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Les Françaises calent en finale

La Russie a remporté son troisième titre consécutif de championne du monde après sa victoire (25-22) sur la France, en finale du Mondial de handball féminin. La Norvège, qui a battu l'Espagne, s'empare de la médaille de bronze.

AFP - Les handballeuses françaises ont été battues en finale du Championnat du monde par les Russes 25 à 22, dimanche à Nankin, en Chine.

Les Tricolores n'ont pas réussi à rééditer leur exploit de la semaine dernière contre les mêmes adversaires lors d'un match de poule décisif dans leur marche vers le podium.

C'est la troisième fois que la France décroche une médaille au Championnat du monde après l'argent de 1999 et l'or de 2003.

Il s'agit d'un superbe résultat pour une équipe jeune, que personne n'attendait à ce niveau-là, surtout pas après les deux premiers matches perdus contre la Suède et le Danemark.

Les Bleues n'ont mené que pendant les douze premières minutes, après quoi les Russes ont imposé leur physique, particulièrement efficace en attaque placée.

Dans la première partie du match, les Françaises sont parvenues à voler plusieurs ballons pour marquer sur contre-attaque. Mais les Russes, échaudées par leur précédente mésaventure, avaient décidé elles aussi de défendre très fort.

A la mi-temps, les favorites avaient trois buts d'avance (14-11).

Même menées, les Françaises ne se sont pas découragées et sont même revenues à un but (15-16, 37e) grâce à une série d'arrêts de Cléopâtre Darleux, entrée à la pause, et à l'efficacité de Mariama Signaté, la meilleure au tir de loin (8 buts) et d'Allison Pineau (6 buts).

Mais, incapables de stopper l'ailière Elena Dmitrieva (8 buts), elles n'ont pas pu refaire le coup de Yangzhou, où elles avaient remonté un retard de cinq buts dans les vingt dernières minutes. Les Russes ont géré assez tranquillement la fin de match.

La Russie remporte son troisième titre mondial d'affilée après 2005 et 2007, le septième au total si l'on compte la période soviétique.

Une fois effacée la déception d'avoir perdu la finale, les Françaises se remémoreront leur quinzaine chinoise comme une formidable aventure.

Ce groupe, presque entièrement renouvelé après les Jeux de Pékin, après le départ de tous les cadres de la génération précédente, n'en était qu'à sa deuxième compétition majeure.

Leur première expérience s'était soldée par un échec cinglant avec une 14e place au Championnat d'Europe, l'année dernière en Macédoine.

Les Bleues n'ont rien à regretter car elles ont réussi un bon match en finale, sauf peut-être dans le domaine du tir, leur point faible durant la majeure partie du tournoi.

La victoire des Russes a récompensé l'équipe possédant le plus gros potentiel physique et technique.

L'entraîneur Olivier Krumbholz, qui en est à sa troisième médaille personnelle, dispose d'un effectif plein de jeunes talents, Darleux, Signaté, Pineau, mais aussi l'autre gardienne Amandine Leynaud ou les arrières Camille Ayglon et Marion Limal, pour briller à Londres en 2012.

Les Jeux sont la dernière frontière du handball féminin français, qui n'a jamais réussi à monter sur le podium.