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Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide l'ONU
Israël a mené lundi d'intenses bombardements sur la bande de Gaza assiégée, où la guerre a fait plus de 10 000 morts en près d'un mois selon le Hamas. Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", a plaidé l'ONU. La Première ministre française, Élisabeth Borne, a donné un nouveau bilan des victimes de l'attaque du 7 octobre en Israël, déplorant le décès d'une Française précédemment portée disparue, ce qui porte le total à 40. Voici le fil du 6 novembre 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la situation au Proche-Orient continue ici.

L'essentiel à retenir de la journée du 6 novembre

  • Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait franchi le seuil des 10 000 morts depuis le 7 octobre.

  • La "catastrophe" provoquée par la guerre "rend la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire plus urgente à chaque heure qui passe", a plaidé lundi le chef de l'ONU Antonio Guterres, décrivant Gaza comme "un cimetière pour les enfants".

  • Le terminal de Rafah, qui relie la bande de Gaza à l'Egypte, a rouvert pour permettre l'évacuation d'étrangers et de binationaux bloqués dans le petit territoire palestinien pilonné sans répit par Israël depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre, a annoncé le gouvernement du Hamas.

  • Paris a confirmé la présence de Français parmi les otages du Hamas à Gaza. Huit ressortissants français sont toujours portés disparus, et "il est désormais confirmé que certains d’entre eux sont otages du Hamas", a indiqué le Quai d'Orsay. La Première ministre Élisabeth Borne a déploré le décès tragique d'une Française précédemment portée disparue, ce qui porte à 40 le nombre de victimes françaises.

  • Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a poursuivi sa "tournée de crise" au Proche-Orient. Après une étape en Irak, il a rejoint Ankara pour rencontrer son homologue turc, Hakan Fidan. Les États-Unis œuvrent "très activement" pour acheminer davantage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, actuellement assiégée par l'armée israélienne, a-t-il affirmé, promettant une extension "dans les jours à venir" de cette aide humanitaire.

Re-voici le fil des événements du 6 novembre heure par heure

  • 23 h 01 : pour les États-Unis, l'"option" nucléaire évoquée par un ministre israélien est "inacceptable"

Les États-Unis ont qualifié lundi d'"inacceptable" la suggestion d'un ministre israélien de second rang de larguer une bombe atomique sur Gaza et ont exhorté toutes les parties du conflit à éviter une "rhétorique haineuse".

"Le Premier ministre (Benjamin) Netanyahou et le gouvernement israélien ont désavoué ces propos que nous les avons également jugés totalement inacceptables", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État américain, Vedant Patel. "Nous continuons à penser qu'il est important que toutes les parties au conflit s'abstiennent de toute rhétorique haineuse susceptible d'attiser les tensions", a-t-il ajouté.

  • 22 h 15 : à New York, des militants juifs occupent la Statue de la Liberté pour réclamer un cessez-le-feu

Quelques centaines de militants juifs américains progressistes ont occupé dans le calme la Statue de la Liberté à New York pour exiger d'Israël un cessez-le-feu et la fin du "bombardement génocidaire de civils palestiniens à Gaza".

JUST NOW AT THE STATUE OF LIBERTY: 500 Jews and allies took over the island to demand a ceasefire in Gaza. Just like Palestinians, so many of our ancestors yearned to breathe free — and we took over the Statue of Liberty to say never again, for anyone. #CeasefireNOW #LetGazaLive pic.twitter.com/DTHN1ntHsJ

— Jewish Voice for Peace NYC (@jvpliveNY) November 6, 2023

Vêtus de tee-shirts noirs frappés des slogans "des juifs demandent un cessez-le-feu maintenant" ou "pas en notre nom", quelques centaines de jeunes ont déployé des banderoles "le monde entier regarde" et "les Palestiniens devraient être libres" au pied du socle de l'emblématique monument symbole de New York.

"Les fameux mots de notre ancêtre juive (la poétesse américaine du XIXe siècle, ndlr) Emma Lazarus gravés sur ce monument nous obligent à agir pour soutenir les Palestiniens de Gaza qui aspirent à vivre libres", a déclaré dans un communiqué Jay Saper de l'organisation Jewish Voice for Peace (JVP).

