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Mise en examen de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs du RPR

L'ex-président de la République, déjà renvoyé en correctionnelle dans l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris, a été mis en examen pour prise illégale d'intérêts dans l'affaire des emplois fictifs du RPR.

Protégé pendant douze années par l’immunité pénale dont bénéficie, en France, le président de la République, Jacques Chirac, qui a quitté ses fonctions en mai 2007, est à nouveau rattrapé par la justice. Un mois et demi après son renvoi en correctionnelle pour "détournements de fonds publics" - un délit passible de cinq ans de prison et de 75 000 euros d'amende -, l'ancien chef de l’État, 77 ans, a été mis en examen, ce matin, pour "prise illégale d'intérêts" dans l’affaire dite des emplois fictifs du RPR, qui remonte aux années 1990.

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"Juppé avait été condamné dans ce dossier"
Mise en examen de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs du RPR

Le juge d'instruction Jacques Gazeaux le lui a signifié dans la plus grande discrétion, sans convocation écrite, dans les locaux du médiateur de la République, à Paris. Peu après, le bureau de Jacques Chirac a réagi dans un communiqué. On peut y lire que, sur le fond, l'ex-président Chirac maintient qu'aucun "système" n'a existé à la Mairie de Paris. "Il est déterminé à le faire reconnaître au terme de la procédure ouverte par la mise en examen dont il a fait l'objet ce jour", poursuit le document. 

Cette nouvelle affaire, qui a débuté en 1995, concerne la rémunération supposée de sept anciens employés du RPR par la Ville de Paris, à l'époque où Jacques Chirac était le maire de la capitale française. Ancien député de Corrèze, Premier ministre de 1986 à 1988 et maire de Paris de 1977 à 1995, Jacques Chirac a déjà été entendu, en 2007, dans cette affaire, en qualité de témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui de témoin et de mis en examen. 

L'existence de deux dossiers pourrait ralentir la procédure

À charge contre Jacques Chirac, la justice dispose d’une lettre signée de sa main, en date du 16 décembre 1993, dans laquelle il demande une promotion pour Madeleine Farard, une personne salariée par la Ville de Paris de 1983 à 1994, qui a reconnu durant l'enquête avoir exclusivement travaillé pour le RPR.

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Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP

Cette nouvelle procédure judiciaire vient s’ajouter au renvoi en correctionnelle pour "détournement de fonds publics" de l'ancien président de la République, à la fin du mois d'octobre. Un autre juge a pris cette décision dans un dossier relatif à 21 emplois présumés fictifs de "chargés de mission" au cabinet du maire de Paris, entre 1992 à 1995.

"Sur ce dossier, comme dans son autre volet, instruit à Paris, le président Chirac souhaite que la procédure puisse avancer dans les meilleurs délais, afin que soit définitivement établi que rien ne saurait lui être reproché", a rappelé vendredi le bureau de Jacques Chirac. Reste que l'existence de deux dossiers pourrait, au contraire, ralentir la procédure...