Israël a annoncé, jeudi, avoir encerclé la ville de Gaza après une semaine de combats au sol contre le Hamas et des frappes meurtrières sur le territoire palestinien. Le Hezbollah libanais a dit avoir attaqué des positions de l'armée israélienne avec, pour la première fois, des drones explosifs, ce qui a poussé l'armée israélienne à répliquer par d'importants bombardements contre le sud du Liban. Voici le fil du 2 novembre 2023.
Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la situation au Proche-Orient continue ici.
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L'essentiel à retenir
- L'armée israélienne a annoncé avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.
- Le ministère égyptien de la Santé a annoncé que 21 Palestiniens blessés ont été évacués vers des hôpitaux en Égypte et "344 étrangers, dont 72 enfants", ont également traversé le terminal frontalier de Rafah. Joe Biden a annoncé que 74 binationaux détenteurs de passeports américains avaient été évacués de la bande de Gaza.
- Israël a annoncé avoir mené une "vaste" riposte après des tirs en provenance du Liban. La branche armée du Hamas au Liban a déclaré avoir "frappé avec 12 missiles" Kyriat Shmona et le mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, a affirmé avoir attaqué simultanément "19 positions et sites militaires" israéliens. Le Hezbollah a indiqué que quatre de ses combattants avaient été tués dans les frappes israéliennes.
Guerre Israël-Hamas : avec les attaques des Houthis du Yémen, le spectre d'une "logique escalatoire"
- Le gouvernement du Hamas a annoncé qu'au moins 27 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne près d'une école de l'ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya, soit le troisième bombardement sur ce camp en trois jours.
- Le ministère de la Santé du Hamas a déclaré que 9 061 personnes, dont 3 760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En Cisjordanie occupée, près de 130 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne.
Côté israélien, plus de 1 400 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre, en majorité des civils le jour de l'attaque du Hamas. Plus de 240 personnes ont aussi été prises en otage ce jour-là. Quatre femmes ont été libérées à ce jour. Jeudi, l'armée a indiqué que 332 soldats avaient été tués depuis le début de la guerre.
- "Nous combattrons pour notre terre" : reportage de nos envoyés spéciaux à Jénine, bastion de la lutte armée palestinienne
Le fil de la journée heure par heure.
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23 h 08 : le Hezbollah indique que quatre de ses combattants ont été tués dans les frappes israéliennes
Israël a annoncé avoir lancé une "vaste frappe" dans le sud du Liban sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, en riposte à des tirs qui ont visé son territoire. Cette frappe, aérienne et à l'artillerie, a fait quatre morts dans les rangs du Hezbollah, selon la formation chiite.
Cette escalade survient à la veille du premier discours, depuis le début de la guerre, du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui devrait déterminer si sa puissante formation va engager le Liban de plain-pied dans le conflit.
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23 h 06 : les républicains défient Biden sur l'aide à Israël, Gaza et l'Ukraine
Les républicains ont adopté une large enveloppe pour Israël à la Chambre américaine des représentants, tenant tête au président Biden qui réclame que cette aide aille de pair avec des fonds pour Gaza, l'Ukraine et des partenaires en Asie. La mesure des conservateurs n'a toutefois que très peu de chances d'aboutir, le dirigeant démocrate ayant déjà menacé d'opposer son veto au texte.
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22 h 51 : le rassemblement pro-palestinien de samedi à Paris ne sera pas interdit
La préfecture de police n'a pas interdit la tenue à Paris samedi d'une manifestation de soutien au peuple palestinien, à laquelle le Parti socialiste a annoncé se joindre alors qu'il ne l'avait pas fait jusque-là.
"S'il n'interdit pas cette manifestation, le préfet de police maintient cependant sa posture de fermeté adoptée depuis le début du conflit" entre Israël et le Hamas, a expliqué la préfecture de police dans un communiqué, rappelant qu'elle ne "tolérera aucun débordement". Le préfet de police Laurent Nuñez avait rencontré les organisateurs jeudi.
Cette "marche contre la guerre" est prévue entre 14 h et 19 h sur un parcours allant de la place de la République à celle de la Nation.
