À la une de la presse, ce jeudi 8 juin, la colère, en France, de l’opposition, après le refus de la présidente de l'Assemblée nationale d'autoriser l’examen des amendements à une proposition de loi visant l’abrogation de la réforme des retraites. La participation, pour la première fois, de soldats israéliens aux manœuvres militaires conjointes du Maroc et des États-Unis. Le départ de Lionel Messi du PSG pour l'Inter Miami. Et la destruction de menhirs millénaires en Bretagne.
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À la une de la presse, ce jeudi 8 juin, la colère, en France, de l’opposition, après le refus de la présidente de l'Assemblée nationale d'autoriser l’examen des amendements à une proposition de loi visant l’abrogation de la réforme des retraites.
La décision de Yaël Braun-Pivet de recourir à l’article 40 de la constitution pour déclarer "irrecevables" les amendements visant à ramener l’âge de départ à la retraite à 62 ans est "un coup de massue" pour le processus parlementaire, d'après Libération. Le journal critique "un nouveau rendez-vous démocratique manqué après l'adoption sans vote de la réforme des retraites" et voit l'Assemblée nationale "accablée" par "l'autoritarisme du macronisme". Même son de cloche du côté de L'Humanité, vent debout contre la "minorité" présidentielle, accusée de "faire la loi", de ligoter les parlementaires, comme dans le dessin de Soph’, publié à la une.
#Reformedesretraites Quand la minorité fait la loi !#PPLLiot #Macron #liot #nupes #FondsMarianne
L' Humanité du jeudi 08 juin chez les marchands de journaux et dès ce soir 22h00 sur ordinateur.https://t.co/s4nZf9skga pic.twitter.com/Oywprm1Rtq
Dans un entretien à L'Opinion, Laurent Berger, le secrétaire de la CFDT, qui s’apprête à quitter ses fonctions, après avoir ferraillé pendant des mois contre la réforme des retraites, estime, pour sa part, que cette réforme "n'est pas anti-démocratique, (ni) illégale, mais (qu') elle souffre d’un problème de légitimité".
Laurent Berger (CFDT): «Je n'ai pas vécu la réforme des retraites comme un moment de rédemption pour mes fautes passées supposées» https://t.co/oCcCIGL7Hm
— l'Opinion (@lopinion_fr) June 8, 2023Dans la presse, également, la participation, pour la première fois, de soldats israéliens aux manœuvres militaires conjointes du Maroc et des États-Unis. D'après le journal espagnol El Pais, cette participation inédite aux manœuvres de l'African Lion "montre les progrès de la coopération militaire" entre le Maroc et Israël, depuis qu'ils ont normalisé leurs relations en 2020, dans le cadre des accords d'Abraham et en échange de la reconnaissance, par les États-Unis de Donald Trump, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental - où devraient d’ailleurs se dérouler une partie de ces manœuvres, dans une zone proche de l’Algérie, selon Rabat. Le site Maghreb Intelligence affirme que cette annonce a provoqué "un renforcement inédit des forces algériennes à la frontière marocaine", où l e chef d'État-major de l'Armée algérienne, Saïd Chengriha, dit craindre "une escalade militaire", en raison d’une "accélération des opérations militaires marocaines" contre les indépendantistes du Front Polisario, soutenus, eux, par Alger.
Beaucoup de commentaires, aussi, ce matin, sur la visite, en ce moment, du secrétaire d'État américain Antony Blinken en Arabie saoudite. The New York Times relève que cette visite intervient au moment-même où est annoncée la fusion des circuits de golf nord-américain et européen PGA Tour avec le LIV, soutenu par l'Arabie saoudite. Cette opération est présentée par le quotidien américain comme "une grande victoire pour le royaume riche en pétrole", et pour le prince héritier Mohammed ben Salmane, dont l'ambition est de devenir "un acteur majeur du sport mondial". The Guardian évoque, lui, un "pas décisif" dans la stratégie "implacable" de réhabilitation de l'image de l'Arabie saoudite par le sport, utilisé par le régime comme un outil de "soft power", comme un outil d’influence, sans que Riyad parvienne, pour autant, à "effacer son bilan écœurant en matière de droits de l'Homme" .
L'Arabie saoudite investit massivement dans le football, mais n’aura pas Lionel Messi. Après des semaines de suspense insoutenable, La Pulga a annoncé, mercredi 6 juin, qu'il n’ira finalement ni à Barcelone ni à Riyad, mais à l'Inter Miami. Dans un entretien au quotidien espagnol Mundo Deportivo , l'Argentin, qui dit avoir été malheureux au PSG, assure qu’il voulait "revenir au Barça", mais qu’il ne voulait pas "laisser (son) avenir entre les mains d'autres personnes". "Si je ne revenais pas à Barcelone, je voulais quitter l'Europe et penser à ma famille. J'irai à Miami, même si tout n'est pas encore réglé à 100 %", annonce le joueur.
🗞️ #LaPortadaMD https://t.co/8WYSw3W1Uk
— Mundo Deportivo (@mundodeportivo) June 7, 2023Du côté du Miami Herald , en tout cas, l’affaire semble conclue, puisque le journal annonce déjà à la une l’arrivée prochaine de Lionel Messi. Cette perspective enchante le journal : "Il n'y a pas besoin d'être un fan de football pour comprendre l'impact qu'un joueur comme Messi pourrait avoir sur Miami, qui est à la fois un point de passage entre les États-Unis et l'Amérique latine et la patrie de nombreux immigrants de première et de deuxième génération qui ont grandi dans le football". Voilà pour le lyrisme et la déclaration d’amour. Pour ce qui est des coulisses de l’opération, The Wall Street Journal indique que l’Inter Miami, le club de David Beckham, a dû mobiliser les plus grands sponsors de la ligue américaine de foot, Apple et Adidas, pour amener le vainqueur de la Coupe du monde aux États-Unis, et parvenir à contrer l’énorme carnet de chèques saoudien.
Lionel Messi has agreed to join Major League Soccer's Inter Miami. The league enlisted sponsors Apple and Adidas to fend off Saudi Arabia's interest. https://t.co/1jO5jQs8oP
— The Wall Street Journal (@WSJ) June 8, 2023On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un coup d'œil au journal local Ouest France , qui fait état de la destruction de 39 menhirs vieux de plusieurs millénaires, à Carnac, en Bretagne, pour construire, sur l’emplacement où ils se trouvaient, un magasin de bricolage. D’après le Huffington Post , l’affaire a donné lieu à une avalanche de critiques et de détournement sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où un internaute s’est amusé à réaliser un photo-montage montrant l’enseigne de M. Bricolage sur le frontispice du Parthénon d’Athènes.
Mr Bricolage détruit des menhirs en Bretagne, ils imaginent pire https://t.co/1L0DdxhbND
— Le HuffPost (@LeHuffPost) June 7, 2023Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.