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Le Sénat retire la Suisse de la liste noire des paradis fiscaux

À la demande du ministre du Budget, Éric Woerth (photo), le Sénat a retiré un amendement, discuté dans le cadre du collectif budgétaire 2009, qui plaçait la Suisse sur la liste noire des paradis fiscaux, parmi les États "non-coopératifs".

AFP - Le Sénat a renoncé vendredi à pointer du doigt la Suisse en retirant, à la demande expresse du ministre du Budget Eric Woerth, un amendement qui revenait à inscrire la Confédération helvétique sur la liste noire des paradis fiscaux.

L'amendement, discuté dans le cadre du collectif budgétaire 2009, prévoyait que les Etats qui n'ont pas ratifié leur "convention d'assistance administrative" passée avec la France, sont considérés comme "non-coopératifs" dans la lutte contre les paradis fiscaux.

Il ne citait pas expressément la Suisse mais il visait bien Berne, qui a annoncé mercredi qu'elle allait suspendre le processus de ratification parlementaire de l'accord fiscal France-Suisse, pour protester contre l'utilisation par les autorités françaises de données volées à la banque HSBC à Genève.

D'ailleurs, la veille, le président centriste de la commission des Finances Jean Arthuis et le rapporteur général du budget Philippe Marini (UMP) avaient désigné nommément la Suisse en présentant leur amendement à la presse.

"Cet amendement part d'une bonne intention" mais "dans le cadre de nos relations internationales, je ne veux pas rajouter de l'huile sur le feu", a lancé M. Woerth en direction des sénateurs.

"Il ne faut pas adopter cet amendement tel quel. Je vous le demande ! Je vous le demande !", les a-t-il exhortés.