du mouvement palestinien Hamas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Trois combattants pro-iraniens non syriens ont été tués lors de frappes israéliennes sur des fermes et d'autres sites appartenant au Hezbollah près d'Akraba et de Sayeda Zeinab", a indiqué Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Israël a également frappé des sites syriens de défense antiaérienne dans le sud du pays, selon la même source.

  • 22 h 08 : "Notre sécurité n'est pas assurée"

Treize ONG, dont Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International, ont appelé à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, à la veille de la conférence internationale humanitaire organisée par le président français Emmanuel Macron à Paris. "Nous ne pouvons pas travailler, notre sécurité n'est pas assurée", alerte sur France 24 Raphaël Pitti, médecin humanitaire chargé de mission formations à la médecine de guerre auprès de l'UOSSM.

  • 21 h 53 : arrestation de deux personnes soupçonnées de préparer des "attaques terroristes" contre la communauté juive au Brésil

La police fédérale brésilienne a annoncé avoir arrêté deux individus soupçonnés de préparer des "attaques terroristes" qui, selon le Mossad, visaient la communauté juive du pays et étaient fomentées par le Hezbollah libanais.

Les deux arrestations ont eu lieu à Sao Paulo dans le cadre d'une opération policière visant à "interrompre des préparatifs de terrorisme et d'obtenir les preuves du recrutement éventuel de Brésiliens pour la pratique d'actes extrémistes dans le pays", a expliqué la police fédérale.

  • 21 h 36 : les Houthis du Yémen affirment avoir abattu un drone américain

Les rebelles houthis, proches de l'Iran, ont annoncé avoir abattu un drone américain au large du Yémen déployé, selon eux, dans le cadre du soutien militaire des États-Unis à Israël. 

"Nos défenses aériennes ont pu abattre un appareil américain MQ-9 alors qu'il menait des activités hostiles, de surveillance et d'espionnage dans l'espace aérien des eaux territoriales yéménites, dans le cadre du soutien militaire américain à l'entité israélienne", ont affirmé les rebelles yéménites dans un communiqué.  

L'armée américaine n'a pas réagi dans l'immédiat à ces déclarations.

  • 20 h 04 : l'armée israélienne affirme que 50 000 civils ont fui mercredi du nord de Gaza vers le sud

L'armée israélienne affirme que près de 50 000 habitants de Gaza ont fui du nord de la bande vers le sud par le "couloir d'évacuation" sécurisé par ses troupes pour la deuxième journée consécutive, selon son porte-parole.

"Ils partent parce qu'ils comprennent que le Hamas a perdu le contrôle du nord et la situation est plus sécurisée dans le sud. Il y a une zone sécurisée où médicaments, eau et nourriture sont disponibles", a indiqué Daniel Hagari lors de son point de presse quotidien, ajoutant que le couloir serait de nouveau ouvert jeudi. 

  • 19 h 54 : Benjamin Netanyahu rejette de nouveau tout cessez-le-feu sans la libération des otages

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas, sur fond d'informations sur une médiation du Qatar pour une trêve humanitaire.

"Je voudrais écarter toutes sortes de rumeurs vaines qui nous parviennent de toutes parts, et répéter clairement une chose : il n'y aura pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages. Tout le reste est futile", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'une rencontre avec des représentants des colons de Cisjordanie, selon un communiqué de son bureau.

  • 18 h 20 : Israël juge "très prématuré" d'évoquer le futur de Gaza

Le gouvernement israélien a estimé "très prématuré" d'évoquer des "scénarios" pour le futur de la bande de Gaza qui doit être "démilitarisée", indiquant toutefois échanger avec d'autres États à ce sujet.

"J'aimerais que le 'jour d'après' le Hamas soit la semaine prochaine, mais cela va probablement prendre plus de temps", a déclaré un porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy.

  • 17 h 45 : les autorisations d'exportations militaires allemandes vers Israël en hausse

Depuis le début de l'année, l'Allemagne a approuvé dix fois plus d'exportations d'équipements militaires vers Israël que l'an passé, selon des données officielles publiées mercredi, Berlin affirmant donner la priorité aux demandes du pays après l'attaque du Hamas.