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21 h 01 : à Paris, 2 000 manifestants appellent au "cessez-le-feu immédiat" à Gaza
Quelque 2 000 personnes se sont rassemblées à Paris, selon la préfecture de police, pour demander l'arrêt du "massacre à Gaza" et un "cessez-le-feu immédiat" lors d'une manifestation autorisée par les autorités à l'appel d'élus LFI, de collectifs politiques et syndicaux.
À partir de 18 h, une foule compacte s'est réunie au centre de la place de la République, équipée de drapeaux et pancartes de soutien au peuple palestinien et aux habitants de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP. Les manifestants, au nombre de 2 000 selon la préfecture de police de Paris, se sont dispersés progressivement entre 19 h 30 et 21 h, dans le calme.
"Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine", "Cessez-le-feu immédiat et halte au massacre à Gaza", "Israël assassin, Macron complice" : les manifestants ont scandé à pleins poumons différents slogans propalestiniens. "Stop au génocide à Gaza", a-t-on également pu lire sur plusieurs pancartes.
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20 h 42 : Bahreïn suspend ses liens commerciaux avec Israël, les ambassadeurs rentrent
La chambre basse du Parlement de Bahreïn a annoncé la suspension des liens économiques avec Israël et le rappel des ambassadeurs en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le Centre National de Communication (NCC), organe du gouvernement, a confirmé le retour des ambassadeurs "il y a quelque temps", mais n'a fait aucune mention des relations commerciales.
Le ministère des Affaires étrangères israélien a dit ne pas avoir été informé d'une quelconque décision de la part de Bahreïn, un allié des Etats-Unis qui a établi des relations diplomatiques avec Israël en 2020.
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19 h 38 : l'armée israélienne annonce avoir achevé "l'encerclement de la ville de Gaza"
L'armée israélienne annonce avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.
"Nos soldats ont achevé l'encerclement de la ville de Gaza, le centre de l'organisation terroriste Hamas", a annoncé lors d'un point de situation le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari.
"Le concept d'un cessez-le-feu n'est pas sur la table" a ajouté le responsable militaire, au 27e jour de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas su le sol israélien.
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19 h 08 : quatre écoles de l'ONU abritant des déplacés à Gaza touchées par des bombardements
L'ONU a annoncé que quatre de ses écoles dans la bande de Gaza abritant des déplacés de la guerre ont été touchées jeudi par des bombardements, imputés à Israël par le gouvernement du mouvement palestinien Hamas.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué que deux des écoles touchées se trouvaient dans les camps de réfugiés de Jabaliya et de Chati (nord) et deux autres à Boureij, plus au sud, et que les bombardements auraient fait 23 morts.
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18 h 47 : le Hezbollah libanais affirme avoir attaqué 19 positions israéliennes simultanément
Le mouvement libanais Hezbollah a affirmé avoir attaqué simultanément "19 positions et sites militaires" israéliens, à la veille d'un discours de son chef qui devrait déterminer si sa formation va engager de plain-pied le Liban dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Dans un communiqué, le parti pro-iranien a indiqué qu'à 13 h 30 GMT ses combattants avaient attaqué "au même moment 19 positions et sites militaires sionistes à l'aide de missiles guidés, d'obus" et autres armes, et envoyé en même temps des drones attaquer "les fermes de Chebaa occupées".
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18 h 32 : Antony Blinken va demander à Israël des "mesures concrètes" pour épargner les civils palestiniens
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré qu'il demanderait à Israël de prendre des "mesures concrètes" pour minimiser le danger pour les civils à Gaza, appelant à empêcher toute escalade dans la région.
"Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza", a-t-il dit aux journalistes avant de s'envoler pour Israël. Il a également assuré que les États-Unis étaient "déterminés" à empêcher toute escalade du conflit entre Israël et le Hamas.
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18 h 12 : Israël réplique aux tirs depuis le Liban avec une "vaste frappe" sur des cibles du Hezbollah
L'armée israélienne annonce avoir mené une "vaste frappe" contre le puissant mouvement libanais Hezbollah en réponse aux tirs depuis le Liban plus tôt dans la journée.
La frappe, à la fois aérienne et d'artillerie, a visé, selon un communiqué de l'armée israélienne, "des infrastructures et quartiers généraux de combattants ainsi que des infrastructures appartenant à la direction du mouvement terroriste" chiite.
