
À la une de la presse, ce lundi 20 mars, l’examen à l’Assemblée nationale des deux motions de censure déposées contre le gouvernement français, en réaction au recours au 49.3 sur la réforme des retraites, les vingt ans de début de l’invasion américaine en Irak et quelques conseils sur le bonheur.
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À la une de la presse, l'examen, lundi 20 mars, à l'Assemblée nationale, des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, en réaction au recours au 49.3 sur la réforme des retraites.
Déposées par le Rassemblement national et par les indépendants du groupe Liot, ces motions ont-elles une chance d’aboutir ? D’après L'Humanité, le gouvernement serait "sur la sellette" et Elisabeth Borne et Emmanuel Macron "sous la menace d'un désaveu cinglant". Si la motion du RN n’a quasiment aucune chance d’être adoptée, celle du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoire (Liot) , en revanche, "inquiète davantage le gouvernement", selon Le Figaro, qui précise que cette motion est également soutenue par la Nupes et une partie des Républicains. "Une alliance des contraires", critiquée par le journal, très remonté face aux divisions de LR. Si le président du groupe, Olivier Marleix, martèle que s’associer à l'extrême gauche "n'a aucun sens", plusieurs députés LR se disent "prêts à voter la censure", comme le député de Moselle Fabien Di Filippo, un proche de Laurent Wauquiez, qui se dit "contre le déni de démocratie insupportable" que constitue le recours au 49.3.
Olivier Marleix sur la motion de censure : «Nous associer à l’extrême gauche n’aurait aucun sens»
Pour le président des députés LR, la droite aura plus de temps pour bâtir des positions communes sur les autres textes à venir. https://t.co/jToNqyxFaO
La presse française se projette déjà dans l’après-motions de censure. Le gratuit 20 minutes estime qu'Elisabeth Borne "devrait sauver sa tête", mais qu’il n'est "pas sûr" que son gouvernement "reste longtemps en place". S'agissant de l’opposition à la réforme des retraites, le quotidien économique Les Échos évoque "la hantise du gouvernement d’un retour à un mouvement du type Gilets jaunes" et s’inquiète du risque de "radicalisation" du mouvement. Dans une interview à Libération, Laurent Berger, le patron de la CFDT, appelle, en tout cas, à la poursuite de la mobilisation et demande à Emmanuel Macron de ne pas promulguer la loi, même en cas de rejet des motions de censure. "Ce n’est pas un échec, mais un naufrage", cingle le leader syndical.
A la une de @Libe lundi :
🔴 Réforme des retraites : «Ce n'est pas un échec, c'est un naufrage»
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La crise sociale et politique en France est toujours scrutée de près par la presse étrangère. Au Royaume-Uni, The Financial Times, affirme que la "pagaille" autour de la réforme des retraites était "prévisible", mais regrette qu'Emmanuel Macron ait eu recours au 49.3, plutôt que de soumettre le texte au vote des députés. Le journal espagnol El Pais voit déjà le président "affaibli pour le reste de son mandat" et confronté à un "malaise permanent dans la rue", jusqu’à la fin de son quinquennat. Confronté, aussi, au risque de se retrouver " comme Barack Obama", le président "qui a donné les clés de la Maison Blanche à Donald Trump", "comme celui qui aura donné les clés (de l'Élysée) à Marine Le Pen".
#Portada | Joven y precario, el nuevo perfil del español que se siente solo; Macron afronta su peor crisis con la calle en tensión; Trump dice que será detenido el martes y llama a la protesta, en EL PAÍS este domingo 19 de marzo
🔗 https://t.co/dxID0xSAfq pic.twitter.com/PjP9Udrs7c
Dans la presse, également, les 20 ans du début de l’invasion américaine en Irak. Beaucoup d’analyses et de commentaires sont publiées sur ce sujet dans la presse internationale. J’ai simplement retenu pour vous la tribune du poète et romancier irakien Sinan Antoon dans The Guardian , un texte intitulé "Un million de morts plus tard, je ne peux pas pardonner ce que le terrorisme américain a fait à mon pays, l'Irak". Il résume l’état d’esprit de beaucoup de ses compatriotes : " Le 'nouvel Irak' promis par les bellicistes n'a apporté ni Starbucks ni les start-ups, mais des voitures piégées, Al-Qaïda et le groupe État islamique" , écrit Sinan Antoon.
THe original title was :A million lives later: #American_Terrorism and Iraqi Lives
I cannot forgive what American terrorism did to my country, #Iraq | Sinan Antoon https://t.co/ufITFJkhXl
Les cicatrices indélébiles de l’intervention américaine, dont il est aussi question dans un reportage du journal La Croix , à Falloujah. Cette ville à l’ouest de Bagdad a connu Al-Qaïda et Daech, mais c'est le déluge de bombes américaines au phosphore blanc et à l’uranium appauvri, qui a fait de cette ville un laboratoire de l'horreur. Vingt ans après l’invasion américaine, de nombreux bébés malformés y naissent encore, et les cas de cancer ont explosé. Si Washington a fini par reconnaître l’usage d’armes au phosphore blanc et à l’uranium appauvri sur Falloujah, les autorités américaines démentent toujours que ces armes puissent provoquer de tels effets sur la population. L’envoyé spécial du journal rappelle, lui, que certains composants de l’uranium appauvri ont une demi-vie égale à 4,5 milliards d’années. "La crainte est donc grande que Falloujah et sa population soient contaminées pour l'éternité".
20 ans après, le déluge de bombes américaines au phosphore blanc et à l’uranium a encore des conséquences : de nombreux bébés malformés naissent en Irak.https://t.co/7K6gOLZv1B
— La Croix (@LaCroix) March 20, 2023On ne se quitte pas là-dessus. À l’occasion de la Journée du bonheur, Le Parisien/Aujourd’hui en France a demandé à des philosophes de lui donner quelques pistes pour le trouver, pour se sentir mieux au quotidien. P our Fabrice Midal, auteur de "Tout ce qui nous empêche d’être heureux et ce qu'il faut savoir pour l'être", il s’agirait surtout de ne pas hésiter à rompre sa solitude, à aller vers les autres et reconnaître qu’on les aime.
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