Selon les données recueillies jusqu'au 2 novembre, les autorisations d'exportations ont été délivrées pour 303 millions d'euros d'équipements militaires vers Israël. C'est près de dix fois plus que les 32 millions d'euros d'autorisations accordées il y a un an.

  • 17 h 40 : 13 ONG appellent à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza

Treize ONG ont appelé à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, à la veille de la conférence internationale humanitaire organisée par le président français Emmanuel Macron à Paris.

Ces organisations, parmi lesquelles Médecins sans frontières (MSF), Amnesty International et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), "appellent Emmanuel Macron et les chefs d'État et de gouvernement et dirigeants mondiaux présents à Paris jeudi à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat", écrivent-elles dans un communiqué commun.

  • 17 h 26 : discussions sur une trêve de trois jours en échange de 12 otages

La médiation du Qatar sur la possible libération d'otages détenus par la Hamas porte sur 12 otages, "pour moitié des Américains", en échange "d'une trêve humanitaire de trois jours", a indiqué à l'AFP une source proche du Hamas à Gaza.

Ces discussions achoppent pour le moment "sur la durée" de la trêve et l'inclusion dans cet accord du "nord de la bande de Gaza, théâtre de larges opérations de combat", a précisé cette source. "Le Qatar attend une réponse des Israéliens", a-t-elle ajouté.

  • 17 h 05 : les Pays-Bas envoient un navire humanitaire vers Chypre

Les Pays-Bas ont annoncé l'envoi d'un navire militaire vers Chypre, où il sera prêt à apporter une éventuelle aide humanitaire à Gaza, alors que le Premier ministre sortant Mark Rutte a annoncé une nouvelle rencontre avec son homologue israélien. 

Le patrouilleur côtier MS. Holland doit partir mi-novembre et arrivera dans la région d'ici la fin du mois, a indiqué un responsable de la marine néerlandaise.

  • 15 h 56 : "Je n'ai jamais vu une catastrophe de cette ampleur"

Un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le bilan humain est très lourd : plus de 10 000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, dont plus de 4 300 enfants. Comment y mettre un terme ? Donatella Rovera, conseillère spéciale sur les crises et les conflits armés pour Amnesty International, est l'invitée de France 24. "Je n'ai jamais vu une catastrophe de cette ampleur se dérouler devant les yeux du monde entier sans qu'il n'y ait la moindre action pour l'arrêter", assure-t-elle.

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  • 15 h 29 : la police londonienne sous pression pour interdire une marche pro-palestinienne

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a qualifié de "provocation et manque de respect" une marche pro-palestinienne prévue samedi, jour de commémoration de l'armistice de la Première guerre mondiale, accentuant la pression sur la police qui refuse de l'interdire.

Malgré l'appel des autorités à annuler cette manifestation, les organisateurs ont maintenu la marche à laquelle des milliers de personnes doivent participer pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Rishi Sunak a déclaré qu'il jugerait le chef de la Metropolitan Police, Mark Rowley, "responsable" d'éventuels débordements.

  • 15 h 16 : le Hamas accuse l'ONU de "collusion" avec Israël dans le "déplacement forcé" de civils

Le gouvernement du Hamas a accusé l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) de "collusion" avec Israël dans le "déplacement forcé" de la population du nord de la bande de Gaza vers le sud.

"L'UNRWA et ses responsables portent la responsabilité de cette catastrophe humanitaire" car ils se sont "pliés dès le premier instant aux diktats de l'occupation, quittant leurs positions et renonçant à leur responsabilité envers des centaines de milliers d'habitants" du nord de Gaza, a affirmé dans un communiqué le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf, dénonçant "une collusion claire" de l'agence onusienne avec "l'occupation (Israël, NDLR) et ses plans de déplacement forcé".

  • 14 h 47 : la guerre contre le Hamas est la "guerre du monde libre", dit un ministre israélien devant des eurodéputés

La guerre contre le Hamas palestinien n'est pas seulement celle d'Israël, c'est aussi "la guerre du monde libre", a affirmé le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, devant des eurodéputés à Bruxelles.

