À la Une de la presse, vendredi : l'affaire qui fragilise Joe Biden ; les révélations de Libération sur le détournement de l'argent du pétrole au Congo-Brazzaville ; le retour (ou non) de l'uniforme à l'école ; la retraite d'un champion français.
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"Drip, drip, drip", titre The American Spectator. Pour le journal conservateur, ces gouttes qui tombent à intervalles réguliers ressemblent aux révélations qui, chaque jour, fragilisent le président Joe Biden. Pour le Washington Post, ces révélations sont du "pain béni" pour les républicains qui, même si les faits ne sont pas, pour l'heure, répréhensibles sur le plan judiciaire, entendent profiter de l'occasion pour affaiblir politiquement le dirigeant démocrate. Le New York Times, lui, dresse le portrait de Robert Hur, procureur spécial chargé d'enquêter sur l'affaire. Ancien procureur du Maryland, il avait été salué pour sa poigne lorsqu’il avait fait face aux pressions du pouvoir lors de l’enquête sur les collusions éventuelles entre Donald Trump et la Russie.
Les suites de l'enquête de Libération sur le détournement des revenus du pétrole au Congo-Brazzaville. Plusieurs proches du président, Denis Sassou-Nguesso, sont soupçonnés de corruption active. L'un d'eux aurait été approché par un ancien Premier ministre français, Manuel Valls, pour qu'il finance en partie sa campagne présidentielle (il a perdu dès la primaire de la gauche, NDLR). La somme de 2 millions d'euros est évoquée dans les écoutes téléphoniques obtenues par la justice. Manuel Valls nie ces allégations tout comme l'homme d'affaires congolais, en dépit des preuves apportées par les écoutes.
— Il veut se présenter aux primaires, il a besoin...
— D'argent ?
— Il a besoin de deux
Dans cet échange, Lucien Ebata parle de financer la campagne de Manuel Valls pour la primaire de la gauche en 2017. «Deux» pour 2 millions d'euros ? Notre enquête : https://t.co/qIKZ2Q15gJ
"Faut-il revenir à l'uniforme obligatoire ?", interroge Le Parisien. La question, sensible, crée des remous dans la majorité présidentielle. À l'origine, une interview de Brigitte Macron, la Première dame, a remis le sujet sur la table. Or, au même moment, le Rassemblement national déposait une proposition de loi à l'Assemblée nationale sur la question. Hasard ? Erreur ? Quoi qu'il en soit, l'opposition s'en délecte et espère profiter du trouble jeté au sein des macronistes, lit-on dans Libération. Deux camps s'opposent : ceux qui défendent la mesure et ceux qui, comment le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, y sont réticents car cela ne ferait que créer "une égalité de façade" et ne résolverait en aucun cas les inégalités sociales dans le milieu scolaire.
À 33 ans, Thibaut Pinot, le cycliste français va tirer sa révérence à la fin de la saison, avec un sentiment de "soulagement", dit-il. "Je n'ai jamais voulu de cette vie de champion", a-t-il déclaré à L'Equipe, qui lui consacre sa Une. Peut-être la pression était-elle trop forte sur celui qu'on a souvent espéré être le successeur de Bernard Hinault, dernier vainqueur français du Tour de France. "Je vais enfin pouvoir profiter de la vraie vie", conclut-il.
La une du journal L'Équipe du vendredi 13 janvier
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