  • 21 h 31 : un sous-marin américain au Moyen-Orient pour renforcer la "dissuasion"

Un sous-marin américain se trouve au Moyen-Orient dans le but de "dissuader" toute tentative de faire dégénérer la guerre entre Israël et le Hamas en un conflit régional, a annoncé le ministère américain de la Défense.

Washington craint que les bombardements israéliens incessants sur la bande Gaza, en riposte à une attaque d'une ampleur inédite du Hamas, ne poussent d'autres mouvements proches de l'Iran à intervenir davantage dans le conflit.

Le sous-marin de classe Ohio se trouve "maintenant dans la zone d'opération de la Ve flotte", qui comprend notamment le Golfe et la mer Rouge, a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.

Il s'agit de renforcer les "efforts" américains de "dissuasion dans la région", a-t-il ajouté, sans donner davantage de détails.

  • 20 h 51 : Biden et Netanyahu évoquent des "pauses tactiques" de l'armée israélienne à Gaza

Lors d'une conversation téléphonique, le président américain Joe Biden a évoqué lundi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la "possibilité de pauses tactiques" de l'armée israélienne dans la bande de Gaza "pour fournir aux civils des opportunités de quitter en sécurité les zones de combats, s'assurer que l'aide parvient aux civils dans le besoin et permettre la potentielle libération d'otages", selon un communiqué de la Maison Blanche.

  • 20 h 06 : le président iranien attendu dimanche à Riyad pour un sommet sur Gaza 

Ebrahim Raïssi doit se rendre dimanche à un sommet dans la capitale saoudienne sur la guerre entre Israël et le Hamas, a confié à l'AFP un responsable au fait des préparatifs.

La venue du président iranien en Arabie saoudite serait une première depuis que les deux pays ont renoué des relations diplomatiques en mars dernier, sous l'égide de la Chine, après sept ans de brouille.  

Ce sommet est organisé par l'Organisation de la coopération islamique (OCI), un groupe de 57 pays basé dans la ville saoudienne de Jeddah. Il se tiendra un jour après une réunion d'urgence des dirigeants de la Ligue arabe sur la guerre, à Riyad aussi. 

  • 19h 45 : le point en vidéo sur les avancées militaires israéliennes à Gaza

Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide l'ONU
  • 19 h 32 : un mois après le 7 octobre, 1 400 bougies au mur des Lamentations

Trente jours après le 7 octobre, 1 400 bougies ont été allumées devant le mur des Lamentations, lieu le plus saint du judaïsme à Jérusalem, lors d'une cérémonie en présence de familles de victimes de l'attaque du Hamas.

Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide l'ONU

Dans la soirée, une quarantaine de familles de personnes tuées lors de l'assaut du mouvement islamiste palestinien se sont réunies à l'entrée du site de prière le plus sacré pour les juifs, situé dans Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël.

Les participants ont allumé environ 1 400 bougies portant les noms des victimes, récité la prière des morts du Kaddish et des psaumes avant de chanter l'hymne israélien.

  • 18 h 38 : cinq Palestiniens tués en Cisjordanie occupée

Quatre Palestiniens, âgés de 20 à 25 ans, ont été tués et un cinquième blessé par des tirs de l'armée israélienne à Tulkarem, dans le nord-ouest de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, a indiqué le ministère de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Un précédent bilan faisait état de trois décès.

Plus tôt dans la journée, un Palestinien a été tué et trois autres blessés "par des balles israéliennes" à Halhoul, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie, selon la même source.

  • 18 h 21 : un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide le chef de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit entre Israël et le Hamas, tout en avertissant que la bande de Gaza bombardée devenait un "cimetière d'enfants".

"La catastrophe en cours rend la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire plus urgente d'heure en heure", a-t-il déclaré dans une conférence de presse depuis le siège de l'ONU à New York.

"Les parties au conflit, et la communauté internationale, font face à une responsabilité immédiate et fondamentale : mettre un terme à cette souffrance collective inhumaine et augmenter radicalement l'aide humanitaire à Gaza", a ajouté Antonio Guterres. Il a aussi regretté que le point de passage de Rafah vers Gaza n'ait pas la capacité de traiter les camions d'aide humanitaire à l'échelle requise.

  • 16 h 40 : record de membres du personnel de l'ONU tués dans un conflit

"De nombreux travailleurs humanitaires ont été tués depuis le 7 octobre, y compris 88 collègues de l'UNRWA (agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens), le nombre le plus élevé de morts parmi le personnel de l'ONU lors d'un même conflit", ont indiqué de hauts responsables onusiens dans un communiqué, regrettant ce sinistre record.

