
Il y a 10 000 ans, l’Asie se lançait dans la culture du millet. Au fil des siècles, cette céréale a été éclipsé par le blé, le riz et le maïs. Aujourd’hui, le changement climatique, les sécheresses et les inondations ont remis le millet à l’honneur. À tel point que l’ONU a déclaré 2023 “Année du millet” pour le plus grand bonheur de l’Inde, premier producteur mondial avec 15 millions de tonnes par an. Reportage de nos correspondants Alban Alvarez et Sadia Rao.
L'Inde voit le millet comme une nouvelle arme de soft power qu'elle pourra exporter et faire profiter au monde entier tandis que la guerre en Ukraine a totalement bouleversé l'acheminement du blé vers de nombreux pays. Car le millet est considéré comme une céréale qui présente autant, voire davantage, de bénéfices que le riz ou le blé, sur le plan de la santé, mais également sur le plan agricole.
Par ailleurs, le millet est plus résistant aux canicules, exige deux fois et demie moins d'eau pour être cultivé et pousse plus vite. Pour le gouvernement indien, le millet est aussi synonyme de sécurité alimentaire pour ses habitants : les vagues de chaleur et les inondations en 2021 et 2022 ont fait chuter la production de blé et de riz, éléments de base dans la nourriture indienne. Alors, les autorités tentent d’encourager les agriculteurs à relancer la filière du millet comme alternative.