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17 h 23 : "De très fortes tensions à la frontière entre le Liban et Israël", décrit notre envoyé spécial au Liban, Tarek Kai
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17 h 17 : le Liban "n'a pas besoin d'une guerre" avec Israël, affirme Sébastien Lecornu
Le ministre français des Armées a estimé lors de sa visite dans le sud du Liban que ce pays n'avait "pas besoin d'une guerre" avec son voisin israélien, en conflit avec le Hamas palestinien, mettant en garde contre un risque d'escalade dans la région.
"Le Liban n'a pas besoin d'une guerre, c'est le moins qu'on puisse dire", a déclaré Sébastien Lecornu lors d'une visite au contingent français de la Finul, la force de maintien de la paix de l'ONU. "Sans compter que cette guerre pourrait avoir des effets escalatoires importants sur l'ensemble de la région", a-t-il ajouté.
La stabilité du Liban est une priorité absolue pour la France.
La FINUL joue un rôle déterminant pour maintenir cette stabilité grâce à son mandat d’observation et de déconfliction. pic.twitter.com/xMiiDRxufo
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17 h 02 : le peuple palestinien "court un grave risque de génocide", selon des experts de l'ONU
Des experts de l'ONU, dont la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, estiment que le peuple palestinien "court un grave risque de génocide", dans un communiqué commun diffusé à Genève.
"Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide", écrivent ces experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais qui ne parlent pas au nom de l'ONU, en pleine guerre entre Israël et le Hamas.
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16 h 51 : Benjamin Netanyahu affirme que l'armée israélienne est aux portes de la ville de Gaza
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que les troupes israéliennes avaient effectué des avancées en périphérie de la ville de Gaza, située dans le nord de l'enclave palestinienne, dans le cadre de leur offensive destinée à "éradiquer" le Hamas.
"Nous sommes à l'apogée de la bataille. Nous obtenons des succès impressionnants et nous avons franchi la périphérie de la ville de Gaza. Nous avançons", a-t-il dit dans un communiqué publié par ses services, sans davantage de précisions.
היום עם הלוחמים שלנו בשטח. יש לנו הצלחות מאוד מרשימות, אנחנו כבר יותר מבפאתי העיר עזה. אנחנו מתקדמים. שום דבר לא יעצור אותנו.
אנחנו נתקדם. אנחנו נתקדם וננצח, ונעשה את זה בעזרת ה' ובעזרת הלוחמים הגיבורים שלנו.
אני סומך עליכם, אני מאמין בכם. עם ישראל כולו עומד מאחוריכם - עד… pic.twitter.com/qWSOLH8bV5
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15 h 48 : "L'armée israélienne affirme être aux portes de la ville de Gaza", explique notre envoyé spécial, Jonathan Walsh
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15 h 29 : "Nous combattrons pour notre terre" : reportage de nos envoyés spéciaux à Jénine, bastion de la lutte armée palestinienne
En Cisjordanie, la tension n'a fait que se renforcer depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre. Là-bas, les raids de l'armée israélienne et les victimes se multiplient. Israël affirme y cibler des terroristes, comme à Jénine, bastion de la lutte armée palestinienne.
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15 h 18 : le gouvernement du Hamas annonce 27 morts dans une frappe israélienne près d'une école de l'ONU
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza annonce qu'au moins 27 personnes ont été tuées lors d'une frappe israélienne près d'une école de l'ONU dans un camp de réfugiés.
"Les corps de 27 martyrs ont été récupérés, et il y a aussi beaucoup de blessés", a déclaré le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh. Ce bilan ne pouvait pas être vérifié dans l'immédiat. Sur des images de l'AFPTV on peut voir de nombreux corps ensanglantés gisant sur le sol devant l'école, dans laquelle s'étaient réfugiés de nombreux déplacés de la guerre en cours.
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13 h 22 : Marwan Barghouti, le "Nelson Mandela palestinien"
Il y a quelques jours, le Hamas a proposé d'échanger les 230 otages retenus dans la bande de Gaza contre "tous les prisonniers palestiniens en Israël". Parmi eux, Marwan Barghouti, condamné à perpétuité en 2004 pour des attentats en Israël et souvent présenté comme l'homme de l'unité politique palestinienne.
