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"De nombreux pays ont confirmé leur accord de livrer 321 chars lourds à l'Ukraine. Nous avons besoin de cette aide le plus vite possible", a déclaré vendredi l'ambassadeur d'Ukraine en France. Par ailleurs, un parquet international peut être établi "rapidement" pour rassembler des preuves du crime d'agression commis par la Russie en Ukraine, a estimé le commissaire européen à la Justice. Toutes les heures indiquées sont à l'heure de Paris (GMT+1). Voici le fil du 27 janvier 2023.

  • 21 h 27 : Macron continuera à "parler à la Russie", s'adresse aussi à la Chine

Le président français Emmanuel Macron a assuré qu'il continuerait à "parler à la Russie", malgré les critiques que cela suscite, mais a aussi appelé la Chine à se prononcer contre la "guerre impérialiste" en Ukraine.

"Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale (...) quelles que soient les amitiés, les alliances que l'on peut nourrir", a-t-il dit lors d'une réception à l'Élysée à l'occasion du Nouvel An du calendrier lunaire.

"D'aucuns en d'autres temps ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai à parler à la Russie", a ajouté Emmanuel Macron, un des rares chefs d'État occidentaux à avoir gardé le contact avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022.

  • 20 h 57 : 321 chars lourds promis à l'Ukraine, dit l'ambassadeur d'Ukraine en France

Trois cent vingt et un chars lourds ont été promis à l'Ukraine par plusieurs pays, a déclaré vendredi l'ambassadeur d'Ukraine en France, Vadim Omelchenko, deux jours après l'annonce par l'Allemagne, les tats-Unis et d'autres pays occidentaux de la fourniture de blindés à Kiev.

"Au jour d'aujourd'hui, de nombreux pays ont confirmé officiellement leur accord de livrer 321 chars lourds à l'Ukraine. En ce qui concerne les délais de livraison, ils varient dans chaque cas, et nous avons besoin de cette aide le plus vite possible", a dit l'ambassadeur à BFM TV.

  • Mémoire des victimes de l'Holocauste : témoignage d'une survivante ukrainienne

Dans le cadre de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, voici le témoignage d'Iya Rudzitskaya, 92 ans, rescapée ukrainienne de la Shoah. 

Macron continuera à "parler à la Russie", appelle la Chine à se prononcer
  • 19 h 22 : Zelensky dénonce l'"hypocrisie" du Comité international olympique et invite son chef à Bakhmout, sur le front

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi l'"hypocrisie" du Comité international olympique (CIO) et invité son chef, Thomas Bach, à visiter Bakhmout, l'un des points les plus chauds de la guerre avec la Russie.

"J'invite M. Bach à Bakhmout pour qu'il voie de ses propres yeux que la neutralité n'existe pas", a lancé Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne en promettant d'œuvrer pour "nettoyer de l'hypocrisie la direction des structures olympiques internationales". 

  • 18 h 34 : Des combats en cours dans la région de Vougledar, dans l'est-ukrainien

Une bataille "féroce" est en cours pour Vougledar, ville de l'est de l'Ukraine, que les forces russes tentent de conquérir, ont indiqué vendredi les deux camps, Kiev assurant que Moscou "exagérait" le succès de son offensive.

Le chef de l'occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, a affirmé dans la nuit "attendre des bonnes nouvelles" de Vougledar, ville minière qui comptait 15 000 d'habitants avant l'invasion russe.

"L'encerclement et la libération à venir de la ville va résoudre certaines choses", a-t-il dit à l'agence Ria Novosti, soulignant qu'une victoire permettrait de "changer le rapport de force sur le front" en ouvrant la voie à une offensive vers les villes de Pokrovsk et Kourakhové, situées plus au nord.

Macron continuera à "parler à la Russie", appelle la Chine à se prononcer
  • 16 h 01 : Moscou demande à l'ambassadeur letton de quitter la Russie "dans les deux semaines"

Moscou a demandé vendredi à l'ambassadeur letton de quitter la Russie "dans les deux semaines", quatre jours après que Riga a ordonné à son homologue russe en poste en Lettonie de quitter le pays, sur fond d'extrêmes tensions diplomatiques liées à l'Ukraine.

"L'ambassadeur de Lettonie, (Maris) Riekstins, a reçu l'ordre de quitter la Fédération de Russie dans les deux semaines", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, déplorant "la totale russophobie" de Riga à qui "incombe l'entière responsabilité de la situation actuelle".

  • 15 h 13 : l'UE prolonge de six mois ses sanctions contre la Russie

L'Union européenne a décidé vendredi de prolonger de six mois ses sanctions envers la Russie pour la guerre en Ukraine et prépare de nouvelles mesures contre Moscou.

Les sanctions, imposées lorsque Moscou a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, ont été considérablement renforcées après le début de l'invasion du pays en février 2022. Elles ont été systématiquement prolongées pour des périodes de six mois au cours des huit dernières années.

L'UE a imposé à la Russie neuf séries de sanctions depuis l'offensive militaire déclenchée en février 2022. Les mesures ont notamment touché les principales exportations de pétrole de la Russie, coupé ses banques du système de paiement mondial Swift et ciblé personnellement le président Vladimir Poutine.

  • 15 h 10 : la Belgique va fournir missiles, mitrailleuses et munitions à l'Ukraine

Le gouvernement belge a annoncé vendredi l'octroi à l'Ukraine de nouveaux financements pour l'aide civile et la fourniture de missiles, de mitrailleuses, de munitions et de véhicules blindés.

