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La Russie prête à prolonger l'accord céréalier pour seulement "60 jours"

La Russie est favorable au renouvellement de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes pour 60 jours, et non 120 comme c'était le cas jusqu'à présent, a indiqué un haut responsable russe après des discussions avec l'ONU. Voici le fil du 13 mars 2023.

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  • 23 h 04 : les États-Unis prolongent le permis de séjour humanitaire des Ukrainiens entrés par le Mexique

Les États-Unis vont permettre aux Ukrainiens qui sont entrés sur le territoire l'année dernière via la frontière mexicaine de renouveler leur permis de séjour humanitaire, ce qui leur permettra de continuer à bénéficier de prestations sociales telles que l'assurance maladie et les bons d'alimentation.

Cette prolongation est une victoire pour les défenseurs des droits de l'homme qui ont exhorté l'administration du président américain Joe Biden à élargir les voies légales pour des milliers de migrants autorisés à entrer dans le pays ces dernières années sur la base d'une situation d'urgence temporaire.

  • 20 h 48 : Kiev critique les conditions de Moscou au renouvellement de l'accord céréalier

La Russie a proposé de prolonger l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui expire le 18 mars, pour 60 jours seulement, une offre critiquée par Kiev qui y voit une remise en question de l'entente initiale.

"L'accord sur 'l'Initiative céréalière de la mer Noire' implique au moins 120 jours de prolongation, la position de la Russie de le prolonger de seulement 60 jours contredit donc le document signé par la Turquie et l'ONU", a tweeté le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandre Koubrakov, précisant que Kiev attendait "la position officielle" des Nations unies et d'Ankara, en tant que "garants de l'initiative".

À New York, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré que "les Nations unies restaient complètement impliquées dans 'l'Initiative céréalière de la mer Noire' et pour s'efforcer de faciliter les exportations d'engrais et d'alimentation russes".

  • 18 h 33 : TotalEnergies se désengage d'une importante usine de lubrifiants industriels en Russie

Le groupe français TotalEnergies a annoncé se désengager d'une importante usine de lubrifiants automobiles et industriels, située au sud-ouest de Moscou, continuant son retrait progressif du pays annoncé dans la foulée de l'offensive militaire du Kremlin en Ukraine.

"TotalEnergies a abouti à un accord de cession de son usine de lubrifiant et de sa filiale TotalEnergies Marketing Russia à une société créée par l'équipe dirigeante russe de la filiale", a indiqué le groupe, précisant que la "finalisation de la cession" venait de s'achever après avoir reçu l'autorisation des autorités russes, ce qui permet "la mise en œuvre effective et définitive de la vente". 

  • 18 h 05 : le procès de l'opposant Kara-Mourza, passible de 25 ans de prison, débute en Russie

Un tribunal de Moscou a commencé à juger à huis clos l'opposant Vladimir Kara-Mourza, qui risque jusqu'à 25 ans de prison, notamment pour haute trahison, dernier exemple de la répression accélérée des détracteurs du Kremlin.

Les autorités russes ont multiplié les poursuites contre les critiques de Vladimir Poutine depuis le lancement de son offensive contre l'Ukraine, et le cas de Vladimir Kara-Mourza, 41 ans, est l'un des plus emblématiques. Dans une même affaire, il est visé par trois graves accusations : "haute trahison", diffusion de "fausses informations" sur l'armée russe et travail illégal pour une organisation "indésirable".

L'un de ses avocats, Vadim Prokhorov, a indiqué à l'AFP que l'opposant risquait jusqu'à 25 ans de prison pour ces trois chefs d'inculpation cumulés. "Nous sommes revenus aux temps staliniens. Nous sommes revenus aux énormes peines staliniennes", a-t-il dénoncé après l'audience de lundi.

Et "les autorités veulent régler tout ça à une vitesse cosmique", a-t-il ajouté, indiquant que la prochaine audience était prévue dès jeudi. 

Vladimir Kara-Mourza, en détention provisoire depuis avril 2022, est un opposant de longue date à Vladimir Poutine. Il a failli mourir après avoir été, selon lui, empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, des tentatives d'assassinat qu'il attribue au régime russe.

  • 17 h 24 : la Russie favorable à la prolongation de l'accord céréalier pour seulement "60 jours"

La Russie est favorable au renouvellement de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes pour 60 jours, et non 120 comme c'était le cas jusqu'à présent, a indiqué un haut responsable russe après des discussions avec l'ONU.

"La partie russe (...) ne s'oppose pas à une nouvelle prolongation de l''initiative de la mer Noire' après l'expiration de son deuxième mandat le 18 mars, mais seulement pour 60 jours", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, dans une déclaration écrite envoyée aux médias à l'issue de la réunion.

  • 16 h 49 : La CPI veut poursuivre des Russes pour crimes de guerre en Ukraine

La Cour pénale internationale (CPI) veut poursuivre des Russes pour crimes de guerre en Ukraine, a rapporté le New York Times, citant deux premiers dossiers que sont ceux des enfants transférés en Russie et les frappes délibérées sur des infrastructures civiles. 

Le bureau du procureur de la CPI, qui siège à La Haye, a déclaré qu'il ne ferait "aucun commentaire".

Selon le média américain, la première affaire concerne l'enlèvement d'enfants ukrainiens qui auraient ensuite été envoyés à l'adoption, ou dans des camps de rééducation. La deuxième affaire concerne les accusations selon lesquelles les forces russes ont délibérément ciblé avec des missiles des infrastructures civiles telles que des centrales électriques et hydrauliques.

