À la une de la presse, ce lundi 6 novembre, la poursuite de la guerre entre Israël et le Hamas. Une enquête sur des problèmes de santé inédits touchant des vétérans américains de la guerre en Irak et en Syrie. Le début de l’examen du projet de loi sur l'immigration au Sénat en France. La comparution du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti devant la Cour de Justice de la République. Et le sauvetage controversé de Fiona, "la brebis la plus solitaire du monde".
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À la une de la presse, toujours, la guerre entre Israël et le Hamas, qui affirme que l'État hébreu mène d'"intenses bombardements" autour de plusieurs hôpitaux de Gaza.
Un mois quasiment jour pour jour après l’attaque du Hamas, la réplique israélienne continue à tuer et à blesser des centaines de civils à Gaza – comme la petite fille à la yne ce matin d'Al Araby Al Jadeed, photographiée aux urgences de l’hôpital d’Al-Shifa, où des ambulances ont été touchées, la semaine dernière, par des frappes israéliennes - des frappes justifiées par l'État hébreu par sa volonté de cibler des membres du Hamas. "Un mois de tueries et de famine", titre le panarabe de Londres, proche du Qatar. De son côté, le Jerusalem Post cite l’armée israélienne, qui dit détenir des "preuves" que le Hamas utilise les hôpitaux de Gaza comme "boucliers". Le journal israélien cite également le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui déclare qu’il n'y aura pas de cessez-le-feu tant que tous les otages aux mains du Hamas ne seront pas libérés.
Les civils sont également victimes des affrontements entre Israël et le Hezbollah, dans le sud du Liban. L'Orient Le Jour fait état de la mort, hier, dans une frappe israélienne, de quatre membres de la famille d’un journaliste libanais, parmi lesquels trois enfants - un acte qualifié de "crime abject" par le Premier ministre libanais, qui assure que les victimes ont été visées par des drones israéliens. Le quotidien libanais relativise, toutefois, la menace d’une escalade sur le front libanais, en expliquant que c’est d’abord et avant tout "l’agenda iranien dans la région qui dicte la conduite et rythme les discours" du patron du Hezbollah. D’après le journal, Hassan Nasrallah devrait, pour le moment, "s'en tenir à ce qu'il n'a pas dit (lors de son discours de vendredi) : le déluge… mais sans moi".
🗞 À la une de L'Orient-Le Jour :
📌 Sud : les civils dans le viseur
📌 Blinken s'efforce de décrocher des avancées humanitaires
📌 Face à la guerre, la fragile position du royaume jordanien
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Beaucoup d'inquiétudes, également, sur la situation en Cisjordanie. D’après The New York Times, une demande du gouvernement israélien concernant l'envoi de 24 000 fusils d'assaut américains "suscite l'attention des législateurs et de certains responsables du Département d'État", qui craignent que ces armes ne finissent entre les mains de colons et de milices civiles tentés de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres de Cisjordanie, où la violence a déjà augmenté. "Les armes entre de bonnes mains sauvent des vies", a justifié le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, un suprémaciste juif, ouvertement raciste.
The New York Times propose aussi sur son site une enquête sur une autre guerre, celle qu’ont menée les États-Unis en 2016-2017 contre le groupe État islamique en Irak et en Syrie. À l’époque, le plan du Pentagone consistait à limiter au maximum le nombre de GI’s et pour ce faire, de pilonner l’ennemi avec des tirs d’artillerie aussi puissants qu’incessants. Mais cette technique semble avoir déclenché des problèmes de santé inédits chez certains vétérans, qui pourraient avoir souffert de traumatismes crâniens provoqués par ces tirs. The New York Times fait état de soldats ayant commencé à se comporter "de manière étrange au retour de mission", comportements considérés, pour certains, comme "problématiques" au point d’être sanctionnés par des renvois - privant ces soldats tombés malades des prestations médicales dont ils avaient "désespérément besoin".
