![Les sénateurs se prononcent sur la réforme du système de santé Les sénateurs se prononcent sur la réforme du système de santé](/data/posts/2022/07/15/1657870561_Les-senateurs-se-prononcent-sur-la-reforme-du-systeme-de-sante.jpg)
Les sénateurs américains commencent à se prononcer ce lundi sur la réforme de la santé, une mesure chère au président Obama. Trois votes de procédure doivent encore avoir lieu à la Chambre haute avant une éventuelle adoption du texte.
AFP - David Axelrod, proche collaborateur de Barack Obama, a prédit dimanche que le Congrès adopterait la réforme du système de santé chère au président américain, au lendemain de l'annonce d'un compromis qui assure les démocrates de 60 voix au Sénat.
"Je pense qu'elle sera adoptée par le Congrès", a dit Axelrod à la chaîne NBC. "Je crois que ça se fera".
Le vice-président Joe Biden, dans une tribune publiée dimanche par le New York Times, estime que "Même s'il n'est pas parfait, le projet de loi à l'étude au Sénat n'est pas seulement bon, il est très bon".
Un sénateur démocrate hésitant, Ben Nelson, a annoncé samedi qu'il accepterait finalement de voter en faveur du projet de loi du Sénat sur la santé, à la suite de égociations marathon qui ont permis de trouver un compromis.
Le chiffre de 60 élus, sur les 100 sièges du Sénat, est crucial pour faire adopter un texte de loi car à partir d'un tel seuil, les manoeuvres d'obstruction de l'opposition peuvent être évitées.
Trois votes de procédure doivent avoir lieu à partir de lundi matin au Sénat avant le vote proprement dit sur la loi, en séance plénière. Il se peut ainsi que le projet du Sénat soit adopté jeudi, à la veille de Noël. Mais si jamais le texte de loi ralliait moins de 60 voix, il serait renvoyé à l'année prochaine, ce qui donnerait du temps aux républicains pour consolider leur contre-attaque.
Lorsque le Sénat aura adopté son propre projet de loi sur la réforme de la santé, il devra fusionner avec celui adopté le 7 novembre par la chambre des représentants. Pour cela, de délicates négociations s'annoncent. Lorsqu'un texte de compromis
aura été trouvé, il devra encore être adopté par les deux chambres du Congrès pour que Barack Obama puisse le signer.
Interrogé dimanche par la chaîne CNN, Ben Nelson, élu du Nebraska, a prévenu : si la version définitive soumise au Congrès comporte un volet d'assurances publiques, il votera contre.
Pour Axelrod, les textes législatifs à l'étude ne satisferont pas totalement Obama, qui espérait par exemple un volet public dans le texte du Sénat, mais la réforme marquera
néanmoins un pas important en avant.
"Ce sera à des années lumière de l'état où nous en étions", estime le conseiller. "Ce ne sera pas parfait, mais au fil du temps, cela pourra être amélioré".
Le projet de loi élaboré par le Sénat prévoit d'étendre la couverture médicale à 30 millions d'Américains qui n'en ont pas encore, d'élargir le champ du programme Medicaid, destiné aux pauvres, ou encore d'interdire aux compagnies d'assurances de
refuser un contrat à une personne ayant des antécédents médicaux.