Ils ont appelé à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la guerre entre Israël et le Hamas. Dans ce texte, les dirigeants de 18 organisations dont l'Unicef, le Programme alimentaire mondial, l'Organisation mondiale de la santé, le bureau humanitaire de l'ONU (OCHA) ou l'ONG CARE, ont également qualifié de "honte" le bilan des victimes de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

  • 16 h 14 : le Hamas affirme avoir tiré 16 roquettes du Liban vers Israël

La branche armée du Hamas palestinien a annoncé avoir tiré à partir du Liban 16 roquettes sur le nord d'Israël, affirmant avoir visé le sud de la ville de Haïfa.

Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam ont affirmé que ces tirs intervenaient "en réponse aux massacres de l'occupation et à son agression contre notre peuple dans la bande de Gaza".

L'armée israélienne a pour sa part fait état d'"environ 30 tirs" de projectiles "depuis le Liban vers le nord d'Israël", ajoutant qu'elle ripostait sur les lieux d'origine des tirs.

  • 16 h 08 : une soldate israélienne succombe à ses blessures après une attaque à Jérusalem-Est

La police israélienne a annoncé la mort de la soldate attaquée au couteau lundi matin devant un poste de police de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël.

L'assaillant, un Palestinien âgé de 16 ans, a été tué, a annoncé la police israélienne.

La victime, âgée de 20 ans, qui possède aussi la nationalité américaine, était arrivée en Israël deux ans plus tôt, a indiqué la police. Elle résidait dans le kibboutz de Saad, près de Gaza, dans la zone prise pour cible par le mouvement islamiste palestinien Hamas lors de l'attaque du 7 octobre.

  • 16 h 02 : quatre Palestiniens tués en Cisjordanie occupée 

Quatre Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère de la Santé palestinien.

Trois Palestiniens ont été tués et un quatrième blessé par des tirs de l'armée israélienne à Tulkarem, dans le nord-ouest de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, a indiqué le ministère de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

Des témoins à Tulkarem ont rapporté à l'AFP que les trois hommes abattus étaient armés et se trouvaient dans une voiture, interceptée par des agents israéliens infiltrés. Ces derniers "ont tiré sur eux dans une rue du nord de la ville et les trois hommes sont morts", a dit l'un d'eux. Plus tôt, un Palestinien a été tué et trois autres blessés "par des balles israéliennes" à Halhoul, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie, selon la même source.

  • 15 h 19 : un nouveau groupe de blessés est arrivé de Gaza en Égypte

Six ambulances transportant des blessés sont arrivées en Égypte en provenance de la bande de Gaza via le terminal de Rafah, a indiqué à l'AFP un responsable côté égyptien du point de passage. 

Les blessés doivent être transférés vers des hôpitaux en Égypte. L'évacuation des citoyens étrangers bloqués à Gaza devait également reprendre ce lundi, selon le responsable. Ces évacuations étaient suspendues depuis samedi.

  • 14 h 48 : le Quai d'Orsay confirme la présence de Français parmi les otages du Hamas à Gaza

Huit français sont toujours portés disparus et "il est désormais confirmé que certains d’entre eux sont otages du Hamas", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Première ministre Élisabeth Borne avait fait état dans la matinée de 40 décès de ressortissants français après les attaques du Hamas contre Israël et de 8 disparus "parmi lesquels il y a certainement des otages".

"Paris déplore le décès tragique d’une ressortissante française précédemment portée disparue, ce qui porte à 40 le bilan des victimes françaises dans les attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël", a confirmé le Quai d'Orsay.

  • 14 h 23 : le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de plus de 10 000 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait franchi le seuil des 10 000 morts depuis le 7 octobre. Ce bilan, qui compte à ce jour 10 022 morts, a été annoncé par le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf al-Qidreh, lors d'une conférence de presse à Gaza.

Il a affirmé qu'au moins 292 Palestiniens avaient été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans d'intenses bombardements de l'armée israélienne.

Selon le ministère de le Santé du gouvernement du Hamas, la plupart des morts depuis le début de la guerre sont des civils, dont plus de 4 000 enfants.