Il a ajouté qu'Israël ne se battait pas seulement contre le mouvement islamiste palestinien, mais aussi contre d'autres milices soutenues par l'Iran, pays qu'il a qualifié de "financier numéro un du terrorisme".

  • 13 h 57 : le Qatar négocie une libération d'otages en échange d'un cessez-le-feu à Gaza

Le Qatar négocie la libération d'une dizaine d'otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza en échange d'un cessez-le-feu dans ce territoire aux mains du mouvement palestinien et bombardé par Israël, a affirmé à l'AFP une source proche des discussions.

Le pays du Golfe mène une médiation "en coordination avec les États-Unis (...) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d'un cessez-le-feu d'un à deux jours", a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.

  • 13 h 44 : l'armée israélienne resserre son "emprise" sur la ville de Gaza

Israël a annoncé resserrer son "emprise" sur la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, où ses soldats ont poursuivi leur avancée afin d'écraser les combattants du Hamas, sans espoir de répit pour les civils palestiniens pris au piège.

Israël a juré de "détruire le Hamas" en représailles à l'attaque sanglante menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, et pilonne depuis sans relâche le territoire malgré de multiples appels à une trêve.

Israël resserre son étau sur Gaza, des milliers de Palestiniens poussés à l'exode

Après un mois de guerre, les soldats se trouvent désormais "au coeur" de la ville de Gaza, a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.

  • 13 h 03 : le Conseil d'État donne son feu vert à l'expulsion d'une militante palestinienne

Le Conseil d'État a donné son feu vert à l'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, infirmant une décision du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu l'arrêté d'expulsion pris par le ministère de l'Intérieur à son encontre.

"Le ministre de l'Intérieur est fondé à soutenir que c'est à tort que la juge des référés du tribunal administratif de Paris a suspendu l'expulsion" de la militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation de gauche radicale qualifiée de "terroriste" par Israël et l'Union européenne, a estimé le Conseil d'État pour justifier l'annulation de l'ordonnance du tribunal administratif de Paris.

"La présence sur le sol français, en vue de s'exprimer sur le conflit israélo-palestinien, d'une dirigeante d'une organisation (ayant) revendiqué des attentats contre des civils israéliens est ainsi susceptible de susciter de graves troubles à l'ordre public", a estimé le Conseil d'État.

  • 12 h 11 : Élisabeth Borne "participera" à la marche contre l'antisémitisme, annonce Olivier Véran

La Première ministre Élisabeth Borne "participera" à la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche à l'appel des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, malgré la présence annoncée du Rassemblement national qui "n'a pas sa place" dans un tel défilé, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

"À mon sens, le Rassemblement national n'a pas sa place dans cette manifestation, c'est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer", a déclaré le ministre lors du compte-rendu du Conseil des ministres, ne se prononçant pas sur une éventuelle présence du président Emmanuel Macron.

  • 12 h 10 : tout le monde "a intérêt" à une amélioration humanitaire, "y compris Israël", selon la présidence française

La France a estimé que tout le monde avait "intérêt à ce que la situation humanitaire s'améliore à Gaza, y compris Israël", à la veille de la conférence qu'elle organise à Paris sur le sujet.

Le gouvernement israélien ne sera pas présent à cette "conférence humanitaire" jeudi matin à l'Élysée, mais le président français Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et lui reparlera à l'issue de cet événement, a déclaré la présidence française à des journalistes.

  • 11 h 57 : le numéro un du Parti communiste "ne défilera pas aux côtés du RN" à la marche contre l'antisémitisme

Le Rassemblement national (RN) "n'a pas sa place" dans la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche, a estimé le numéro un du Parti communiste, Fabien Roussel, qui n'entend "pas être absent" de cet événement mais "ne défilera pas aux côtés" du parti d'extrême droite.

"Qu'il y ait une marche contre l'antisémitisme, c'est important", a déclaré Fabien Roussel sur France 2, au lendemain de l'annonce d'une manifestation par les présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher.

