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A la Une de la presse, ce mercredi 21 juin, la lettre ouverte de 13 dirigeants mondiaux en faveur d’une "transition écologique juste et solidaire". L’urgence climatique, qui est au cœur de la mobilisation, en France, des "Soulèvements de la terre", dont le décret de dissolution devrait être présenté aujourd’hui, en conseil des ministres. Des révélations sur le patrimoine immobilier d’un oligarque russe en France. La disparition du submersible Titan. Et le solstice d’été.

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A la Une de la presse, la lettre ouverte de 13 dirigeants mondiaux, dont Joe Biden, Lula da Silva et Emmanuel Macron, en faveur d’une "transition écologique juste et solidaire".

A l’occasion du "Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial", qui s’ouvre demain, ces responsables politiques, qui disent œuvrer " de manière urgente contre la pauvreté et les inégalités", alertent sur le fait que 120 millions de personnes sont tombées dans l’extrême pauvreté depuis 2020 et que "les catastrophes provoquées par le changement climatique" vont non seulement "gagner en intensité et en fréquence", mais aussi "influencer de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète ". Un texte publié, entre autres, par The Guardian.

L’urgence climatique, qui est au cœur de la mobilisation, en France, des "Soulèvements de la terre", une association écologiste dont le décret de dissolution devrait être présenté aujourd’hui, en conseil des ministres -  ce qui indigne à gauche. L’Humanité rappelle que la procédure de dissolution avait été engagée par Gérald Darmanin après les violents affrontements de Sainte-Soline, qui avaient conduit le ministre de l’Intérieur à accuser le mouvement d’"éco-terrorisme" - des propos qualifiés d’"invectives", par L’Huma. Libération dénonce la "choquante disproportion de moyens" engagés selon lui contre le mouvement, et "une dérive contreproductive", qui n’aura qu’un effet: "faire naître d’autres vocations de militants déterminés". "Contresens historique": pour Mediapart, les "Soulèvements de la terre", qui pointent du doigt l’agro-industrie et la FNSEA, le puissant syndicat agricole, ne sont pas "la cause mais la conséquence d’une colère qui atteint (aujourd’hui) son paroxysme", leur dissolution étant perçue comme "une erreur démocratique et une absurdité politique". L’Opinion évoque, quant à lui, "le numéro d’équilibrisme des Verts", qui chercheraient à "maintenir le lien avec les collectifs mobilisés pour le climat, sans prêter le flanc aux amalgames avec leurs débordements".

Dans la presse, également, l’inquiétude provoquée par le "Media Freedom Act", la future loi sur la liberté de la presse dans l’UE. Le Monde fait état des critiques sur la façon dont ce projet de règlement, sur lequel les Etats vont tenter de se mettre d’accord aujourd’hui, risque d’affaiblir la protection des journalistes, en "légalisant l’utilisation, contre eux, de logiciels espions" de type Pegasus.  D’après Le Monde, la France aurait été "à la manœuvre pour faire évoluer le texte" en ce sens, "au nom de la "sécurité nationale"".

Le Monde , qui a, par ailleurs, enquêté sur le patrimoine, en France, d’ un oligarque russe, dont les villas sur la Côte d’Azur semblent échapper aux sanctions qui le visent depuis la guerre en Ukraine. Cette enquête, menée en collaboration avec le consortium OCCRP, qui lutte contre le crime organisé et la corruption, et le site d’investigation russe  iStories , montre que Boris Rotenberg, un milliardaire membre du premier cercle de Vladimir Poutine possède un immense patrimoine immobilier sur la Côte d’Azur, notamment un complexe de 30 hectares, dans les Alpes-Maritimes, avec villa et piscine, appartements, centre équestre doté de deux manèges et deux écuries, terres agricoles et vastes bois. Jusqu’alors, ce patrimoine était inconnu, semble-t-il, des autorités françaises, ce qui offrait, en théorie, à Rotenberg, la possibilité de contourner ces sanctions, en vendant ses propriétés. Le Monde révèle en outre que l’oligarque dispose, en France, d’un "partenaire bancaire privilégié", la Société générale, qui a ouvert de nombreux comptes pour lui et ses sociétés, dont plusieurs dans des paradis fiscaux opaques.

La presse internationale revient aussi toujours largement, ce matin, sur la disparition d’un sous-marin de tourisme, parti en expédition autour de l’épave du Titanic. Les chances de retrouver les 5 passagers du Titan s’amenuisent au fil des heures - au point que The Daily Express dit s’en remettre à un "miracle". Le Parisien/aujourd’hui en France évoque "la dernière malédiction du Titanic", et rapporte qu’un Français se trouve à bord du submersible parti le retrouver, l’ancien commandant de la marine nationale Paul-Henri Nargeolet. Cet expert chevronné, qui a déjà plongé plus de 30 fois autour de l'épave du Titanic, n’est pas l’un de ces touristes mal de sensations fortes, évoqués par The Wall Street Journal, qui s’est penché sur le business du tourisme de l’extrême - une tendance en plein essor, d’après le quotidien américain, qui affirme que les passagers du Titan ont déboursé près de 250 000 dollars par personne pour participer à l’expédition. Au-delà des polémiques sur le coût et les conditions de sécurité, un débat émerge dans les médias sur la couverture médiatique, précisément, accordée à cet événement, quelques jours, seulement, après le naufrage d’un bateau transportant des centaines de migrants en Méditerranée. The New Republic, s’indigne de ce que l es médias outre-Atlantique aient "largement ignoré ce naufrage", mais se "concentrent attentivement sur le  submersible disparu". "Après tout, ce n'est pas tous les jours que quelques personnes fabuleusement riches disparaissent au fond de l'océan dans un véhicule sous-marin ressemblant à une fosse septique ", regrette le magazine américain.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je voulais attirer votre attention sur le numéro spécial solstice d’été de la version française du gratuit 20 minutes, avec une belle Une, "Quand on arrive en nuit", détournement d’un titre de la comédie musicale "Starmania". Pour l’occasion, le quotidien a rencontré des travailleurs de la nuit, comme Etienne, 26 ans de travail de nuit. Selon lui, les clients noctambules sont plus aimables que les clients diurnes - l’occasion pour moi de saluer Laurent, qui me conduit chaque nuit jusqu’à France 24, depuis pas mal d’années maintenant. Et pour boucler la boucle, un dernier coup d’oeil au Guardian, qui se demande jusqu’où il faut aller pour économiser l’eau, en référence au mouvement "No wash", qui nous invite à ralentir le rythme du côté de la machine à laver, pour préserver la planète. Bref, à choisir entre le parfum et les odeurs.

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