La Pologne a prévenu lundi qu'elle était prête à se passer de l'aval de Berlin, qui n'a "pas encore" pris de décision sur la livraison de chars Leopard de fabrication allemande à l'Ukraine. Dans le même temps, l'UE a accordé 500 millions d'euros d'aide militaire supplémentaire à l'Ukraine. Voici le fil du 23 janvier 2023.
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22 h 10 : Zelensky dénonce les bombardements russes incessants
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé lundi les attaques et les bombardements permanents sur les positions ukrainiennes. "Les bombardements et attaques ennemis ont lieu 24 heures sur 24", a-t-il affirmé dans son allocution vidéo quotidienne.
"Mais la bataille pour le Donbass continue. Et la bataille pour le Sud aussi. Nous voyons comment la Russie est en train de rassembler ses forces et nous savons comment y répondre."
Le dirigeant ukrainien a également indiqué que certaines décisions ont été prises "aujourd'hui (lundi), d'autres demain" concernant des postes "de différents rangs au sein des ministères et dans d'autres structures du gouvernement central, ainsi que dans les régions et au sein des forces de l'ordre".
Par le passé, Volodymyr Zelensky a promis de lutter contre la corruption à tous les niveaux, sur fond de séries d'accusations de pots-de-vin et de pratiques douteuses parmi la classe politique au pouvoir.
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21 h 53 : à Bakhmout, les combats se poursuivent
Alors que l'Ukraine persiste à réclamer des chars afin de contrer les avancées russes, sur le terrain, les troupes du Kremlin sont à l'offensive, notamment à Bakhmout, qu'ils cherchent à conquérir depuis l'été. Pour les Russes, la conquête de cette cité de l'est de l'Ukraine est stratégique.
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21 h 34 : en Allemagne, la tension s'accentue autour d'Olaf Scholz pour la livraison de chars à l'Ukraine
Kiev va-t-elle recevoir les chars Léopard 2 qu'elle réclame ? La position allemande reste floue. Selon la cheffe de la diplomatie allemande, l'Allemagne ne s'opposerait plus à leur livraison. Mais le chancellier Olaf Scholz n'a toujours pas confirmé lui-même cette annonce. Ce dernier a jusque là refusé de franchir ce pas de peur de franchir une ligne rouge avec Moscou.
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20 h 45 : un ex-policier arrêté aux États-Unis pour ses liens avec un oligarque russe
Un ancien haut responsable de la police fédérale a été arrêté samedi aux Etats-Unis en raison de ses affaires troubles avec des acteurs étrangers, et notamment de l'oligarque russe Oleg Deripaska, a indiqué lundi le ministère de la Justice.
Charles McGonigal, 54 ans, dirigeait l'unité chargée du contre-espionnage au sein du bureau du FBI à New York avant de prendre sa retraite en 2018, selon un communiqué du ministère. Arrêté ce week-end à New York, il est poursuivi dans deux dossiers distincts.
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17 h 54 : la Lettonie demande à l'ambassadeur russe de quitter le pays
La Lettonie demande à l'ambassadeur russe de quitter le pays, a-t-on appris de source officielle.
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15 h 14 : les fonctionnaires ukrainiens coupables de corruption seront arrêtés
Les fonctionnaires ukrainiens coupables de corruption seront arrêtés et emprisonnés dans le cadre d'une politique de tolérance zéro, après des accusation de corruption les plus retentissantes depuis l'invasion russe, a déclaré un conseiller du président Volodymyr Zelensky.
La police anticorruption a annoncé dimanche avoir arrêté le vice-ministre des Infrastructures, soupçonné d'avoir reçu un pot-de-vin d'un montant de 400 000 dollars pour faciliter l'importation de générateurs en Ukraine en septembre dernier.
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14 h 53 : l'Afrique du Sud se dit "amie" de la Russie
L'Afrique du Sud, critiquée pour sa position "neutre" refusant de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, a franchi un nouveau cap en se disant "amie" de la Russie, lors d'une rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays à Pretoria.
Le pays d'Afrique australe a récemment annoncé qu'il accueillerait en février les marines russe et chinoise pour des manœuvres communes au large de ses côtes et "renforcer des relations déjà florissantes". "Tous les pays effectuent des exercices militaires avec leurs amis", a déclaré lundi la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. La ministre a salué "une rencontre des plus agréables" avec un "partenaire précieux".
