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A la Une de la presse, ce mercredi 25 janvier, l’annonce attendue de l’Allemagne, qui serait sur le point d’accepter la livraison de chars Leopard à l’Ukraine, et des États-Unis, qui pourraient officialiser rapidement l’envoi de chars Abrams. La grogne sociale en Allemagne et en Tunisie. Et des nouvelles de nos amis les oiseaux, des jardins français à Bombay, en Inde.

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A la Une de la presse, l’annonce attendue de l’Allemagne, qui serait sur le point d’accepter de livrer ses chars Leopard à l’Ukraine.

Après des mois de débats et de pressions, le chancelier Scholz aurait finalement accepté de répondre à la demande de Kiev - c’est en tout cas ce qu’affirment depuis hier plusieurs médias allemands, dont Der Spiegel, qui annonce que "la décision est prise", et que le gouvernement allemand va aussi autoriser l’exportation de chars Leopard appartenant à d’autres pays, dont la Pologne. D’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, les Pays-Bas envisagent également de mettre à la disposition de l'Ukraine 18 chars de combat Leopard 2, loués à l'Allemagne, emboîtant ainsi le pas à la Pologne, mais aussi à la Finlande et au Portugal. Cette annonce intervient au moment-même où la presse américaine annonce, de son côté, la décision de l'Administration Biden d'envoyer "un nombre important de chars Abrams M1 en Ukraine" - décision qui pourrait être officialisée dès aujourd’hui, selon The Wall Street Journal, qui parle d’une trentaine de chars. Un chiffre confirmé par The Washington Post – qui précise néanmoins qu’il est "peu probable" que les chars américains arrivent au printemps prochain, lorsque l'Ukraine lancera sa contre-offensive pour tenter de reprendre les territoires occupés par la Russie.

Au Royaume-Uni, The Guardian évoque la "décision historique" de Berlin d’envoyer ses chars en Ukraine, tandis que The Financial Times présente la "concession tardive" de l’Allemagne, "apparemment de concert avec les États-Unis", comme "un coup de pouce important pour l'effort de guerre de Kiev". Le journal italien La Repubblica parle, lui, d’un "tournant", d’une "escalade" dans ce conflit, face auquel la Maison Blanche ne pouvait pas laisser les gouvernements qui se sentent les plus menacés par la Russie "perdre confiance dans le bouclier de l'OTAN ou - pire encore - décider de lignes d'action autonomes". La Repubblica prévient néanmoins que la contre-offensive de l’Ukraine "ne sera pas facile", car les Russes ont eu le temps de mettre en place une "triple barrière défensive" et peuvent désormais compter sur les quelque 300 000 réservistes récemment mobilisés.

Moscou peut aussi compter sur les combattants du groupe paramilitaire Wagner, dont le patron, Evgueni Prigojine, est l’objet d’une enquête édifiante du Financial Times. Le quotidien britannique raconte comment ses bons et loyaux services envers le Kremlin lui ont permis de décrocher tout une série de concessions, qui ont fait de son entreprise une multinationale minière se livrant, selon le gouvernement américain, au commerce de l’or, des diamants, du pétrole et du bois à-travers la Syrie, le Soudan et la République centrafricaine. Ces activités ont valu à Prigojine de se retrouver dans le collimateur des gouvernements occidentaux, dont il tente de contourner les sanctions en faisant appel à de prestigieux cabinets d’avocats, à Londres et à Washington, critiqués à leur tour pour avoir accepté de "représenter un gangster qui tente d'utiliser les tribunaux occidentaux comme un outil de guerre asymétrique, au bénéfice de l'État russe".

Un mot, également, de la rentrée sociale en Allemagne, où les négociations entre les syndicats et le patronat sur les salaires du secteur public ont débuté hier. On évoque beaucoup, ces derniers mois, la grogne sociale en France et au Royaume-Uni, mais le phénomène se développe aussi Outre-Rhin, d’après Courrier International, qui fait état d’un possible "blocage" et de "moments difficiles" à venir en Allemagne, où les postiers sont déjà en grève pour des hausses de salaires depuis la semaine dernière.

En Tunisie, la centrale syndicale UGTT appelle à une grève générale dans les transports de 48 heures, à partir d’aujourd’hui. Le Temps rappelle que le pays connaît une succession de grèves depuis le début de l’année. Le quotidien français L’Humanité évoque un mouvement social "pour s’opposer au chantage du FMI ", dont la Tunisie attend une aide de 2 milliards de dollars, "dans un contexte politique sous haute tension", avec le deuxième tour, dimanche, des législatives, à l’issue desquelles le président Kaïs Saïed entendrait "mettre la touche finale à un système qui lui accorde tous les pouvoirs, dans la foulée de son coup de force du 25 juillet 2021", d’après L’Huma.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je voulais partager avec vous la très belle photo d’un bouvreuil pivoine femelle sur une baie de sorbier - un cliché délicat retenu par Le Monde pour illustrer le bilan dressé à l’issue d’un des plus importants programmes de sciences participatives grand public: le recensement réalisé par des milliers de volontaires dans près de 100 000 jardins à-travers la France. Selon ce recensement, 41 % des espèces d’oiseaux observées ont vu leurs effectifs diminuer au printemps, ces 10 dernières années - de moins en moins de merles noirs, de mésanges bleues ou de bouvreuils pivoine. En revanche, certaines espèces sont plus nombreuses en hiver: les perruches à collier, les choucas des tours et les pigeons ramiers. Très loin des jardins français, à Bombay, en Inde, l’une des villes les plus peuplées du monde, ce sont des flamants roses qui déferlent désormais chaque hiver. Un phénomène récent, selon Courrier International, qui raconte comment la croissance de la ville, dans les années 70 et 80, a entraîné une augmentation du volume des eaux usées et non traitées, qui favorisent, à leur tour, la prolifération des algues, principale nourriture des flamants roses. Transformant Bombay en immense garde-manger pour les échassiers…

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