Mais "il faut qu'ils précisent les contours de ce rassemblement", a ajouté le leader communiste, qui "ne comprendrai(t) pas que le RN participe à une telle marche" car ce parti "descend du Front national" fondé par Jean-Marie Le Pen "plusieurs fois condamné pour propos antisémites" et par des hommes qui avaient collaboré avec l'Allemagne nazie.

  • 11 h 55 : le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 10 569 morts à Gaza

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que 10 569 personnes avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4 324 enfants et 2 823 femmes, a indiqué le ministère de la Santé.

  • 10 h 33 : Israël dit avoir tué un important artificier du Hamas à Gaza

L'armée israélienne a dit avoir éliminé au cours de frappes aériennes un important artificier du Hamas ainsi que plusieurs combattants qui prenaient pour cible ses blindés, alors que les troupes israéliennes sont entrées dans la ville de Gaza.

Après un mois d'intenses bombardements aériens, les forces terrestres israéliennes ont coupé la bande de Gaza en deux pour isoler les centres de commandement du Hamas situés pour la plupart dans des tunnels creusés sous la ville de Gaza.

  • 10 h 31 : Israël ne peut pas diriger Gaza, mais il peut y avoir une période de transition après le conflit, dit Antony Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré qu'Israël ne pouvait pas diriger Gaza, mais qu'il pourrait y avoir une période de transition après la fin du conflit actuel.

"Gaza ne peut pas continuer à être dirigée par le Hamas. Cela ne conduirait qu'à une répétition du 7 octobre... Il est également clair qu'Israël ne peut pas occuper Gaza", a déclaré Antony Blinken à la presse à l'issue d'une réunion des ministres du G7 à Tokyo.

"La réalité, c'est qu'une période de transition pourrait être nécessaire à la fin du conflit. Nous n'envisageons pas une réoccupation et ce que j'ai entendu de la part des dirigeants israéliens, c'est qu'ils n'en ont pas l'intention."

  • 9 h 52 : La France insoumise ne participera pas à la marche contre l'antisémitisme organisée en France

La France insoumise (LFI) et ses députés "ne participeront pas" à la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche à l'appel des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, a fait savoir le parti de la gauche radicale, dénonçant la présence annoncée du Rassemblement national.

"Lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d'un parti qui trouve ses origines dans l'histoire de la collaboration avec le nazisme", a affirmé LFI dans un communiqué, estimant que "l'ambiguïté des objectifs" de cette manifestation "permet les soutiens les plus insupportables".

  • 9 h 30 : le G7 affirme le droit d'Israël à se "défendre" et souligne "l'importance de protéger les civils"

Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis à Tokyo, ont affirmé le droit d'Israël à se "défendre" tout en soulignant "l'importance de protéger les civils" alors que l'État hébreu mène une offensive de grande envergure à Gaza en représailles à l'attaque meurtrière du Hamas sur son sol le 7 octobre.

Israël resserre son étau sur Gaza, des milliers de Palestiniens poussés à l'exode

Dans son communiqué final, le G7 a exprimé son soutien à des "pauses et couloirs humanitaires" dans l'enclave palestinienne, afin notamment de permettre l'acheminement "urgent" d'aide humanitaire et l'évacuation des civils menacés par les combats.

Les ministres du G7 ont également exhorté l'Iran à ne pas soutenir le Hamas et le Hezbollah et à ne rien faire qui puisse "déstabiliser le Moyen-Orient".

  • 9 h : Médecins sans frontières appelle à un cessez-le-feu à Gaza, "une urgence vitale"

L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a appelé mardi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, "condition sine qua non" pour organiser la réponse humanitaire et question d'"urgence vitale" pour la population du territoire palestinien sous le feu israélien. Plus de 10 300 personnes, en majorité des civils, dont 4 237 enfants, ont péri dans l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

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  • 8 h 46 : aux États-Unis, la Chambre censure une représentante d'origine palestinienne

La Chambre des représentants américaine a voté mardi soir la censure des critiques de la représentante d'origine palestinienne Rashida Tlaib envers Israël à propos de la guerre contre le Hamas, ont rapporté plusieurs médias américains.