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14 h 27 : l'UE approuve 500 millions d'euros d'aide militaire supplémentaire pour l'Ukraine
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne réunis à Bruxelles ont approuvé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 500 millions d'euros, ont déclaré à Reuters trois sources diplomatiques.
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14 h 05 : le déserteur de Wagner arrêté par la police en Norvège
Un ex-mercenaire du groupe paramilitaire russe Wagner, qui s'est enfui en Norvège il y a une dizaine de jours, a été arrêté par la police norvégienne en vertu de la loi sur l'immigration, a annoncé la police. Les motifs exacts de cette arrestation n'ont pas été précisés mais, selon son avocat, elle est due "à des manquements aux règles de sécurité" qui l'entourent.
Andreï Medvedev, 26 ans, avait franchi la frontière russo-norvégienne dans le Grand Nord dans la nuit du 12 au 13 janvier et demandé asile au pays scandinave, se disant prêt selon son avocat à "parler de son expérience au sein du groupe Wagner aux gens qui enquêtent sur des crimes de guerre".
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13 h 08 : "cacophonie" au sein du gouvernement allemand sur la livraison de chars à l'Ukraine
Il y a une vraie "cacophonie" au sein du gouvernement allemand, rapporte la correspondante de France 24 à Berlin, Anne Mailliet. "Cela coince toujours au plus haut sommet de l'État."
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13 h 02 : l'Estonie expulse à son tour l'ambassadeur russe
L'Estonie va expulser l'ambassadeur russe, par mesure de réciprocité, après la décision similaire prise quelques heures auparavant par Moscou à l'égard de l'ambassadeur estonien, selon un communiqué officiel.
"Nous respectons le principe de réciprocité dans les relations avec la Russie", a indiqué lundi dans un tweet le ministère estonien des Affaires étrangères, soulignant que l'ambassadeur russe devra quitter l'Estonie le même jour que son diplomate la Russie, soit le 7 février.
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11 h 35 : la Pologne va demander à Berlin son accord pour livrer des chars Leopard à l'Ukraine
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a indiqué lundi que son pays allait demander l'accord de Berlin pour livrer à l'Ukraine des chars d'assaut Leopard, de fabrication allemande.
"Nous allons demander un tel accord mais c'est une question secondaire", a déclaré aux journalistes Mateusz Morawiecki. "Même si nous n'obtenons pas leur accord, nous donnerons nos chars à l'Ukraine", a-t-il ajouté, rappelant que son pays cherchait à créer une "coalition" de pays prêts à livrer des chars aux Ukrainiens.
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10 h 21 : la Russie expulse l'ambassadeur estonien et dénonce la "russophobie" de Tallinn
La Russie a annoncé lundi l'expulsion de l'ambassadeur estonien, dénonçant la "russophobie totale" de Tallinn, après l'expulsion plus tôt en janvier de 21 diplomates russes et autres employés de l'ambassade russe.
"L'ambassadeur de la République d'Estonie doit quitter la Russie le 7 février 2023", a indiqué dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères, qui indique abaisser le niveau des relations diplomatiques au niveau des chargés d'affaires.
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10 h 09 : un responsable russe à Soledar, deux villages pris par les Russes
Un dirigeant de l'occupation russe de l'est de l'Ukraine, Denis Pouchiline, s'est affiché à Soledar, ville dont Moscou a revendiqué la capture il y a plus d'une semaine, et dont Kiev n'a jusqu'ici pas reconnu la perte. Les séparatistes ont par ailleurs annoncé lundi la capture de deux villages, Krasnopolivka et Dvouretchié, situés près de Soledar.
"Le 23 janvier 2023, les forces armées russes ont libéré Krasnopolivka et Dvouretchié", dans la région de Donetsk, a indiqué sur Telegram "l'état-major" de ce bastion des séparatistes prorusses, au sujet de ces localités proches de Bakhmout, épicentre des combats entre forces russes et ukrainiennes depuis des mois.
"J'ai visité Soledar (...). Il fallait comprendre s'il y avait nécessité d'y déployer des points d'aide humanitaire", a indiqué dimanche soir Denis Pouchiline sur Telegram, accompagnant son message d'une vidéo le montrant au milieu d'immeubles à la façade noircie et aux vitres soufflées.