  • 13 h 35 : le terminal de Rafah rouvre pour les étrangers et binationaux

Le terminal de Rafah, qui relie la bande de Gaza à l'Egypte, rouvre lundi pour permettre l'évacuation d'étrangers et de binationaux bloqués dans le petit territoire palestinien pilonné sans répit par Israël depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre, a annoncé le gouvernement du Hamas.

Ce terminal avait ouvert trois jours, de mercredi à vendredi, laissant sortir des dizaines de blessés palestiniens et des centaines de détenteurs de passeports étrangers, avant de refermer.

  • 13 h 12 : les États-Unis œuvrent "très activement" pour davantage d'aide humanitaire à Gaza

Les États-Unis œuvrent "très activement" pour acheminer davantage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, actuellement assiégée par l'armée israélienne, a affirmé lundi le secrétaire d'État américain Antony Blinken, en visite à Ankara. Il a promis une extension "dans les jours à venir" de cette aide humanitaire.

"Nous avons fait de gros progrès ces derniers jours pour accroître l'aide à Gaza", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine au terme d'un tête-à-tête avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, affirmant qu'"une pause [dans les combats] pourrait également aider à cela".

  • 13 h 01 : Josep Borrell suggère une "pause" à Gaza pour permettre à la Croix-Rouge d'accéder aux otages

Le patron de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a suggéré lundi la mise en œuvre par Israël d'une "pause humanitaire" dans les combats à Gaza afin de faciliter à la Croix-Rouge un accès aux otages retenus par le Hamas.

"Je pense qu'une pause humanitaire contrebalancée par un accès aux otages pour le Comité international de la Croix-Rouge en tant que première étape vers leur libération est une initiative sur laquelle nous pourrions travailler", a déclaré Josep Borrell devant les diplomates de l'Union européenne.

Les États-Unis, l'UE et d'autres pays ont plaidé pour la mise en place de "pauses humanitaires" dans la guerre entre Israël et le mouvement palestinien du Hamas afin de permettre l'acheminement de l'aide internationale dans ce petit territoire assiégé et privé de tout. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'oppose à toute pause dans la guerre tant que les plus de 240 otages enlevés et détenus par le Hamas depuis le 7 octobre n'auront pas été libérés.

  • 12 h 57 : l'Afrique du Sud rappelle ses diplomates en Israël pour "consultations"

Le gouvernement sud-africain a décidé de rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, au vu de la situation actuelle dans la région, a annoncé lundi la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni.

"Il s'agit d'une pratique normale, lorsqu'une situation est très préjudiciable et préoccupante", a déclaré de son côté la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor. Les diplomates donneront un "briefing complet" sur la situation au gouvernement, qui décidera alors s'il peut apporter son aide ou si une "relation continue est réellement en mesure d'être maintenue".

  • 11 h 52 : l'UE annonce une aide supplémentaire de 25 millions d'euros 

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lundi à Bruxelles une aide supplémentaire de 25 millions d'euros en faveur des Palestiniens de la bande de Gaza, ce qui porte à 100 millions le total de l'aide humanitaire européenne.

Au cours d'un discours prononcé devant les ambassadeurs européens, Ursula von der Leyen a également évoqué la mise en place d'un corridor maritime au départ de Chypre pour acheminer l'aide humanitaire de manière régulière vers la bande de Gaza.

  • 10 h 50 : la France en discussions avec l'Égypte pour installer un centre médical terrestre près de Gaza

La France est en discussions avec l'Égypte en vue d'établir un centre médical militaire terrestre qui comprendrait des capacités chirurgicales permettant d'accueillir les personnes gravement blessées dans la bande de Gaza voisine, a déclaré le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, dans un entretien paru lundi au quotidien libanais L'Orient-Le Jour.

La France accueillera par ailleurs une "conférence humanitaire" pour la bande de Gaza jeudi à Paris, afin de coordonner les efforts internationaux en faveur de l'enclave palestinienne. 

  • 10 h 16 : Paltel annonce le rétablissement progressif de l’accès à Internet et aux services de téléphonie mobile dans la bande de Gaza

L’opérateur de télécommunications palestinien Paltel a annoncé, lundi matin, le rétablissement progressif de l’accès à Internet et des services de téléphonie mobile dans la bande de Gaza, après leur coupure la veille au soir.

