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Liban : le changement d'heure sème la discorde

À la Une, lundi 27 mars, la crise inattendue qui sème la discorde au Liban, le climat de violences en France inquiète à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, et la politique migratoire controversée du gouvernement italien.

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Quelle heure est-il ? À cette simple question, les habitants du Liban ne peuvent plus répondre ce matin. Libération nous emmène dans les coulisses d'une décision gouvernementale "ubuesque". Au moment de passer à l’heure d’été, le Premier ministre, Najib Mikati, a décidé, avec le président du Parlement, sans consultation avec les autres formations politiques, de repousser ce changement d’heure à la fin du ramadan, prévu le 20 avril. Résultat   ? Une situation "chaotique", écrit L'Orient-Le Jour, expliquant que l e pays vit, aujourd’hui, sous deux heures différentes. "Une heure de plus ou de moins", est-ce bien important   ? s'interroge, An Nahar. Pour le quotidien arabophone, "le temps au Liban n’a pas de valeur" et les Libanais ont d'autres soucis à gérer que connaître l'heure exacte.

Les violences à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ont fait des dizaines de blessés dans les camps des manifestants et des forces de l'ordre. Ju squ’où ira-t-on? C’est la question posée par la presse française. Libération consacre plusieurs pages aux violences commises par les forces de l’ordre selon le journal, qui dénonce le comportement des gendarmes qui se seraient "pris pour des cowboys".  L’Humanité  parle de  "fuite en avant de l’exécutif". Ces "violences d’État" sont clairement un "choix de l’exécutif" écrit le journal.  Autre son de cloche avec le Figaro qui met l’accent sur le défi de la sécurité. "Face aux violences, Macron veut incarner l’ordre". Dans son éditorial, le quotidien dénonce le comportement ce qu’il nomme les "fossoyeurs" de la République, qui comprendraient, à la fois, les casseurs surarmés, les militants écologistes pacifiques ou encore les activistes d’extrême gauche. I l faut "apaiser d’urgence" la situation, s'alarme  La Croix dans son éditorial. Les violences de ce week-end étaient "malheureusement prévisibles". C'est désormais aux élus d'arrêter "de souffler sur les braises".

Comment secourir des migrants en détresse qui traversent la Méditerranée  lorsqu’on en est empêché   ? Le navire humanitaire "Louise Michel" est, pour l’heure, bloqué en Sicile sur décision gouvernementale. En Italie, un décret empêche les humanitaires de pratiquer plusieurs opérations de secours à la suite, rappelle la radio suisse RTS. La question de porter secours ou non aux migrants déchire la presse italienne. Le conservateur, Il Libero, met en avant le coût que représente ces opérations de sauvetage (un milliard d’euros selon le journal).  De son côté, La Reppublica dénonce l’entrave faite aux humanitaires et demande l’assouplissement de la politique gouvernementale.