Selon Denis Pouchiline, "il reste très peu d'habitants" dans cette ville de quelque 11 000 âmes avant la guerre, située au nord de Bakhmout.
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9 h 57 : Josep Borrell espère une nouvelle aide militaire européenne de 500 millions d'euros à l'Ukraine
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne a dit lundi espérer que les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se mettront d'accord dans la journée sur le déblocage d'une nouvelle tranche de 500 millions d'euros d'aide militaire à l'Ukraine.
Le Conseil des Affaires étrangères européen espère surmonter l'opposition de la Hongrie à cette nouvelle tranche d'aide, la septième depuis le début de l'invasion russe il y a bientôt un an, alors que Budapest utilise depuis des mois ce levier pour obtenir le déblocage de fonds européens qui lui sont destinés.
Les ministres européens vont parallèlement discuter d'un dixième paquet de sanctions contre la Russie, ont déclaré à Reuters des sources diplomatiques, même si aucune décision à ce sujet n'est attendue ce lundi.
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8 h 17 : le renseignement russe accuse Kiev de déployer des lance-roquettes américains dans les centrales nucléaires ukrainiennes
Le Service de renseignement extérieur russe (SVR) a accusé lundi l'Ukraine de stocker des armes fournies par l'Occident dans des centrales nucléaires du pays. Aucune preuve de ces allégations n'a été fournie et Reuters n'a pas été en mesure de les vérifier.
Dans un communiqué, le SVR a déclaré que des lance-roquettes Himars, des systèmes de défense aérienne et des munitions d'artillerie fournis par les États-Unis avaient été livrés à la centrale nucléaire de Rivne, dans le nord-ouest de l'Ukraine.
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7 h : les combats s'intensifient dans le sud de l'Ukraine
Les combats s'intensifient dans la région de Zaporijjia, mais sans prise stratégique pour le moment. Écoutez les précisions du correspondant de France 24 à Kiev, Gulliver Cragg.
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4 h 26 : la Russie envoie un navire armé de missiles hypersoniques pour des manœuvres
Un navire russe équipé de missiles de croisière hypersoniques de nouvelle génération prendra part en février à des exercices communs avec les marines chinoise et sud-africaine, a indiqué lundi l'agence de presse officielle russe Tass, confirmant la participation du Gortchkov à ces manœuvres.
Le bâtiment de guerre Gortchkov est équipé de missiles Zircon capables, selon la Russie, de voler à une vitesse neuf fois supérieure à celle du son, avec une portée de plus de 1 000 kilomètres.
Citant une source non identifiée au ministère russe de la Défense, l'agence Tass a déclaré que le Gortchkov allait "se rendre au point de soutien logistique à Tartous en Syrie, et prendre ensuite part à des exercices maritimes conjoints avec les marines chinoise et sud-africaine".
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0 h : l'Allemagne n'empêchera pas la Pologne de livrer des chars Leopard à l'Ukraine, selon Annalena Baerbock
L'Allemagne est prête à autoriser la Pologne à livrer des chars Leopard à l'Ukraine, a assuré dimanche la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, renforçant la pression sur le chancelier Olaf Scholz, toujours réticent à se prononcer sur la question.
"Si on nous posait la question, nous ne nous opposerions pas" à la livraison à Kiev de ces chars de fabrication allemande, a déclaré la ministre écologiste, qui gouverne en coalition avec les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz et les libéraux. "Pour l'instant, la question n'a pas été posée" par la Pologne, tenue de faire une demande officielle à Berlin, a précisé la ministre, interrogée à Paris sur la chaîne française LCI.
La décision finale appartient néanmoins au chancelier Olaf Scholz, qui a jusqu'à présent refusé de se prononcer sur la question de ces livraisons indirectes, tout comme sur celle de fournir directement des Leopard issus des stocks allemands.
"La décision (...) dépend de beaucoup de facteurs et est prise à la chancellerie", a souligné le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, dans un entretien à la télévision allemande ARD, diffusé peu de temps après l'interview de la cheffe de la diplomatie. Boris Pistorius, social-démocrate comme le chancelier Scholz, n'y était toutefois pas interrogé sur les déclarations d'Annalena Baerbock.
Avec Reuters et AFP