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13 h 20 : "dernier appel" pour l'hôpital al-Shifa
Mohammed Abu Selmeya, directeur de l'hôpital al-Shifa à Gaza, le plus grand du territoire, a lancé un "dernier appel concernant l'arrêt du générateur principal", faute de carburant. "Si ce générateur s'arrête, la prochaine annonce sera la mort de bébés sous incubateurs, de patients sous ventilateurs, dans les soins intensifs et les salles d'opération".
Par ailleurs, un centre de traitement du cancer est désormais hors service en raison du manque de carburant et des dégâts occasionnés par des frappes aériennes dans le quartier, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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12 h 44 : un groupe d'étrangers et binationaux parti de Gaza est arrivé en Égypte
Un groupe d'étrangers et de binationaux, partis du sud de la bande de Gaza à bord de deux bus, est arrivé en Égypte via le terminal de Rafah, a indiqué un responsable égyptien à l'AFP. Plus tôt dans la journée, ce groupe de "100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères", avait pu quitter Gaza vers l'Égypte, selon un porte-parole du poste-frontière côté palestinien, un nombre qui n'a pas été confirmé par le responsable égyptien.
Quatre cents personnes devraient traverser la frontière aujourd'hui, selon des responsables égyptiens, au lendemain des premières évacuations.
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12 h 15 : en Tunisie, le Parlement examine une loi inédite pour punir toute normalisation avec Israël
Le Parlement tunisien a entamé des débats autour d'un projet de loi qui considère comme un crime et punit d'une peine de prison, pouvant aller jusqu'à la perpétuité, toute normalisation avec Israël, un texte inédit pour la région. "Nous confirmons qu'il y a une harmonie complète entre la position du président, celle du Parlement et les aspirations de l'opinion publique", a dit le président du Parlement, Brahim Bouderbala, à l'ouverture d'une séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (chambre basse) devant examiner le texte.
"Nous sommes fermement convaincus que la Palestine doit être libérée du fleuve à la mer, que la patrie entière doit être restaurée et que l'État palestinien doit être établi avec la Sainte Jérusalem comme capitale", a-t-il ajouté. Le projet de loi comprend six articles et a été élaboré par des députés partisans du président Kaïs Saïed, qui a révisé la Constitution pour établir un régime ultra-présidentiel après un coup de force à l'été 2021.
Ces dernières semaines, des milliers de Tunisiens ont manifesté en soutien aux Palestiniens, Kaïs Saïed dénonçant une "situation inacceptable" dans la bande de Gaza. Il a qualifié de "haute trahison" toute normalisation avec Israël, se défendant de tout antisémitisme.
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11 h 52 : le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 9 061 morts à Gaza
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi que 9 061 personnes, dont 3 760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2 326 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Les bombardements ont également fait au moins 32 000 blessés, d'après la même source. Ce bilan n'a pas pu être vérifié de source indépendante.
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11 h 40 : au Liban, deux bergers tués par des tirs israéliens
L'armée libanaise a retrouvé les corps de deux bergers, tués par des tirs israéliens, selon un média officiel libanais, ce qui porte à 66 le total des morts dans le sud du pays depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. La zone frontalière du sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre l'armée israélienne d'une part et le Hezbollah libanais et ses alliés de l'autre, qui soutiennent le Hamas.
Les deux bergers, âgés de 20 et 22 ans, avaient été portés disparus mercredi alors qu'ils faisaient paître leur troupeau près du village frontalier de Wazzani. "Ils ont été retrouvés morts, après que les forces d'occupation ont ouvert le feu en leur direction", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
La Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) a indiqué mercredi soir que l'armée libanaise lui avait demandé de l'aide pour retrouver les deux bergers et ajouté que l'armée israélienne avait "arrêté de tirer" pour permettre la recherche. Mais en raison de l'obscurité, les deux corps n'avaient pas pu être retrouvés dans cette zone truffée de mines.
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11 h 30 : l'Arabie saoudite lance une campagne de dons pour les Palestiniens de Gaza
L'Arabie saoudite a annoncé le lancement d'une campagne de collecte de fonds pour les Palestiniens de Gaza, au 27e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Le roi Salmane a fait un don de 30 millions de riyals (environ 8 millions de dollars) tandis que le prince héritier et dirigeant de facto du pays, Mohammed ben Salmane, a donné 20 millions de riyals, selon la chaîne publique Al-Ekhbariya.
