Au Vatican, le Pape François se retrouve face à une opposition de plus en plus virulente. Le clan conservateur de la Curie - le "gouvernement" du Saint-Siège - lui reproche une vision laxiste de la doctrine catholique, notamment en ce qui concerne la place faite aux couples homosexuels et aux personnes divorcées dans l’Eglise. Notre correspondante à Rome, Natalia Mendoza, a enquêté dans les couloirs du Vatican sur ce conflit qui prend de l’ampleur, entre partisans de la modernité et tenants de la tradition.
Après plus de dix ans de pontificat, le pape François se trouve en pleine tourmente et face à un défi majeur : maintenir l’unité de la communauté des 1,3 milliard de fidèles catholiques à travers le monde. Une tâche complexe, alors que les critiques des milieux ultra-conservateurs fusent contre la gouvernance de François. On lui reproche notamment une vision doctrinale trop laxiste et un certain autoritarisme dans le management de l’Église.
Depuis la mort de son prédécesseur Benoît XVI, fin 2022, les pressions sur son pontificat se sont accentuées. Et sa décision inédite et controversée, le 18 décembre dernier, d’autoriser les prêtres à bénir les unions homosexuelles, en dehors des rituels liturgiques, n’en finit pas de provoquer des remous. Désormais, la galaxie des "anti-Pape François" semble plus décidée que jamais à poursuivre un objectif : pousser François vers la sortie.
Pour l’instant, le Pape argentin âgé de 87 ans résiste et montre qu’il n’a pas l’intention de quitter sa charge, tant que sa santé lui permet de continuer à diriger l’Église catholique. Mais dans les couloirs du Vatican, nombreux sont ceux qui parlent désormais d’une "ambiance de fin de règne".
Notre correspondante au Vatican Natalia Mendoza a enquêté dans les coulisses du plus petit État du monde, sur cette Église tiraillée entre progressistes et conservateurs.
En images Le synode sur l'avenir de l'Église s'est ouvert au Vatican