"Quand je pourrai rencontrer David Haye je le ferai. Je ne suis pas quelqu'un de prétentieux. Aujourd'hui je ne suis pas en mesure. C'est le champion (WBA des lourds), il l'a prouvé. Il a eu cette continuité. Pour l'instant mon adversaire est Vinny Maddalone", a souligné Jean-Marc Mormeck en début de semaine.

Même s'il demeure prudent, le boxeur reconnaît que s'il bat l'Américain, un deuxième combat en lourds serait envisageable dans trois ou quatre mois et une chance mondiale fin 2010.

Jean-Marc Mormeck n'a plus boxé en public depuis son KO à la 7e reprise en novembre 2007 face au Britannique. "Cette défaite m'a fait plus mal que les autres. Elle m'est restée en travers de la gorge. Je l'avais envoyé à terre au 4e round et jusqu'à ce que je prenne ce coup à l'oeil au 7e round je dominais", a-t-il dit.

"Haye a prouvé qu'il avait sa place chez les lourds (ndlr: il s'est emparé du titre mondial WBA de la catégorie face à Nikolay Valuev début novembre, à son troisième combat dans la catégorie reine). Moi je n'ai pas fini mon aventure. Si lui fait partie des meilleurs, alors je ne suis pas loin", a poursuivi le Guadeloupéen.

Auparavant, Mormeck devra se débarrasser de Maddalone, qu'il qualifie de "résistant, dur, efficace", dont le physique de bûcheron a surpris l'assistance lors d'un point-presse lundi.

"C'est un vrai poids lourds, confirmé, un puncheur", a ajouté le Français qui soulignait récemment qu'on "ne pouvait pas lui reprocher de prendre des tocards".

Maddalone, 35 ans, 32 victoires dont 23 par KO, 5 défaites et un non contest a fait mieux que résister dans sa carrière devant Evander Holyfield ou par deux fois face à Brian Minto. "On a des styles similaires, si je bats Mormeck je chercherai à rencontrer un des Top 5 avant de viser un titre mondial", a-t-il annoncé.

"C'est quelqu'un qui avance. Ce sera à moi de le stopper ou de l'esquiver", a affirmé Mormeck. "Il s'accroche d'habitude ? On fera en sorte qu'il ne s'accroche plus", a-t-il ajouté.

Une incertitude demeurait néanmoins concernant son état de santé. Mormeck a dû reporter d'un mois ce combat en raison d'une rupture du biceps droit lors d'un entraînement. Le jour du combat, l'intervention chirurgicale qu'il a subie ne datera que de six semaines alors qu'une convalescence "normale" en nécessite douze.

"Il n'y plus de blessure", a-t-il lancé lundi, un peu exaspéré.

"Cela s'est bien cicatrisé. Il a eu l'aval des médecins. Il ne va pas mettre sa santé en jeu. Mais je considère qu'il ne sera pas à plus de 70 % de ses moyens physiques", a tempéré son entraîneur Eric Collette lors d'un entretien avec l'AFP.

"C'est un excellent élève. Un gros travailleur qu'il faut quelques fois freiner un peu. Il sait ce qu'il veut et encore plus ce qu'il ne veut pas", a ajouté ce formateur en boxe anglaise et pieds-poings depuis 22 ans, "honoré" d'avoir été choisi pour ce "défi".

"Une première victoire a déjà été remportée", a souligné Mormeck, également promoteur de son propre combat. "Plus de 90% des 5000 places de la Halle Carpentier sont déjà réservées. Il existe un vrai public pour ce sport", a-t-il martelé.

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