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À la une de la presse, ce lundi 19 juin, les réactions à la visite, en ce moment, du secrétaire d'État américain en Chine, alors que les relations entre Washington et Pékin sont au plus bas.

Si la presse américaine n'a pas encore commenté cette visite, et semble attendre de savoir si elle donnera lieu ou non à une rencontre entre Antony Blinken et le président Xi Jinping, The China Daily se contente de citer l’avis d’experts, qui déclarent prudemment que la rencontre d’hier, entre le secrétaire d'État et son homologue chinois est un "événement positif pour la réparation des relations entre les deux plus grandes économies du monde". Plus offensif, The Global Times assène que "la plupart des difficultés entre Pékin et Washington (ont été provoquées) par les politiques et les actions unilatérales et erratiques des États-Unis", ce qui les obligerait à devoir "faire plus pour améliorer les relations bilatérales", en acceptant, notamment, "la levée des sanctions déraisonnables imposées à la Chine", "pour pouvoir avancer sur les dossiers qui leur tiennent à cœur, comme le fentanyl".

S'agissant de cet opioïde synthétique mortel , The Guardian confirme que les États-Unis attendent beaucoup de la Chine, et qu’ils espèrent qu’elle freinera la production des précurseurs chimiques nécessaires à la fabrication de cette drogue. Le journal rappelle que le fentanyl est responsable de plus des deux tiers des quelque 100 000 morts par overdose survenues chaque année, depuis deux ans, aux États-Unis.

À la une, également, ce matin, la poussée continue de l'extrême-droite en Europe, en Finlande et en Espagne, notamment. D'après le quotidien Hufvudstadsbladet, la présidente du Parti des Finlandais, eurosceptique et anti-immigration, Riikka Purra, a présenté, le 18 juin, les ministres de sa formation qui participeront au nouveau gouvernement du conservateur Petteri Orpon. Le Parti des Finlandais prend le contrôle de sept ministères au total, dont l'Économie, les Finances, la Justice, l'Intérieur, la Santé et les Affaires sociales. Alliance, également, entre conservateurs et extrême-droite en Espagne, où le Partido populaire  a largement remporté les municipales du mois dernier et s’apprête à diriger, "main dans la main", avec Vox, une centaine de mairies, dont au moins cinq capitales régionales, comme Valence, d'après El Pais. Le quotidien est indigné de voir la droite traditionnelle épouser le "langage des ultras en matière d'égalité hommes/femmes, de crise climatique, d’éducation ou encore d’immigration".

Quelques jours après le naufrage, au large de la Grèce, d'un bateau transportant des migrants, The Guardian publie de nouveaux témoignages sur les circonstances du drame. Le quotidien britannique fait état de témoignages de rescapés affirmant que des groupes de migrants, pakistanais pour la plupart, ont été forcés de s’entasser sous le pont du navire, aux étages inférieurs, autant dire condamnés à mourir dans le naufrage, qui pourrait avoir fait plus de 500 morts. Au Pakistan, où un jour de deuil national est observé aujourd’hui, les autorités annoncent avoir arrêté 11 personnes soupçonnées d’être impliquées dans le trafic d’êtres humains vers l'Europe. D’après le ministère des Affaires étrangères pakistanais cité par Dawn, 12 Pakistanais pourraient faire partie des rescapés.

L'immigration est au menu de la visite des ministres de l'Intérieur français et allemand, en Tunisie. À cette occasion, Libération s’est rendu à Tataouine, une ville pauvre du sud du pays, où l a crise économique a fait exploser l’émigration vers l’Europe. Souvent soutenus par leurs proches, les jeunes de Tataouine tentent de passer par les Balkans, l’Angleterre, ou la Méditerranée, malgré les risques encourus.

Libération , qui consacre sa Une à la crise en Iran, où le régime redoute une nouvelle flambée de la contestation, provoquée par "l’inflation des désespoirs", par la hausse inédite des prix. L'Iran dont il est aussi question du côté du journal belge Le Soir, qui annonce la démission, hier, de Pascal Smet, le secrétaire d’État bruxellois - une démission provoquée par la venue controversée, à Bruxelles, du maire de Téhéran.

Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil à L'Humanité, qui salue l’entrée prochaine au Panthéon de Missak Manouchian et de sa femme, Mélinée. "Il était temps", écrit l’Huma, en citant les mots du grand résistant communiste arménien, la veille du jour où il fut fusillé : " Je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain".

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