  • 10 h 10 : l'auteur d'une attaque au couteau à Jérusalem-Est identifié

L'auteur de l'attaque au couteau qui a blessé une soldate israélienne lundi devant un poste de police de Jérusalem-Est est un jeune Palestinien de ce quartier occupée par Israël depuis 1967, selon la police israélienne. Un "autre suspect" en lien avec l'attaque a été arrêté à proximité des lieux, d'après la même source.

Le 12 octobre, un Palestinien de Jérusalem-Est avait ouvert le feu au même endroit, blessant deux soldats avant d'être abattu. Et le 30 octobre, un Palestinien de Jérusalem-Est avait été tué après avoir poignardé et blessé un policier israélien aux abords d'une station service non loin de là.

Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide l'ONU
  • 9 h 45 : une centaine de Britanniques ont quitté Gaza par le poste de Rafah

Une centaine de Britanniques ont pu quitter la bande de Gaza en passant le poste-frontière de Rafah vers l'Égypte, a indiqué lundi le gouvernement britannique. Au total, le Royaume-Uni tente d'évacuer environ 200 ressortissants britanniques et leurs familles, qui ont été inscrits sur une liste après avoir demandé à quitter l'enclave. 

Quatorze ressortissants britanniques sont morts depuis le début du conflit le 7 octobre et trois sont portés disparus, "ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'ils ont été pris en otage", a précisé la ministre de l'Energie Claire Coutinho sur la chaîne SkyNews.

  • 8 h 52 : Antony Blinken rencontre le ministre turc des Affaires étrangères à Ankara

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan ont entamé lundi à Ankara leur première rencontre depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Antony Blinken est arrivé en Turquie lundi matin pour tenter d'apaiser la colère d'Ankara, l'un des alliés les plus stratégiques mais aussi les plus difficiles de Washington. Aucune rencontre n'est prévue avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

  • 8 h 27 : Élisabeth Borne annonce que 40 Français ont tués en Israël, huit sont toujours portés disparus

"Le bilan ce lundi matin est de 40 Français tués et de huit portés disparus – parmi lesquels des otages", a annoncé la Première ministre Élisabeth Borne. Interrogée sur France Inter, elle assure que "des discussions sont en cours", "avec les autorités israéliennes et avec les partenaires de la région". 

"Notre priorité aujourd'hui est la libération des otages", a-t-elle réitéré.

.@Elisabeth_Borne : "Le bilan ce matin est de 40 morts français et 8 disparus" suite à l'attaque du Hamas, "parmi lesquels des otages". #le710Inter pic.twitter.com/j7aBV3I4pt

— France Inter (@franceinter) November 6, 2023
  • 8 h 26 : le ministère de la Santé du Hamas annonce plus de 200 morts dans des frappes israéliennes nocturnes

Le ministère de la Santé du Hamas à Gaza a annoncé lundi qu'au moins 200 personnes avaient été tuées dans les intenses bombardements israéliens menés dans la nuit dans la bande de Gaza.

"Plus de 200 martyrs dans les massacres de la nuit", a indiqué le ministère dans un message aux médias, précisant que ce bilan couvrait seulement Gaza-ville et la partie nord de la bande de Gaza.

  • 8 h 17 : une soldate israélienne grièvement blessée lors d'une attaque au couteau à Jérusalem-Est, l'assaillant tué 

Une soldate israélienne a été grièvement blessée lundi dans une attaque au couteau devant un poste de police de Jérusalem-est, près de la porte de Damas. L'assaillant a été "neutralisé", a annoncé la police israélienne. 

"Un terroriste armé d'un couteau est arrivé au poste de police de Shalem et a poignardé une soldate. Les forces de la police aux frontières ont neutralisé le terroriste en tirant", a ajouté la police dans un communiqué.

  • 8 h 08 : les États-Unis "encouragent" Israël à "tuer", selon le président iranien

Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé lundi les États-Unis d'"encourager" Israël à "tuer et à perpétrer des actes cruels" contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

Recevant le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani à Téhéran, Ebrahim Raïssi a une nouvelle fois réclamé un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza. "Nous pensons que les bombardements doivent cesser dès que possible, qu'un cessez-le-feu doit être décrété immédiatement et que l'aide soit apportée au peuple opprimé et fier de Gaza", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. 