La résolution reproche à Rashida Tlaib de "promouvoir de faux récits à propos de l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023 et d'appeler à la destruction d'Israël".

C'est la deuxième fois en deux semaines que Rashida Tlaib fait l'objet d'une désapprobation au Congrès pour ses critiques d'Israël. La semaine dernière, la représentante républicaine Marjorie Taylor Greene avait présenté une résolution aux termes plus forts contre Rashida Tlaib qui avait été bloquée par la Chambre, selon CNN.

L'une des deux premières Américaines musulmanes élues au Congrès avec Ilhan Omar, Rashida Tlaib s'est défendue après le vote, ont rapporté des médias américains.

"Il est important de séparer les peuples des gouvernements", a-t-elle dit. "Aucun gouvernement ne peut échapper à la critique. L'idée selon laquelle critiquer le gouvernement d'Israël est antisémite crée un précédent dangereux et sert à réduire au silence les voix diverses défendant les droits humains dans notre pays".

I am the only Palestinian American serving in Congress, and my perspective is needed here now more than ever. I will not be silenced and I will not let anyone distort my words.

I’m from Detroit, where I learned to speak truth to power, even if my voice shakes. pic.twitter.com/bXhGPCcKat

— Congresswoman Rashida Tlaib (@RepRashida) November 7, 2023
  • 8 h 40 : Marine Le Pen appelle "tous les électeurs" du Rassemblement national à venir à la marche contre l'antisémitisme

Marine Le Pen a appelé l'ensemble des électeurs du Rassemblement national (RN) à se joindre dimanche à la marche contre l'antisémitisme organisée par les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat pour protester contre la multiplication des actes antisémites en France depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

"J'appelle l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche", a déclaré l'ancienne candidate d'extrême droite à la présidentielle sur RTL, jugeant qu'"il est temps que le peuple français (...) exprime son rejet absolument total de l'augmentation spectaculaire des actes visibles, en fait, d'antisémitisme".

  • 7 h 30 : l'armée israélienne opère au cœur de Gaza-ville, une situation humanitaire désastreuse

L'armée israélienne opère dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où la situation de centaines de milliers de civils toujours présents est de plus en plus désastreuse après un mois de guerre meurtrière.

  • 7 h : "Si tu reviens ici, tu vas mourir" : en Cisjordanie, les Palestiniens pris pour cible par des colons

Pilonnée sans relâche par l'armée israélienne dans le sillage des massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas, la bande de Gaza fait l'objet de toutes les attentions de la part de la communauté internationale. Mais une autre flambée de violences, moins visible, touche aussi les Palestiniens de Cisjordanie, pris pour cible par des colons israéliens. En cette période de récolte des olives, ces violences sont récurrentes, mais cette année, la tension est encore plus grande. Nos envoyés spéciaux se sont rendus à Qusra, dans le gouvernorat de Naplouse, où six fermiers ont été tués ces dernières semaines. Reportage de Cécile Galluccio, Catherine Norris Trent et Raïd Abu Zaïdeh.

  • 6 h 02 : "Il n'y aura pas d'occupation" israélienne de Gaza, affirme un ministre israélien

"Israël ne réoccupera pas la bande de Gaza", a affirmé mardi soir Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, lors d'un entretien sur la chaîne américaine MSNBC.

"On (Israël, NDLR) s’est retiré totalement de Gaza depuis 17 ans et on a récupéré un État terroriste. On ne peut pas répéter ceci, c’est évident. Une fois que le Hamas ne sera plus au pouvoir et après le démantèlement de son infrastructure, Israël devra avoir une responsabilité générale de sécurité pour une période indéfinie", a déclaré Ron Dermer, qui siège en tant qu'observateur au cabinet de guerre israélien.

Interrogé sur la manière dont sera organisée cette responsabilité, Ron Dermer a reconnu que la question reste ouverte mais a affirmé "qu'il ne s’agira pas d’une occupation".

  • 5 h 24 : "Les scénarios qui se présentent [pour le jour d'après] sont tout sauf la bonne solution"

Sur France 24, David Rigoulet-Roze, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques, revient sur les scénarios envisagés pour la bande de Gaza après la guerre.