La cour, créée en 2002 pour juger les pires crimes commis dans le monde, aurait également l'intention de demander des mandats d'arrêt contre plusieurs personnes, selon le New York Times. 

  • 15 h 22 : la Moldavie est confrontée à une "guerre hybride" de la Russie, selon le ministre moldave de la Défense

La Moldavie n'est pas confrontée à un "danger militaire imminent" mais à "une guerre hybride" menée par Moscou pour "renverser le pouvoir" pro-européen, a estimé le ministre moldave de la Défense dans un entretien à l'AFP.

Les craintes ont été ravivées ces dernières semaines dans l'ancienne république soviétique voisine de l'Ukraine, dont les ambitions européennes sont vues d'un mauvais œil par le Kremlin.

"Il n'existe pas à l'heure actuelle de danger militaire imminent contre la Moldavie, mais il y a d'autres types de risques qui affectent la sécurité", a déclaré Anatolie Nosatii, interviewé dans ses bureaux de Chisinau. Il a évoqué "la désinformation, les tensions dans la société générées par la Russie", "un ensemble de provocations" destinées à semer le chaos et à "changer l'ordre politique".

Dimanche, la police avait annoncé l'arrestation des membres d'un réseau qu'elle soupçonne d'être orchestré par Moscou. Il est reproché aux fauteurs de troubles présumés d'avoir voulu déstabiliser le pays en intervenant lors des manifestations anti-gouvernementales qui secouent régulièrement la capitale moldave.

  • 11 h 24 : début d'une réunion entre la Russie et l'ONU sur l'accord céréalier

De hauts responsables russes et des Nations unies se rencontrent lundi à Genève pour discuter du renouvellement de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui expire le 18 mars. 

Le chargé des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, est arrivé sur place peu avant 11 h, le visage fermé, et a refusé de faire des commentaires auprès des journalistes. La secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Rebeca Grynspan, doit en principe également participer aux discussions

  • 10 h 30 : tirées par l'Ukraine, les importations d'armes ont doublé en Europe en 2022

Les importations d'armement en Europe ont quasiment doublé en 2022, tirées par les livraisons massives vers l'Ukraine devenue troisième destination mondiale, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) publié lundi. 

Avec une envolée de 93 % sur un an, les importations ont aussi augmenté du fait de la hausse des dépenses militaires de plusieurs Etats européens comme la Pologne et la Norvège, qui devrait encore accélérer, selon cette étude faisant référence.

La Russie prête à prolonger l'accord céréalier pour seulement "60 jours"
  • 8 h 40 : de "violents combats" pour le centre de Bakhmout 

De "violents combats" avec les forces russes sont en cours pour le centre de Bakhmout, a indiqué le commandant de troupes terrestres ukrainiennes, informations confirmées du côté russe. 

Les Russes "attaquent depuis plusieurs directions" pour "avancer vers les quartiers centraux", a indiqué Oleksandr Syrsky, cité par le centre de presse de l'armée. "Plus nous sommes proches du centre-ville, plus durs sont les combats", lui a fait écho Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner. 

  • 7 h 02 : Human Rights Watch s'inquiète des conséquences de la guerre sur les orphelins ukrainiens 

Dans un rapport publié ce lundi, Human Rights Watch (HRW) exprime son inquiétude à l'égard des orphelins et des enfants placés ukrainiens. L'ONG appelle Kiev à réformer "urgemment" son système de prise en charge de ces enfants.

"La guerre a signifié que de nombreux enfants placés dans centres ont dû s'abriter dans des sous-sols lors de bombardements, sans électricité ni eau courante, pendant des semaines", écrit HRW en préambule de ce rapport. Selon cette organisation de défense des droits humains, "des dizaines d'orphelinats ukrainiens ont été endommagés ou détruits" depuis le début de l'invasion russe, il y a plus d'un an, et "de nombreux enfants ont été évacués massivement", à l'intérieur de l'Ukraine, mais aussi vers l'étranger, en premier lieu vers la Pologne voisine.

Dans ces conditions, HRW appelle le gouvernement ukrainien à mettre en œuvre "d'urgence" les "réformes promises sur son système institutionnel de prise en charge des enfants" orphelins et placés. L'organisation demande ainsi à plus et à mieux "suivre et évaluer" les enfants concernés, dont certains souffrent de traumatismes psychologiques importants.

  • 1 h 05 : les importations d'armes ont doublé en Europe en 2022

Les importations d'armement en Europe ont augmenté de 93 % en 2022, tirées par les livraisons massives vers l'Ukraine devenue troisième destination mondiale, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

"L'invasion a vraiment provoqué une envolée significative de la demande d'armes en Europe, qui n'a pas encore montré sa pleine puissance et va selon toute vraisemblance mener à de nouvelles hausses d'importations", souligne à l'AFP Pieter Wezeman, coauteur du rapport annuel.

À elle seule, l'Ukraine a concentré 31 % des importations d'armement en Europe et 8 % des échanges mondiaux, selon des données transmises par le Sipri à l'AFP dans le cadre de son rapport annuel.

Les importations de Kiev, incluant les donations occidentales, ont été multipliées par plus de 60 en 2022. Pour la plupart des équipements d'occasion, les livraisons à l'Ukraine comprennent notamment environ 230 pièces d'artillerie américaine, 280 blindés polonais ou encore plus de 7 000 missiles antichar britanniques et des systèmes anti-aériens, neufs cette fois, liste le Sipri.

Avec AFP et Reuters