"Ces crimes horribles et contre l'humanité sont un génocide, qui est mené par le régime sioniste avec le soutien des États-Unis et de certains pays européens", a dénoncé Ebrahim Raïssi. "L'aide américaine au régime sioniste l'encourage à tuer et à perpétrer des actes cruels contre le peuple palestinien. L'affirmation par les Américains qu'ils cherchent à aider Gaza est une fausse promesse, qui n'est pas compatible avec leurs actes", a-t-il ajouté.

  • 7 h 41 : le porte-parole de l'armée israélienne enjoint à nouveau aux civils de quitter le nord de Gaza

Le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus a appelé lundi les civils à quitter le nord de Gaza, affirmant : "nous serons moins limités" pour agir. "Nous serons alors en mesure de démanteler le Hamas, bastion après bastion, bataillon après bataillon, jusqu'à ce que nous atteignions l'objectif ultime, qui est de débarrasser la bande de Gaza – toute la bande de Gaza – du Hamas", a-t-il déclaré dans son briefing matinal.

  • 7 h 37 : le largage d'une aide jordanienne sur Gaza s'est fait "en coordination" avec Israël

Le parachutage d'une aide médicale sur Gaza, annoncé pendant la nuit par la Jordanie, s'est fait "en coordination" avec l'armée israélienne, a indiqué lundi matin à l'AFP un porte-parole militaire israélien. 

"La nuit dernière, en coordination avec [l'armée israélienne], un avion jordanien a largué de l'équipement médical et de la nourriture pour l'hôpital jordanien dans la bande de Gaza. L'équipement sera utilisé par le corps médical pour les patients", a déclaré ce porte-parole.

  • 7 h 10 : la jeune icône palestinienne Ahed Tamimi arrêtée pour "incitation au terrorisme"

L'armée israélienne a annoncé l'arrestation de la militante de 22 ans Ahed Tamimi, icône de la cause palestinienne dans le monde.

"Ahed Tamimi, soupçonnée d'incitation à la violence et à des activités terroristes, a été appréhendée dans la ville de Nabi Saleh. Tamimi a été transférée aux forces de sécurité israéliennes pour un interrogatoire plus approfondi", a indiqué un porte-parole de l'armée à l'AFP. 

La militante a été arrêtée lors d'un raid de l'armée israélienne "visant à appréhender des individus soupçonnés d'être impliqués dans des activités terroristes et d'incitation à la haine" dans le nord de la Cisjordanie occupée, a ajouté la même source.

  • 7 h 01 : Antony Blinken juge "inacceptables" les attaques contre les troupes américaines en Irak depuis le début de la guerre Israël-Hamas

En visite surprise à Bagdad, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a jugé dimanche "totalement inacceptables" les attaques menées contre les troupes américaines stationnées en Irak et en Syrie voisine depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Les explications de notre correspondant à Washington, Matthieu Mabin.

  • 6 h 03 : le directeur général de l’OMS réclame le rétablissement des communications à Gaza

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, demande à ce que les communications "soient rétablies immédiatement" à Gaza. "Sans connexion, les personnes ayant besoin de soins médicaux immédiats ne peuvent pas contacter les hôpitaux et les ambulances", rappelle-t-il, sur X.

  • 4 h 22 : Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe, revient sur la visite de Blinken à Bagdad

Antony Blinken a effectué une deuxième visite surprise, dimanche, à Bagdad. Cette étape a également été tenue secrète jusqu'à la fin de la rencontre avec le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani.

  • 3 h 50 : Antony Blinken poursuit sa tournée en Turquie

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken arrive en Turquie lundi pour tenter d'apaiser la colère de l'un des alliés les plus stratégiques mais les plus difficiles de Washington. Le chef de la diplomatie américaine doit ainsi rencontrer son homologue turc, le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, pour discuter de la guerre entre Israël et le Hamas.

Cette visite intervient alors que la colère contre Israël et l'Occident se fait entendre dans les rues de Turquie et dans le palais du président Recep Tayyip Erdogan. La police turque a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser des centaines de manifestants qui s'étaient rassemblés dimanche devant une base aérienne abritant des forces américaines dans le sud-est de la Turquie.

Le président Erdogan a, pour sa part, choisi de se rendre lundi dans une région reculée du nord-est du pays. Une décision qui ressemble à un camouflet adressé à Antony Blinken.

