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L'Ukraine va recevoir une centaine de chars Leopard 1, annonce Berlin

L'Ukraine va recevoir au moins 100 chars Leopard "dans les prochains mois", ont annoncé mardi les ministres de la Défense de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark, une annonce qui intervient au moment où le ministre allemand de la Défense effectue une visite surprise à Kiev. Sur le terrain, la Russie a revendiqué le "succès" de sa récente offensive dans l'Est, à l'heure où l'Ukraine s'attend à une attaque russe d'ampleur. Voici le fil du 7 février.

  • 21 h 52 : Washington approuve la vente de lance-roquettes Himars à la Pologne

Les États-Unis ont annoncé avoir approuvé la vente de 18 systèmes de lance-roquettes Himars à la Pologne, pays membre de l'OTAN frontalier de l'Ukraine, pour 10 milliards de dollars, 

"La vente prévue améliorera les objectifs militaires de la Pologne en termes de renouvellement de ses capacités tout en renforçant l'interopérabilité avec les États-Unis et d'autres alliés", a déclaré l'Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA) dans un communiqué.

"La Pologne a l'intention d'utiliser ces équipements de défense pour moderniser ses forces armées et étendre sa capacité à renforcer sa sécurité intérieure et à dissuader les menaces régionales", a-t-elle ajouté.

Le système Himars (High Mobility Artillery Rocket System), fabriqué par le géant américain Lockheed Martin, est un lance-roquettes monté sur des blindés légers, dont l'armée américaine a notamment équipé les forces ukrainiennes.

  • 18 h 32 : un incendie s'est déclaré dans une usine américaine de drones en Lettonie

Un incendie s'est déclaré dans l'après-midi à Riga, la capitale lettonne, dans une usine américaine de drones destinés notamment à des armées de l'Otan et à l'Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le feu a ravagé une bonne partie du bâtiment principal du site appartenant à l'américain Edge Autonomy, d'où se dégageaient d'épais nuages de fumée. 

Mardi soir, aucune source officielle n'évoquait ni de victimes, ni l'origine de l'incendie, ni l'ampleur des dégâts causés par le feu.

Basé à San Luis Obispo en Californie, Edge Autonomy est spécialiste de systèmes autonomes, d'optiques avancées et de solutions énergétiques.

  • 18 h 22 : l'Ukraine va recevoir au moins 100 chars Leopard 1 "dans les prochains mois", annonce Berlin

L'Ukraine va recevoir "au moins 100 chars Leopard 1 A5 (...) dans les prochains mois", ont annoncé les ministres de la Défense de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark, dans un communiqué commun.

Ces Leopard 1, plus vieux que les Leopard 2 - dont Berlin a promis également à Kiev 14 exemplaires donnés par la Bundeswehr - proviennent des stocks industriels et seront remis à neuf. Cette annonce intervient au moment où le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius effectue une visite surprise à Kiev.

Le calendrier des livraisons occidentales reste toutefois flou, à l'heure où Kiev s'inquiéte de ne pas recevoir les blindés à temps pour repousser une éventuelle nouvelle attaque russe de grande envergure.

  • 17 h 28 : le ministre allemand de la Défense en visite surprise à Kiev

Le nouveau ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, dont le pays a annoncé l'envoi prochain de chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine, est arrivé mardi à Kiev pour une visite surprise.

"Le 'premier' Leopard 2 est arrivé à Kiev", a déclaré ironiquement sur Twitter le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, en postant une photo le montrant en compagnie de Boris Pistorius en train de tenir un modèle réduit du char allemand. Un porte-parole du ministre ukrainien a confirmé à l'AFP que la photo avait été prise mardi à Kiev.

BREAKING: The «first» Leopard 2 has arrived in Kyiv 🐆
There will be more of them.✊
Thank you to @Bundeskanzler my colleague Boris Pistorius and the German people.
The tank coalition is marching... to victory! pic.twitter.com/4VY2YaovBi

— Oleksii Reznikov (@oleksiireznikov) February 7, 2023
  • 16 h 47 : en France, le Sénat appelle au renforcement de l'aide à l'Ukraine

Le Sénat français, à majorité de droite, a adopté très largement une résolution réaffirmant son soutien à l'Ukraine et appelant le gouvernement à renforcer l'aide fournie, "en particulier les livraisons d'armes".