La campagne "s'inscrit dans le cadre du rôle historique du royaume se tenant aux côtés du peuple palestinien dans les différentes crises et épreuves qu'il a traversées", a déclaré Abdallah al-Rabeeah, responsable du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane, cité par l'agence de presse officielle saoudienne.
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11 h 17 : deux Palestiniens et un Israélien tués en Cisjordanie
Deux Palestiniens et un Israélien ont été tués dans des violences dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé et les secours israéliens.
Un Palestinien de 19 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens, et deux autres ont été blessés, lors d'une incursion à Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne. À El-Bireh, ville jumelle de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, un garçon de 14 ans a été tué et trois autres Palestiniens blessés quand l'armée israélienne a ouvert le feu lors de heurts qui ont éclaté pendant une incursion qu'elle menait pour précéder à des arrestations, selon la même source.
Par ailleurs, un Israélien a été tué près de la colonie israélienne d'Einav, dans le nord de la Cisjordanie, après que sa voiture a essuyé des tirs palestiniens, selon l'armée israélienne et Magen David Adom, le service de secours israélien. "L'armée a érigé des barrages dans le secteur et pourchasse les terroristes", a indiqué l'armée dans un communiqué.
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10 h 57 : un nouveau groupe de binationaux quitte Gaza vers l'Égypte
Un nouveau groupe de binationaux a quitté la bande de Gaza vers l'Égypte par le terminal de Rafah, ouvert depuis mercredi pour permettre aux détenteurs de passeports étrangers de quitter le territoire palestinien bombardé par Israël.
Wael Abou Mohssen, porte-parole de l'administration de la partie palestinienne du terminal, a indiqué dans un communiqué que deux autocars transportant au total "100 voyageurs détenteurs de nationalités étrangères" avaient franchi le point de passage vers l'Égypte ce matin, sur un total de 400 personnes et 60 blessés dans la guerre inscrits pour partir dans la journée.
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10 h 45 : report de la Conférence de Bagdad avec Emmanuel Macron en raison de la guerre à Gaza
La troisième édition de la Conférence de Bagdad sur la stabilité régionale, co-organisée par la France et qui devait avoir lieu fin novembre avec Emmanuel Macron, a été reportée "sine die en raison des événements" au Proche-Orient.
Cette Conférence "Bagdad 2023 pour l'intégration économique et la stabilité régionale" a été "reportée sine die en raison des événements régionaux et en particulier de ce qui se passe en Palestine", a déclaré à l'AFP Farhad Alaaldin, un conseiller du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, confirmant une information du quotidien français Le Figaro.
L'Irak, a-t-il poursuivi, "concentre ses efforts pour arriver à un cessez-le-feu et aider le peuple palestinien", sans préciser qui était à l'initiative de ce report.
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9 h 45 : des "dizaines" de morts dans un camp à Gaza, l'ONU évoque de possibles "crimes de guerre"
Les frappes israéliennes successives sur le plus grand camp de réfugiés de Gaza en riposte aux attaques du 7 octobre ont fait "des dizaines" de morts, selon le Hamas, des bombardements que l'ONU a assimilés à de possibles "crimes de guerre". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "atterré" par les frappes sur le camp de Jabaliya où vivent d'ordinaire 116 000 réfugiés dans le nord de la bande de Gaza, ciblé par des bombardements mardi et mercredi.
Des journalistes de l'AFP ont pu constater d'importantes destructions sur les lieux, où des survivants remuaient les décombres à la recherche de survivants. Le mouvement islamiste palestinien a fait état de "dizaines" de morts, un chiffre qui n'a pas pu être confirmé dans l'immédiat. Des secouristes ont affirmé que des "familles entières" avaient été décimées.
Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU a estimé mercredi soir que ces bombardements pourraient constituer "des crimes de guerre", "compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l'ampleur des destructions".
L'armée israélienne, qui mène une riposte implacable à Gaza en représailles aux attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre, a affirmé avoir "éliminé" le chef de l'unité anti-tanks du Hamas, Muhammad Atzar, dans une frappe mercredi, sans préciser où celui-ci avait été tué.
