Le 6 février, un séisme de magnitude 7,8 a frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. Les victimes se comptent par milliers dans les deux pays. C'est l'une des pires catastrophes que la région a connue depuis un siècle. Des renforts internationaux sont dépêchés pour aider les secours sur place.
Dans la nuit du lundi 6 février, un séisme de magnitude 7,8 a frappé la zone frontalière entre la Turquie et la Syrie. La région, à cheval sur trois plaques tectoniques, est coutumière de ce genre de phénomènes.
Le bilan ne cesse de s’alourdir. Selon le dernier décompte du 10 février, plus de 22 300 sont mortes, dont plus de 3 000 victimes en Syrie.
Les secours sur place sont aidés par des renforts internationaux, mais les 72 heures cruciales pour espérer retrouver des survivants sont désormais écoulées. La lenteur de l’intervention des autorités turques est vivement critiquée. En Syrie, la peine est double puisque la catastrophe a touché des régions en partie rebelles, déjà ostracisées par le pouvoir et dépendantes d’aides humanitaires.
Cette situation a inspiré le dessinateur Semih Poroy, qui a choisi d'appliquer un pansement pour recouvrir les plaies de la région touchée par le séisme.
Les premiers dessins de Semih Poroy sont publiés en 1975 dans Akbaba (Le Condor), le plus ancien magazine humoristique turc. À partir de 1977, il travaille comme freelance pour le quotidien Cumhuriyet dont il devient dessinateur attitré en 1988, en y publiant notamment son comic strip Harbi. Il dessine également une page de satire du monde littéraire intitulée Feklavye, dans le supplément Littéraire du Cumhuriyet depuis dix ans.
Il publie par ailleurs de nombreux articles sur le dessin de presse et l’humour dans des magazines culturels et est l’auteur de cinq albums (dont les derniers Feklavye et Ohne Worte en 2008). Semih Poroy a été élu directeur de la Société Turque des dessinateurs de presse en 1984.
Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l’universalité du dessin de presse, la liberté d’expression, les droits de l’Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.