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L'Ukraine et la Russie ont annoncé avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre concernant plus de 100 militaires de chaque côté. Il s'agit du premier échange de cette nature depuis plus d'un mois. De son côté, Washington a dénoncé la "détention arbitraire" du journaliste américain en Russie. Voici le fil du 10 avril 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la guerre en Ukraine continue ici.

  • 22 h 45 : Washington dénonce la "détention arbitraire" du journaliste américain en Russie

Les États-Unis ont formellement dénoncé lundi la "détention arbitraire" d'Evan Gershkovich, journaliste américain détenu en Russie sur des accusations d'espionnage, et ont appelé à sa "libération immédiate".

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a "déterminé qu'Evan Gershkovich est détenu de façon arbitraire par la Russie", selon un communiqué du porte-parole du département, Vedant Patel. "Le journalisme n'est pas un crime. Nous condamnons la répression continue par le Kremlin des voix indépendantes en Russie et sa guerre contre la vérité", poursuit le communiqué qui précise que le gouvernement américain fournira "tout le soutien nécessaire" au journaliste du Wall Street Journal et à ses proches.

Cette qualification d'une "détention arbitraire", qui était attendue depuis quelques jours, déclenche une série de procédures au sein de l'administration américaine et permet notamment aux autorités d'échanger des informations avec les proches du journaliste.

Peu auparavant lundi, le porte-parole avait souligné que les autorités russes avaient notifié les États-Unis de la détention du journaliste, tout en continuant à refuser un accès consulaire. "Le ministère (russe) a fourni une notification de détention, mais toujours pas un accès consulaire en violation de ses obligations", a-t-il affirmé, en pressant les autorités russes à le faire.

  • 20 h 25 : l'opposant russe Kara-Mourza, qui risque 25 ans de prison, dit ne rien regretter

L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, accusé notamment de haute trahison et qui encourt 25 ans de prison, a dit être "fier" de son engagement politique lors d'une déclaration dans son procès, emblématique de la répression tous azimuts en Russie.

Évoquant ses prises de positions contre l'offensive russe en Ukraine et contre Vladimir Poutine, Vladimir Kara-Mourza a dit "souscrire à chaque mot de ce que j'ai dit et de ce qui m'est reproché dans cette accusation". "Non seulement je ne me repens pas de tout cela, mais j'en suis fier", a-t-il ajouté lors de cette dernière déclaration de l'accusé avant l'énoncé de la peine par le tribunal et publiée sur Telegram par le journaliste Alexeï Venediktov.

"Je ne me reproche qu'une chose (...) je n'ai pas réussi à convaincre suffisamment de mes compatriotes et d'hommes politiques de pays démocratiques du danger que le régime actuel du Kremlin représente pour la Russie et pour le monde", a-t-il ajouté.

Le Parquet russe a requis la semaine dernière 25 ans de prison contre cet opposant dans le cadre de ce procès qui se déroule à huis clos. Vladimir Kara-Mourza est visé par trois graves accusations : "haute trahison", diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe et travail illégal pour une organisation "indésirable".

  • 16 h 51 : Ukraine et Russie échangent plus de 100 prisonniers de guerre chacune

L'Ukraine et la Russie ont annoncé avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre concernant plus de 100 militaires de chaque côté. Il s'agit du premier échange de cette nature depuis plus d'un mois.

Le ministère russe de la Défense a rapporté dans un communiqué le rapatriement de 106 soldats russes qui, selon lui, se trouvaient "en danger de mort" lors de leur détention. Les militaires seront transportés par avion à Moscou pour recevoir des soins médicaux et une assistance psychologique, précise cette source.

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a quant à lui annoncé le retour de 100 militaires en Ukraine. "Nous rapatrions 100 de nos hommes – ce sont des soldats, des marins, des gardes-frontières et des membres de la Garde nationale", a-t-il indiqué, évoquant un échange "difficile".

"Certaines personnes ont été grièvement blessées et souffrent de maladies. Nous ferons tout le nécessaire pour que chacune d'elles reçoive toute l'aide nécessaire", a-t-il ajouté sur Telegram.

Le dernier échange de prisonniers entre Kiev et Moscou date du 7 mars, lorsque l'Ukraine avait récupéré 130 de ses militaires et la Russie, 90.

En décembre 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait indiqué que plus de 1 300 prisonniers avaient été rapatriés par Kiev lors d'échanges avec la Russie depuis le début de la guerre. Plusieurs autres échanges ont eu lieu depuis.

  • 13 h 26 : Moscou considère que Paris ne peut pas jouer un rôle de médiateur

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé lors d'un point presse avec des journalistes qu'il était difficile pour la France d'être un médiateur sur le conflit ukrainien à partir du moment où le président français, Emmanuel Macron, avait pris parti pour l'Ukraine.

  • 12 h 12 : 19 ans de prison pour une action anti-mobilisation militaire

Un tribunal russe a condamné à 19 ans de prison un ancien militaire et un ex-secouriste qui avaient lancé des cocktails Molotov contre une mairie pour protester contre la mobilisation pour combattre en Ukraine.

Il s'agit de la plus lourde peine prononcée jusqu'à présent pour ce type d'attaque contre des bâtiments officiels, qui se sont multipliées à travers la Russie depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine.

Les deux hommes, Roman Nasryev et Alexeï Nouriev, ont été condamnés par un tribunal militaire d'Ekaterinbourg (Oural), notamment pour "acte de terrorisme" en bande organisée, a indiqué l'agence de presse d'État Tass.

  • 11 h 54 : le chef de l'occupation russe de Donetsk en visite à Bakhmout

Le chef de l'occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, s'est rendu dans le centre de Bakhmout, épicentre depuis des mois des combats en Ukraine et où les Russes semblent avancer, selon une vidéo publiée lundi.

Denis Pouchiline a publié sur Telegram ces images dans lesquelles on le voit en tenue de combat sur une place recouverte de débris qui, d'après les bâtiments visibles, paraît être la place de la Liberté, dans le centre de Bakhmout.

"Voici notre Artiomovsk (nom russe de Bakhmout) en train d'être libérée par (le groupe paramilitaire russe) Wagner. L'ennemi n'épargne pas la ville, ni les siens, les poussant dans un hachoir à viande", dit-il dans cette courte vidéo non datée.

Avec AFP et Reuters