
La Thaïlande est le pays étranger le plus touché par la crise en Israël en nombre d’otages. Au 2 novembre, ce pays d’Asie du Sud-Est comptait 32 morts, 19 blessés et 23 otages, ainsi que des milliers de travailleurs vivant encore en Israël. Qui sont ces Thaïlandais coincés au Proche-Orient ? Pourquoi sont-ils si nombreux ?
En remplacement de la main d'œuvre palestinienne
À l'aéroport de Suvarnabhumi, à Bangokok, un nouvel avion de retour de Tel Aviv vient d'arriver, pour ramener quelque 91 Thaïlandais éreintés mais heureux… Depuis quatre semaines, ces derniers étaient bloqués dans l'État hébreu.
Depuis le début de la guerre, Bangkok affirme avoir fait revenir plus de 7 000 Thaïlandais dans 34 avions de rapatriement. Un voyage payé par les autorités thaïlandaises pour ces ouvriers agricoles embauchés dans des fermes israéliennes.
"Toutes les nuits j’entendais des bombes, elles tombaient tout près de chez moi. La Thaïlande c’est vraiment calme. Je me sens tellement soulagé, plus aucun stress", témoigne l'un d'eux.
Originaires, pour la plupart, des régions pauvres du Nord de la Thaïlande, ces travailleurs vont être ramenés par avion dans leur village. Israël est allé puiser dans cette main d'œuvre dans les années 80 pour ne plus dépendre de la main d'œuvre palestinienne. Ce qui explique pourquoi plus de 20 000 travailleurs thaïlandais y vivent encore.
Pour beaucoup de paysans thaïlandais, Israël représentait l’espoir d’une vie meilleure. C'est le cas de ce père de famille qui n'a pas vu ses proches depuis six ans : "Je vais retourner en Israël dès que je peux. On est bien payé là-bas", raconte-t-il au micro de France 24, sous les yeux de sa femme. "Moi, je ne veux pas qu'il reparte", confie-t-elle.
Après le retour en Thaïlande, une autre question doit être réglée : les derniers salaires de ces travailleurs pauvres. En effet, certains affirment ne pas avoir été payés par leurs employeurs israéliens.