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8 h 53 : à Gaza, l'Égypte va aider à évacuer "environ 7 000 étrangers" via le poste de Rafah
L'Égypte va aider à évacuer "environ 7 000" étrangers et binationaux de la bande de Gaza, a annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères, au lendemain de premières évacuations depuis le sud du territoire palestinien. Lors d'une réunion avec des diplomates étrangers, le vice-ministre des Affaires étrangères, Ismail Khairat, a déclaré que l'Égypte se préparait "à faciliter l'accueil et l'évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah", ajoutant qu'ils étaient "environ 7 000" et représentaient "plus de 60" nationalités.
Le ministère ne précise pas le calendrier du plan d'évacuation égyptien. Depuis le 7 octobre, la bande de Gaza est pilonnée sans relâche par Israël en réponse à une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien. La situation humanitaire y est décrite comme catastrophique par l'ONU et les ONG présentes.
Mercredi, 76 blessés palestiniens à bord d'ambulances et 335 étrangers et binationaux à bord de bus ont été évacués via le terminal de Rafah, une première depuis le début de la guerre. Parmi les étrangers figurent 31 Autrichiens, quatre Italiens, cinq Français et quelques Allemands dont le nombre n'a pas été précisé. Un porte-parole du département d'État, Matthew Miller, a déclaré que des Américains avaient également quitté Gaza, sans préciser leur nombre.
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8 h 05 : le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, est en visite au Liban
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, est en visite au Liban jusqu'à demain alors que le pays est fragilisé par le conflit entre Israël et le Hamas. Le ministre doit notamment rencontrer dans le Sud Liban la force de maintien de la paix de l’ONU, la Finul, à laquelle participent des militaires français. Il a également rendu hommage aux victimes de l’attentat du Drakkar, qui a tué 58 soldats français en 1983. Le point avec Serge Barbieri, correspondant de France 24 à Beyrouth.
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6 h 54 : la Thaïlande a négocié avec le Hamas en Iran au sujet des otages
Une délégation de Bangkok a rencontré des dirigeants du Hamas en Iran au sujet des 22 Thaïlandais pris en otage par le mouvement islamiste qui attend le "bon moment" pour les libérer, a déclaré un des négociateurs. "Ils m'ont assuré qu'ils prenaient soin d'eux, mais ils ne m'ont pas parlé d'une date de libération. Ils attendent le bon moment", a indiqué, mercredi, aux journalistes, Areepen Uttarasin, interrogé sur la réunion qui a eu lieu le 26 octobre dernier à Téhéran.
Areepen Uttarasin mène le groupe de trois négociateurs, tous issus de la large communauté musulmane de Thaïlande, désignés par le président de l'Assemblée nationale Wan Muhamad Noor Matha. "Ils ont pris en compte nos inquiétudes parce qu'ils savent que la Thaïlande a fait montre de gentillesse vis-à-vis de la communauté musulmane. Ils respectent la Thaïlande", a-t-il insisté. Au moins 240 otages sont toujours aux mains du Hamas depuis leur enlèvement le 7 octobre, lors de l'attaque perpétrée par des commandos du mouvement islamiste dans le sud d'Israël, selon les autorités israéliennes.
Bangkok a recensé 22 otages thaïlandais, en plus des 32 autres concitoyens décédés, un bilan qui fait du royaume d'Asie du Sud-Est l'un des pays les plus touchés par le conflit.
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2 h 59 : Joe Biden appelle à une "pause" dans la guerre entre Israël et le Hamas
Joe Biden, interpellé lors d'une réunion à caractère politique sur le conflit entre Israël et le Hamas, s'est dit favorable à une "pause" afin de permettre aux "prisonniers" de quitter l'enclave.
Le président américain, candidat à un second mandat, s'exprimait lors d'un événement destiné à lever des fonds, quand un membre de l'assistance l'a interpellé : "En tant que rabbin, je vous demande d'appeler à un cessez-le-feu immédiatement". "Je pense qu'il faut une pause. Une pause cela signifie donner du temps pour sortir les prisonniers", a dit le démocrate de 80 ans. La Maison Blanche, interrogée sur ces propos, a par la suite précisé que par "prisonniers", le président faisait référence aux otages du mouvement islamiste Hamas.