Many of the U.S. artillery troops sent to bombard the Islamic State returned home plagued by nightmares, panic attacks, depression and hallucinations, a New York Times investigation found. The military struggled to understand what was wrong. https://t.co/WZ4nqcYbNq
— The New York Times (@nytimes) November 6, 2023D'une guerre à l’autre. En Ukraine, la crainte de tomber dans l’oubli grandit. Face à l’inquiétude du président Volodymyr Zelensky d'être "jeté aux oubliettes", la patronne de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est rendue à Kiev, samedi 4 novembre, pour tenter de le rassurer. Mais d'après L'Humanité, le groupe de contact sur la défense de l'Ukraine "envisagerait, désormais, des négociations, faute de conquêtes territoriales signifiantes". À l’approche de l’hiver, l'Ukraine n’aurait reconquis qu’une infime portion de son territoire, 50 km2 environ. Mais Volodymyr Zelensky, cité par The Guardian, dément la déclaration, il y a quelques jours, de son commandant en chef, selon qui la guerre avec la Russie se trouve dans une "impasse".
En France, beaucoup de commentaires sur le projet de loi sur l'immigration, débattu à partir d'aujourd’hui au Sénat. "Avis de tempête au Sénat" : le journal local La Provence annonce "le début d'un poker menteur entre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, les Républicains et la gauche, qui jouent gros sur ce texte". La droite dénonce, avec Le Figaro, une loi "anecdotique" face à un "défi historique", la volonté de rupture affichée au départ par Gérald Darmanin ayant été "ramollie, racornie dans l'eau tiède du 'en même temps'", selon le journal. Trop "mou" pour la droite, le texte est jugé trop "dur" à gauche, invitée par L'Humanité à se montrer plus "offensive", notamment en demandant une régularisation plus large des travailleurs sans-papiers. Si la gauche et la droite s’écharpent, les Français, eux, seraient majoritairement favorables au texte du gouvernement, d’après un sondage réalisé pour Libération, qui voit là "de quoi conforter l’exécutif et sa vision 'équilibrée', censée satisfaire la droite et la gauche".
Loi immigration : les Français peu rétifs au projet de l’exécutif (sondage Viavoice)
Une majorité de Français sont favorables au texte de Darmanin, de quoi conforter l’exécutif qui défend une vision «équilibrée» censée satisfaire droite et gauche.https://t.co/PFk71PtJ6Q
La presse française revient aussi largement sur la comparution, à partir d'aujourd’hui, d’Eric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République. Le ministre de la Justice est soupçonné de s’être servi de son pouvoir pour privilégier ses intérêts personnels. Un procès inédit, à l’origine duquel se trouvent des révélations de Mediapart, qui propose de raconter, sur plusieurs épisodes, "l’ascension et les dérives d'un avocat" surnommé "Acquittator" et "qui n'imaginait pas devoir un jour plaider pour lui-même". Éric Dupond-Moretti "de retour dans le prétoire" : Libération annonce un procès "plus qu'explosif", notamment parce qu’il "entérine le fait qu'aujourd’hui les mises en examen de ministres sont si banales que ces derniers ne prennent plus la peine de démissionner".
On ne se quitte pas là-dessus. Toujours à la rubrique "décision contestée", le gratuit britannique Metro rapporte que Fiona, surnommée, elle, la brebis "la plus solitaire du monde" pour être restée coincée toute seule au moins deux ans au pied de falaises écossaises, a finalement rejoint une ferme pédagogique. Un changement de lieu de vie synonyme de sérieux coup de ciseaux dans on épaisse toison. Mais ce n’est pas la nouvelle coupe de Fiona qui fait débat. D’après nos confrères de la BBC, si nos voisins d'outre-Manche se déchirent à son sujet, c’est parce que des militants écologiques voudraient que Fiona soit envoyée dans un sanctuaire animalier plutôt que dans ferme pédagogique, synonyme, selon eux, de stress pour la bestiole. La bataille autour de Fiona ne fait probablement que commencer…
Britain’s ‘loneliest sheep’ has been rescued after being stranded at the foot of a remote cliff in the Scottish Highlands for two years.
A group of five men managed to haul the ewe, who they’ve named Fiona, up a steep slope in a ‘major operation’https://t.co/RtR5amLtny
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