Moins d'une semaine après un discours prononcé dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg par le président du parlement de l'Ukraine Rouslan Stefantchouk, le vote a été acquis par 324 voix contre 16. Seul le groupe CRCE à majorité communiste a voté contre.

Ce texte sans valeur contraignante, proposé par le président du groupe Les Indépendants Claude Malhuret, a été inscrit à l'ordre du jour à la demande du président LR du Sénat Gérard Larcher.

Il "invite" notamment le gouvernement "à poursuivre et à renforcer, de manière significative, son soutien politique, économique, militaire, technique et humanitaire afin d'aider l'Ukraine à se défendre contre la guerre d'agression russe (...)". Il appelle "en lien avec ses partenaires européens, à poursuivre et à renforcer en particulier les livraisons d'armes à l'Ukraine, dans les domaines identifiés comme les plus nécessaires par les autorités ukrainiennes".

"C'est maintenant qu'il faut livrer les chars, les missiles, les défenses sol-air et les avions si nous voulons, comme le promettait le président de la République lors de ses vœux, accompagner l'Ukraine jusqu'à la victoire finale", a affirmé dans l'hémicycle Claude Malhuret.

  • 16 h 27 : l'Ukraine envoie un groupe de 87 secouristes après le violent séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie

L'Ukraine a annoncé l'envoi d'un groupe de 87 secouristes en Turquie pour aider à faire face aux conséquences d'un séisme dévastateur qui a également frappé la Syrie et qui a fait plus de 5 000 morts.

"Le ministère de l'Intérieur et le service des Situations d'urgence envoient en Turquie une équipe combinée de recherche et de sauvetage composée de 87 personnes", dont 10 pilotes d'avions et de véhicules, a annoncé le gouvernement ukrainien sur son site internet.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué avoir parlé au téléphone avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et lui avoir exprimé ses condoléances pour "l'horrible tragédie qui a frappé le peuple turc".

Speaking to @RTErdogan, I expressed condolences over the tragedy that befell the 🇹🇷 people due to the earthquakes. I informed of the decision to send a group of rescuers and equipment from 🇺🇦 to 🇹🇷 to help in overcoming the aftermath. They will soon arrive in 🇹🇷 affected regions.

— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) February 7, 2023

"Je l'ai informé de la décision d'envoyer un groupe de secouristes et d'équipements d'Ukraine en Turquie pour aider à surmonter les conséquences" du séisme, a-t-il ajouté sur Telegram.

"Les spécialistes ukrainiens ont une expérience pertinente pour surmonter les conséquences des catastrophes naturelles et arriveront dans les régions touchées dès que possible", a-t-il poursuivi.

  • 14 h 08 : la maire de Paris souhaite l'exclusion des sportifs russes lors des JO-2024 

Anne Hidalgo, la maire de Paris, ville hôte des Jeux olympiques de 2024, a décidé d'adopter la ligne dure prônée par Kiev en se disant favorable à l'exclusion pure et simple des sportifs russes "tant qu'il y a la guerre" en Ukraine.

Une "clarification", a affirmé son entourage, alors que Mme Hidalgo a fait savoir sur France info qu'elle était désormais opposée à la présence de sportifs russes aux Jeux parisiens tant que la guerre menée par Vladimir Poutine se poursuit en Ukraine.

Le dossier est politiquement inflammable, particulièrement dans le pays hôte : fin janvier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exigé auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d'ores et déjà bannis des prochains JO.

Mais, près d'un an après le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, le Comité international olympique (CIO) a dessiné une feuille de route pour les réintégrer dans le sport mondial, jugeant qu'"aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport".

