Ce mercredi en match en retard de la 11e journée, le leader du championnat, Bordeaux, va défier Montpellier, actuellement deuxième du classement. Un dauphin atypique qui flambe au milieu des ténors de la Ligue 1.
Après cinq saisons passées au purgatoire, le promu montpelliérain squatte depuis le début de la saison le haut du classement de la Ligue1. Actuellement deuxièmes au classement, les Héraultais visent l’exploit, ce soir à domicile, face au champion en titre bordelais lors du match en retard de la 11e journée. Ce choc au sommet vaut le détour car, en cas de victoire, Montpellier reviendrait à un point de l’actuel leader girondin, avec un match en retard à disputer.
Souvent décrite en début de saison comme l’équipe surprise et sympathique, Montpellier ne fait plus sourire personne. Journée après journée, le facteur chance ne peut plus justifier les résultats probants des hommes de René Girard, désormais craints par leurs adversaires.
Un cocktail détonnant
Seule équipe encore invaincue à domicile avec Lorient, le MHSC a toujours marqué au moins un but lors de ses matchs disputés à La Mosson et reste sur trois victoires consécutives.
Loulou Nicollin, président pagnolesque du club héraultais, a réussi son retour dans l’élite en recrutant René Girard pour remplacer le charismatique Roland Courbis au poste d’entraîneur. L’ancien sélectionneur des espoirs français a appliqué son savoir-faire à la tête d’un effectif formé de jeunes pousses prometteuses du centre de formation et d’anciens aguerris aux joutes de la Ligue1. Le recrutement effectué à l’intersaison a judicieusement complété ce cocktail rafraîchissant qui s’illustre depuis le début de saison.
Si la première force de l’équipe reste son collectif bien huilé et son jeu vers l’avant, certaines individualités ont crevé l’écran depuis le début de la saison. Les pépites formées au club tel que Younes Belhanda et Karim Aït-Fana enflamment le front de l’attaque tandis que l’argentin Alberto Costa flambe dans l’entrejeu. En plus de défendre, l’arrière-garde bosno-serbe composée par Emir Spahic et Nenad Dzodic, empile les buts décisifs sur coups de pied arrêtés. Une phase de jeu qui sera à surveiller de près lors du match de ce soir, sachant que les Bordelais y excellent.
Retour au bercail
Dominateurs en championnat et conquérants en Ligue des Champions, les hommes de Laurent Blanc devraient se méfier de ce dauphin atypique. Pour l’anecdote, ce sommet se disputera sous le signe des retrouvailles, et ce, à double titre. Le plus beau joyau du centre de formation montpelliérain, l’entraîneur bordelais Laurent Blanc, retrouvera un club où il aura passé dix ans, entre 1981 et 1991. Son adjoint, Jean-Louis Gasset, y a effectué toute sa carrière de joueur avant de s’occuper du centre de formation et d’en devenir l’entraîneur à la fin des années 1990. En face, l’entraîneur héraultais, René Girard, retrouvera les couleurs girondines qu’il a défendues durant 8 saisons.