"Il s'agit notamment de missiles anti-aériens, de missiles anti-chars, de mitrailleuses, de grenades et de nombreux autres équipements militaires qui permettent à l'Ukraine de continuer à se défendre contre l'invasion" russe, a détaillé la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, lors d'une conférence de presse.

En revanche la Belgique n'est pas en mesure de fournir des chars, comme le réclamait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. 

  • 14 h 02 : "l'escalade" avec l'Occident, "on y est déjà", selon le chercheur Cyrille Bret

Comment sortir du conflit en Ukraine ? Cyrille Bret, chercheur associé à l'Institut Jacques Delors, enseignant à Sciences Po, spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale, est l'invité de France 24. Il vient de cosigner un article pour Slate intitulé "Guerre en Ukraine : trois scénarios pour la suite (et la fin ?) du conflit".

Selon lui, "l'escalade a déjà eu lieu", notamment "entre les populations ukrainienne et russe", "avec des ruptures très rapides qui se sont manifestées après onze mois" de guerre.

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  • 13 h 38 : Varsovie fournira 60 chars supplémentaires à Kiev

La Pologne livrera à l'Ukraine, outre 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande, une soixantaine de chars dont 30 PT-91, version modernisée du T-72 soviétique. Cette décision a été saluée vendredi par le président ukrainien. "Je remercie (...) pour ces décisions si importantes de fournir à l'Ukraine 60 chars polonais, dont 30 PT-91, ainsi que 14 Leopard", a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter, deux jours après l'annonce par l'Allemagne et des États-Unis de la fourniture de chars lourds à Kiev.

Дякую @AndrzejDuda, @MorawieckiM, @mblaszczak, @JacekSiewiera і народу 🇵🇱 за такі важливі рішення про передачу Україні 60 польських танків, 30 із яких – знамениті PT-91 Twardy, і 14 Leopard-2. Як і 160 років тому, ми разом, але цього разу у ворога немає шансів. Разом переможемо!

— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) January 27, 2023

Jeudi, le Premier ministre polonais a déclaré dans un entretien à la télévision canadienne CTV News que Varsovie était prête à "envoyer 60 de nos chars modernisés, dont 30 PT-91". Il a aussi répété que la Pologne allait envoyer "14 chars Leopard 2 provenant de nos stocks, en notre possession".

  • 12 h 07 : un parquet international peut voir le jour "très rapidement" pour enquêter sur le crime d'agression russe en Ukraine, selon Bruxelles

Un parquet international peut être établi "rapidement" pour rassembler des preuves du crime d'agression commis par la Russie en Ukraine, a estimé le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders. Ce serait une "première étape" avant la mise en place d'un tribunal spécial, car la CPI n'en est pas compétente.

La Cour pénale internationale (CPI) n'est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés en Ukraine, et non pour les "crimes d'agression" de la Russie, car Moscou et Kiev ne sont pas signataires du traité de Rome instituant cette juridiction. Alors que le crime d'agression est imputable aux plus hauts dirigeants politiques et militaires d'un pays.

Ce "centre international de coordination pour la poursuite du crime d'agression" serait installé à La Haye au siège d'Eurojust, l'agence de l'UE pour la coopération judiciaire en matière pénale, selon la Commission.

Selon le commissaire belge, cette structure pourrait être constituée de l'"équipe commune d'enquête" qui associe déjà six États membres, l'Ukraine, le procureur de la Cour pénale internationale, Eurojust, et que les États-Unis devraient rejoindre "dans quelques semaines". Le sujet serait évoqué la semaine prochaine lors d'une réunion à Kiev entre une partie de la Commission et le gouvernement ukrainien.

  • 11 h 21 : "L'indifférence et la haine tuent", dit Zelensky, en commémorant l'Holocauste

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a souligné vendredi, à l'occasion de la journée internationale des victimes de l'Holocauste, que "l'indifférence et la haine" continuaient de tuer, en faisant allusion à l'offensive militaire de la Russie.

"Aujourd'hui, comme à chaque fois, l'Ukraine honore la mémoire des millions de victimes de l'Holocauste. Nous savons, qu'ensemble, l'indifférence et la haine tuent", a déclaré dans une vidéos sur les réseaux sociaux le président ukrainien, lui-même d'origine juive.

  • 10 h 59 : Poutine accuse "les néonazis en Ukraine" de commettre des crimes contre les civils

Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé vendredi "les néonazis en Ukraine" de commettre des crimes contre les civils, à l'occasion de la journée internationale des victimes de l'Holocauste, une rhétorique qu'il utilise pour justifier son offensive militaire.

"Oublier les leçons de l'Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en sont les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique [et] les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine", a dénoncé le président russe dans un communiqué. "C'est contre ce mal que nos soldats se battent courageusement", a-t-il ajouté.

  • 0 h 22 : l'Ukraine demande à l'Open d'Australie d'interdire de stade le père de Novak Djokovic

L'ambassadeur d'Ukraine à Canberra a exigé des organisateurs de l'Open d'Australie qu'ils retirent l'accréditation du père du tennisman serbe Novak Djokovic, qui a été filmé avec des supporteurs brandissant des drapeaux et symboles pro-russes.

"Il devrait se voir retirer son accréditation. C'est à Novak et à son équipe de prendre en main et de régler ceci", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur, Vasyl Myroshnychenko. Il a également appelé Novak Djokovic à s'excuser personnellement et à clarifier sa position sur l'invasion russe de l'Ukraine. "Il est important que Novak aborde cette situation", a-t-il souligné. "Il devrait s'excuser pour ce qui s'est passé et condamner l'invasion russe en Ukraine".

Avec AFP et Reuters