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À l'occasion du "Sommet pour Jérusalem", le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé la communauté internationale à "protéger" les Palestiniens face à Israël "qui a dépassé toutes les lignes rouges", dimanche, devant les membres de la Ligue arabe au Caire, dont le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et Abdallah II, le roi de Jordanie.
Alors que le conflit israélo-palestinien connaît une nette escalade, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé le monde à "protéger" les Palestiniens face à Israël "qui a dépassé toutes les lignes rouges", devant les membres de la Ligue arabe au Caire, dimanche 12 février.
Face aux attentats, aux raids terrestres et aériens et aux tirs de roquettes qui se multiplient, la Ligue arabe a convoqué dimanche un "Sommet pour Jérusalem" des ministres arabes des Affaires étrangères.
Une solution "à deux États"
L'année dernière a été, d'après l'ONU, la plus meurtrière en Cisjordanie occupée depuis 2005 : l'AFP a recensé 235 morts, à près de 90 % palestiniens. Et en 2023, de sources officielles israéliennes et palestinienne, au moins 43 Palestiniens, neuf civils israéliens et une Ukrainienne ont été tués.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi – dont le pays est un médiateur historique avec Israéliens et Palestiniens –, Abdallah II, le roi de Jordanie – en charge des lieux saints chrétiens et musulmans à Jérusalem – et Mahmoud Abbas ont ouvert les discussions.
"La situation actuelle réclame une intensification de nos efforts", a plaidé Abdallah II, auquel le président américain Joe Biden affirmait récemment son "soutien fort pour une solution à deux États", israélien et palestinien.
Cette partition que l'ensemble de la communauté internationale prône signifierait le démantèlement des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés et la partition de Jérusalem, ce que refuse catégoriquement Israël, aujourd'hui dirigé par le gouvernement le plus à droite de son histoire.
Joe Biden "ne fait rien du tout"
"Joe Biden dit soutenir, mais il ne fait rien du tout", a accusé Mahmoud Abbas au cours de son discours fleuve.
Les Palestiniens iront "dans quelques jours devant le Conseil de sécurité de l'ONU" et entendent saisir la Cour pénale internationale (CPI) car ils comptent désormais "chaque jour plus d'un martyr", a-t-il martelé.
Par visioconférence, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a affirmé que "la position de l'ONU est claire: elle refuse les décisions unilatérales", citant notamment "les colonies israéliennes illégales à Jérusalem-Est", partie palestinienne de la Ville sainte.
La Ligue arabe, en perte de vitesse depuis des années, est de plus en plus divisée sur la question d'Israël : trois nouveaux pays arabes l'ont reconnu en 2020 – le Maroc, Bahreïn et les Émirats arabes unis – et le Soudan a redit en février vouloir aller "vers la normalisation".
L'Égypte et la Jordanie ont, elles, franchi le pas il y a plusieurs décennies.
Avec AFP