  • 11 h 56 : les combats dans l'est se déroulent "avec succès" selon Moscou

La Russie a revendiqué le "succès" de sa récente offensive dans l'est de l'Ukraine, à l'heure où Kiev s'attend à une attaque russe d'ampleur et réclame que l'Occident décuple et accélère son aide militaire.

"Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones" de Bakhmout et Vouhledar, a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, selon un communiqué publié à l'issue d'une réunion avec les cadres de l'armée et de son ministère.

Il a cité les récentes conquêtes de sept localités dont Soledar, ville voisine de Bakhmout et que les forces ukrainiennes ont cédée en janvier. 

  • 10 h 34 : l'Ukraine alerte sur le déploiement de troupes russes dans l'Est

La Russie envoie des renforts dans l'est de l'Ukraine en prévision d'une éventuelle offensive, a déclaré un gouverneur ukrainien, mais les services de renseignement britanniques ont indiqué mardi qu'il était peu probable que la Russie dispose de suffisamment de forces pour influer de manière significative sur la guerre en quelques semaines.

L'Ukraine anticipe une offensive majeure de la Russie pour des raisons "symboliques" autour de l'anniversaire de l'invasion russe le 24 février, que Moscou persiste à appeler "opération militaire spéciale".

  • 7 h 25 : une percée des troupes russes "peu probable" dans les semaines à venir

Dans leur dernier point d'information sur la situation en Ukraine, les services de renseignement  britanniques estiment qu'il est "fort probable que la Russie tente de relancer des opérations offensives majeures en Ukraine depuis début janvier 2023. Son objectif opérationnel est presque certainement de capturer les parties de l'oblast de Donetsk encore tenues par les Ukrainiens".

"Les forces russes n'ont réussi à gagner que quelques centaines de mètres de territoire par semaine. Cela s'explique très certainement par le fait que la Russie ne dispose pas des munitions et des unités de manœuvre nécessaires au succès des offensives".

"Il reste peu probable que la Russie puisse constituer les forces nécessaires pour influer sensiblement sur l'issue de la guerre dans les semaines à venir".

Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 7 February 2023

Find out more about the UK government's response: https://t.co/WPxtRJO9h3

🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/a9JW1mHMLT

— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) February 7, 2023
  • 1 h 22 : Kamala Harris ira à la conférence de Munich sur la sécurité mi-février

La vice-présidente américaine Kamala Harris se rendra en Allemagne du 16 au 18 février pour participer à la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, a annoncé lundi sa porte-parole. Elle profitera de cet événement, qui réunit des dirigeants du monde entier et aura lieu presque un an après le début de "l'invasion russe brutale et non-provoquée", pour "souligner l'unité et la détermination transatlantique", selon un communiqué de Kirsten Allen.

Le voyage de Kamala Harris a aussi pour but d'illustrer "le leadership mondial des États-Unis" et leur "engagement durable à soutenir l'Ukraine". La vice-présidente prononcera un discours et rencontrera des dirigeants, une façon de "poursuivre (l')engagement diplomatique" américain sur la guerre en Ukraine et "d'autres questions régionales ou mondiales", a précisé sa porte-parole.

La 59e édition de la conférence de Munich sur la sécurité se tiendra du 17 au 19 février.

  • 1 h 01 : des biens immobiliers détenus de façon opaque au Royaume-Uni par des oligarques

Près de 52 000 propriétés sont encore détenues de façon anonyme au Royaume-Uni, certaines par "des kleptocrates et des oligarques", malgré l'entrée en vigueur de règles les obligeant à dévoiler leur identité, a dénoncé mardi l'ONG Transparency International dans un rapport.

L'organisation a identifié "plus de 6,7 milliards de livres de biens immobiliers au Royaume-Uni achetés avec des fonds suspects", dont une majorité détenus via des sociétés offshore opaques, en particulier des propriétés de luxe dans les quartiers chics de Londres. Plus de 20 % de cette somme provient de Russie, notamment au bénéfice de personnes "faisant l'objet de sanctions et proches du Kremlin", précise l'ONG

Avec AFP et Reuters