  • 3 h 21 : les chefs des grandes agences onusiennes réclament un cessez-le-feu à Gaza

Les dirigeants de 18 organisations de l'ONU, dont l'Unicef, le Programme alimentaire mondial et l'Organisation mondiale de la santé, ont publié un rare communiqué commun pour exprimer leur indignation face au bilan des victimes civiles à Gaza et réclamer un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

"Depuis presque un mois, le monde observe la situation qui se déroule en Israël et dans le Territoire palestinien occupé avec choc et horreur face au nombre [grandissant] de vies perdues et ravagées", ont écrit les chefs des agences onusiennes. À Gaza, "une population entière est assiégée et attaquée, interdite d'accès aux [éléments] essentiels à la survie, [les habitants] sont bombardés à leur domicile, dans les abris, les hôpitaux et les lieux de culte. Cela est inacceptable."

Les responsables des agences onusiennes ont aussi appelé le Hamas à libérer les plus de 240 otages enlevés et emmenés dans la bande de Gaza le 7 octobre, et ont exhorté chaque partie à respecter ses obligations au titre du droit international. 

  • 2 h 55 : un journaliste raconte son quotidien fait de pénuries et d'inquiétudes dans la bande de Gaza

  • 0 h 40 : le roi de Jordanie annonce le largage d'une aide médicale d'urgence à Gaza

"Les membres intrépides de l'armée de l'air ont largué à minuit une aide médicale urgente à l'hôpital de campagne jordanien de Gaza", a déclaré le roi Abdallah II sur X (anciennement Twitter). "C'est notre devoir d'aider nos frères et sœurs blessés dans la guerre contre Gaza. Nous serons toujours là pour nos frères palestiniens."

Our fearless air force personnel air-dropped at midnight urgent medical aid to the Jordanian field hospital in Gaza. This is our duty to aid our brothers and sisters injured in the war on Gaza. We will always be there for our Palestinian brethren pic.twitter.com/HOWI2VL7hL

— عبدالله بن الحسين (@KingAbdullahII) November 5, 2023
  • ​​​​​L'essentiel du 5 novembre

Pour la troisième fois depuis le début de la guerre le 7 octobre, les lignes téléphoniques et l'Internet dans la bande de Gaza ont été coupés, dimanche soir, par Israël, selon l'opérateur palestinien Paltel.

Sur le plan militaire, l'armée israélienne a affirmé qu'elle menait des "frappes significatives" qui "se poursuivront dans les prochains jours" dans la bande de Gaza, ajoutant que ses troupes dans le territoire palestinien l'avait coupé en deux. Le Hamas a affirmé qu'Israël menait d'"intenses bombardements" autour de plusieurs hôpitaux dans le nord du territoire.

Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide l'ONU

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a mis en garde contre le "déplacement forcé" des Palestiniens de la bande de Gaza, après une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie occupée. Il s'est ensuite rendu à Chypre pour évoquer la création "d'un couloir maritime" visant à fournir une assistance humanitaire à Gaza, avant de s'envoler pour l'Irak. À Bagdad, il a jugé "totalement inacceptables" les attaques contre les troupes américaines en Irak ou en Syrie.

Quatre membres de la famille d'un journaliste libanais, parmi lesquels trois enfants, ont été tués par une frappe israélienne sur leur voiture dans le sud du Liban, selon un média d'État. Le journaliste, au volant d'une autre voiture, a été blessé. Le Hezbollah libanais a dit avoir tiré en représailles des roquettes sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, et l'armée israélienne a indiqué avoir frappé des cibles du Hezbollah en réponse à "un tir de missile antichar qui a tué un civil israélien".

Un cessez-le-feu se fait "plus urgent à chaque heure qui passe", plaide l'ONU

L'armée israélienne a rendu publiques des images montrant, selon elle, des membres du Hamas tirant depuis un hôpital de Gaza et d'autres exposant l'existence d'un site de lancement de missiles situé à 75 mètres d'un hôpital sous lequel se trouvent des tunnels du Hamas. Le gouvernement du Hamas a catégoriquement démenti ces allégations, accusant Israël de s'en servir comme prétexte pour cibler les hôpitaux.

Selon le dernier bilan du Hamas, publié dimanche, 9 770 personnes, dont 4 800 enfants et 2 550 femmes, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre par des bombardements israéliens. En Cisjordanie, plus de 150 Palestiniens, selon l'Autorité palestinienne, ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens. Selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 personnes sont mortes côté israélien.

Avec AFP, Reuters et AP