Israël resserre son étau sur Gaza, des milliers de Palestiniens poussés à l'exode
  • 3 h 54 : Médecins sans frontières annonce la mort d'un de ses employés dans un bombardement sur la bande de Gaza

L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a déploré mardi soir la mort d'un de ses employés à Gaza, tué avec plusieurs de ses proches dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Chati le 6 novembre.

Mohammed Al Ahel, un technicien de laboratoire qui travaillait pour MSF depuis plus de deux ans, a été tué lors d'un bombardement sur le camp de réfugiés qui a entraîné l'effondrement de son bâtiment, tuant des dizaines de personnes, précise MSF dans un message sur son site Internet.

"Nos demandes incessantes pour la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat sont restées sans réponse et nous répétons que c'est le seul moyen pour éviter d'autres morts dans Gaza et permettre l'arrivée d'une aide humanitaire", ajoute MSF.

  • 3 h 26 : les ministres des Affaires étrangères du G7 ont discuté du "jour d'après" dans la bande de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont discuté des moyens de raviver les efforts de paix au Proche-Orient, ainsi que du "jour d'après" dans la bande de Gaza.

Les membres du G7 – Allemagne, Canada, États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie et Japon – et des représentants de l'Union européenne sont réunis pour deux jours à Tokyo pour discuter notamment des conséquences du conflit entre Israël et le Hamas.

La question a été abordée lors d'un dîner de travail organisé mardi soir, a indiqué le Japon dans un communiqué. Aucun détail concernant les discussions relatives à ce qu'il adviendrait si le Hamas était chassé de la bande de Gaza n'a été divulgué.

  • 0 h 30 : le Parti socialiste appelle à participer à la marche contre l'antisémitisme mais juge la présence du Rassemblement national "illégitime"

Le Parti socialiste (PS) appelle à participer dimanche à la marche contre l'antisémitisme lancée par le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, mais juge la présence du Rassemblement national (RN) à cet événement "illégitime".

"Nous appelons tous les Français, quelle que soit leur position sur la guerre au Proche-Orient, à se joindre à la manifestation organisée le 12 novembre", explique le PS dans un communiqué, publié à l'issue d'un bureau national mardi soir. Mais "au vu de son identité, de ses positions, et des propos tenus encore dimanche dernier par son président qui refuse de reconnaître l’antisémitisme du fondateur de son parti, la présence du RN à cette marche est illégitime", estime le PS, alors que le RN a déjà annoncé qu'il participerait au rassemblement.

  • L'essentiel du 7 novembre

• Les troupes israéliennes ont atteint le "cœur de Gaza-ville", la capitale de la bande de Gaza, a affirmé le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, au 32e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

• Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël allait envisager des "petites pauses tactiques" dans les affrontements à Gaza afin de permettre l'arrivée d'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne ou l'évacuation des otages détenus par le Hamas. Il a aussi rejeté une nouvelle fois l'idée d'un cessez-le-feu et ajouté qu'Israël entendait avoir la "responsabilité sécuritaire" de Gaza une fois la guerre terminée.

• Plus de cent "ressortissants français, agents et ayants droit" ont pu sortir de la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah avec l'Égypte, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.

• Une minute de silence a été observée en Israël à 11 h (heure locale) dans tout le pays, en hommage aux 1 400 victimes de l'attaque du Hamas survenue un mois plus tôt, jour pour jour.

• Le ministère de la Santé du Hamas a de son côté annoncé que les bombardements israéliens lancés en représailles dans la bande de Gaza avaient tué un total de 10 328 personnes, dont plus de 4 000 enfants.

• Après l'échec des discussions au Conseil de sécurité de l'ONU sur un cessez-le-feu lundi, les chefs de la diplomatie des pays du G7 tentent mardi et mercredi à Tokyo de trouver une ligne commune sur le conflit Israël-Hamas. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé ses pairs du G7 à "parler d'une seule voix claire".

Avec AFP, Reuters et AP