Des responsables israéliens et palestiniens se sont engagés à "prévenir toute nouvelle violence", à l'issue d'une rencontre en Jordanie visant à discuter d'une accalmie dans les Territoires palestiniens occupés.
Des responsables israéliens et palestiniens se sont engagés, dimanche 26 février, à "prévenir toute nouvelle violence" et à œuvrer en vue d'une "désescalade", selon un communiqué conjoint publié à l'issue d'une réunion pour tenter de rétablir le calme dans les Territoires palestiniens.
Après des "discussions approfondies et franches", les participants à cette réunion, qui s'est tenue en Jordanie, dans la ville d'Aqaba sur la mer Rouge, ont "réaffirmé la nécessité de s'engager dans la désescalade sur le terrain et de prévenir toute nouvelle violence".
Alors que la réunion était en cours, deux Israéliens ont été tués dans une attaque qualifiée d'"attentat terroriste palestinien" dans un communiqué des services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La fusillade a eu lieu près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
"Une réunion a débuté dimanche à Aqaba, la première du genre depuis des années, entre Palestiniens et Israéliens avec une participation régionale et internationale pour discuter de la situation dans les Territoires palestiniens", a indiqué la télévision d'État jordanienne.
Selon des sources bien informées, le chef des services de renseignements palestiniens, Majed Faraj, le chef du service de renseignement intérieur israélien (Shin Beth), Ronen Bar, le coordinateur du Conseil national de sécurité américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, ainsi que des responsables de sécurité jordaniens et égyptiens participent à la réunion.
"Renforcer la confiance"
Les pourparlers visent à "renforcer la confiance" entre Israël et les Palestiniens et parvenir à des mesures d'accalmie, a indiqué samedi un responsable du gouvernement jordanien ayant requis l'anonymat.
"Cette réunion (...) constitue une démarche nécessaire (...) pour tenter de parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens en vue de mettre fin à l'escalade de la violence", a-t-il ajouté.
"La décision d'assister à la réunion d'Aqaba, malgré la douleur et les massacres que le peuple palestinien subit, vient de la volonté de mettre un terme à l'effusion de sang", a indiqué sur Twitter le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas alors que d'autres factions palestiniennes ont dénoncé la participation de l'Autorité palestinienne.
Escalade de violences
Le Hamas a ainsi condamné dans un communiqué la participation de l'Autorité palestinienne, jugeant "la rencontre avec les sionistes comme une rupture avec le consensus national palestinien, un mépris pour le sang des martyrs, une tentative ouverte de dissimuler les crimes de l'occupation, et un feu vert pour commettre d'autres violations contre notre peuple, notre terre et nos lieux saints".
Les affrontements entre forces israéliennes et militants palestiniens se sont multipliés ces derniers mois, faisant craindre une nouvelle flambée de violence dans la région. Les forces israéliennes ont tué mercredi 11 Palestiniens parmi lesquels un adolescent de 16 ans, et, selon le ministère de la Santé palestinien, blessé par balles plus de 80 personnes lors d'une opération à Naplouse (nord de la Cisjordanie). Ce bilan est le plus lourd depuis 2005.
Des affrontements ont opposé ces dernières années la police israélienne et des Palestiniens près de la mosquée Al Aksa, dans la Vieille Ville de Jérusalem, lors du ramadan, qui coïncidait avec les fêtes de la Pâque juive et de la Pâques chrétienne.
Avec AFP et Reuters