"Je suis celui qui a convaincu Bibi (le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, NDLR) d'appeler à un cessez-le-feu pour faire sortir les prisonniers. Je suis celui qui a parlé (au président égyptien) Sissi pour le convaincre d'ouvrir la porte", à savoir le point de passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, s'est-il encore défendu. L'exécutif américain a ensuite indiqué qu'il évoquait la récente libération de deux otages américaines du groupe islamiste palestinien.
La Maison Blanche refuse jusqu'ici d'évoquer un cessez-le-feu, estimant que cela ferait exclusivement le jeu du Hamas, mais a déjà appelé à des "pauses humanitaires" pour permettre d'acheminer de l'aide ou de procéder à des évacuations.
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2 h 46 : plus de 20 000 blessés se trouvent encore à Gaza, selon MSF
Plus de 20 000 blessés se trouvent toujours dans la bande de Gaza, a affirmé Médecins Sans Frontières (MSF), malgré les premières évacuations, mercredi, vers l'Égypte, de patients palestiniens et d'étrangers ou de binationaux. "Plus de 20 000 blessés restent à Gaza, avec un accès limité aux soins de santé en raison du siège et des bombardements constants" de l'armée israélienne, a indiqué dans un communiqué l'organisation humanitaire.
MSF, qui a précisé que les 22 employés de son personnel international avaient pu quitter Gaza via le poste-frontière de Rafah, a demandé à ce qu'un nombre plus important d'habitants du territoire palestinien puissent être évacués. "Les personnes qui souhaitent quitter Gaza doivent être autorisées à le faire sans plus attendre et sans préjudice de leur droit de retourner ultérieurement à Gaza", a estimé MSF, qui appelle à un "cessez-le feu immédiat".
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2 h 22 : l'Argentine condamne l'attaque d'un camp de réfugiés palestiniens par Israël
L'Argentine a condamné l'attaque par Israël d'un camp de réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza bombardé à deux reprises, provoquant la mort de plusieurs dizaines de civils à chaque fois. "L'Argentine a condamné en des termes univoques les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre dernier et reconnaît le droit d'Israël à la légitime défense. Cependant, rien ne justifie la violation du droit international humanitaire et l'obligation de protéger la population civile", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Buenos Aires dénonce "l'attaque des forces de défense d'Israël contre le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza".
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0 h 40 : le Hamas annonce un bilan de 195 Palestiniens tués lors de l'attaque contre le camp de Jabaliya
Au moins 195 Palestiniens ont été tués dans les frappes aériennes menées cette semaine par Israël contre le camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, a déclaré le service de presse du gouvernement de Gaza, contrôlé par le Hamas, dans un communiqué. Quelque 120 personnes sont toujours portées disparues et au moins 777 autres ont été blessées. Ce bilan n'a pas pu être vérifié de source indépendante.
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0 h 22 : comment la guerre ébranle la scène internationale
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L'essentiel du 1er novembre
L'armée israélienne a de nouveau bombardé le camp de réfugiés de Jabaliya dans la bande de Gaza, tuant "des dizaines" de personnes, a affirmé le ministère de la Santé du Hamas. Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU a estimé que "les frappes aériennes israéliennes" à Jabaliya "pourraient être des crimes de guerre".
Soixante-seize blessés palestiniens à bord d'ambulances et 335 étrangers et binationaux à bord de bus ont été évacués de Gaza vers l'Égypte, via le terminal de Rafah, une première depuis le début de la guerre, selon un responsable égyptien. Un "premier groupe de cinq ressortissants français" figure parmi ces personnes.
La Jordanie a décidé de rappeler "immédiatement" son ambassadeur en Israël pour protester contre l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 8 796 personnes, dont 3 648 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En Cisjordanie occupée, plus de 125 Palestiniens ont été tués par des tirs de l'armée ou de colons israéliens ces trois dernières semaines, selon le ministère palestinien de la Santé. En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, essentiellement des civils lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre, selon les autorités. Au moins 240 personnes ont été enlevées ce jour-là par le Hamas et emmenées à Gaza, selon l'État hébreu. Quatre femmes ont été libérées à ce jour.
Avec AFP, Reuters et AP