Pour aider la population à passer l'hiver, près d’un milliard d’euros de dons a été engrangé à l'issue de la conférence internationale de soutien à l’Ukraine organisée, mardi, à Paris. Par ailleurs, la Biélorussie, alliée de Poutine mais qui n'a jusqu'ici pas participé aux combats en Ukraine, a lancé une inspection surprise de ses forces armées. Revivez les faits marquants de la journée du 13 décembre.
-
1 h 30 : Volodymyr Zelensky demande de l'aide pour déminer l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé mercredi à la communauté internationale d'aider son pays à se débarrasser des mines et autres engins non explosés, qui selon lui infestent une surface équivalente à celle du Cambodge ou de l'Uruguay.
"A ce jour, 174 000 kilomètres carrés de territoire ukrainien sont infestés par des mines ou d'autres engins non explosés", a affirmé M. Zelensky dans une adresse vidéo au Parlement de Nouvelle-Zélande.
"Il n'y a pas de paix réelle pour tout enfant susceptible de mourir à cause d'une mine antipersonnel russe cachée", a-t-il insisté, en demandant à la Nouvelle-Zélande, dont l'armée est expérimentée en la matière, de diriger les efforts pour déminer et atténuer les conséquences environnementales du conflit.
-
20 h 19 : Brigitte Macron et Olena Zelenska auprès d'enfants ukrainiens en France
La Première dame ukrainienne Olena Zelenska, Brigitte Macron et le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye ont rencontré des élèves ukrainiens scolarisés à Paris, témoignant de leur "solidarité" et leur souhait de les "accompagner au mieux".
À ce jour, 20 000 enfants ukrainiens sont scolarisés en France, dont plus de 2 000 dans l'académie de Nice, plus de 1 700 dans celle de Versailles ou encore 500 dans l'académie de Paris.
-
19 h 27 : les ministres de l'Énergie se quittent sans accord sur le prix du gaz
Les ministres européens de l'Énergie, réunis à Bruxelles, ne sont pas parvenus à conclure un accord définitif sur un plafonnement du prix du gaz, ont dit à Reuters deux responsables européens informés du contenu des discussions.
Les ministres des Vingt-Sept aborderont à nouveau le sujet lors d'une réunion ordinaire lundi prochain, a dit l'un des responsables.
-
19 h 02 : les soldats blessés affluent dans les points de “stabilisation”
La ville de Toretsk, dans le Donbass, est la cible de bombardements de plus en plus fréquents et massifs. Notre envoyé spécial James André a passé la journée dans un point de stabilisation pour les soldats blessés. Il a pu voir les conditions dans lesquelles les médecins travaillent.
“Ces points de stabilisation sont cruciaux”, a-t-il raconté sur notre antenne, décrivant l’arrivée d’un soldat “polycriblé suite à l’explosion d’un obus de mortier".
-
18 h 36 : les États-Unis sur le point de livrer des missiles Patriot à l'Ukraine
Les États-Unis sont en train de finaliser un projet de livraison à l'Ukraine de Patriot, missiles sol-air à moyenne portée pour la défense anti-aérienne, qui pourrait être formalisé cette semaine, rapporte CNN, citant des responsables américains.
Le plan du Pentagone doit encore être approuvé par le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et soumis au paraphe du président Joe Biden, mais un double feu vert est attendu, ajoute la chaîne américaine.
-
17 h 11 : la France va fournir à l'Ukraine rails, ponts et semences
La France a annoncé trois accords avec l'Ukraine pour la fourniture de rails, de ponts, et de semences, à l'occasion d'une conférence réunissant les dirigeants des deux États au ministère français de l'Économie.
Ces biens fournis par des entreprises françaises ou allemandes seront financés par des facilités de paiement trouvées par Paris, selon le ministère de l'Économie.
-
17 h 02 : le monde doit "repenser la sûreté nucléaire", selon le ministre ukrainien de l'Énergie
Le monde doit "repenser la sûreté nucléaire", a enjoint le ministre ukrainien de l'Énergie Guerman Galouchtchenko, décrivant les risques encourus à Zaporijjia où la centrale est passée déjà cinq fois à côté de l'accident.
"C'est une question posée à tous les pays du monde", a-t-il dit à l'AFP, en marge de son déplacement à Paris pour la conférence de soutien à l'Ukraine.
-
16 h 24 : Emmanuel Macron appelle les entreprises françaises à faire "davantage" pour la reconstruction en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron a salué le rôle des entreprises françaises en Ukraine, lors de la conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l'Ukraine organisée à Paris, mais les a appelées à faire "davantage" pour la reconstruction du pays "sans attendre la fin de la guerre".
Le conflit provoqué par la Russie, au-delà d'un "coût humain gigantesque", "cause aussi des destructions de très grande ampleur sur les habitations, les bâtiments commerciaux, les routes, les ponts" et d'autres "infrastructures vitales", a déclaré Emmanuel Macron.
-
14 h 11 : près d'un milliard d'euros de dons à l'Ukraine à l'issue de la conférence à Paris
La conférence internationale de soutien à l'Ukraine organisée à Paris a permis d'engranger près d'un milliard d'euros de dons pour aider la population à passer l'hiver dans un pays aux infrastructures ravagées par les frappes russes, a annoncé la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna.
Sur ce milliard d'euros, 415 millions seront alloués au secteur de l'énergie, 25 millions pour l'eau, 38 millions pour l'alimentation, 17 millions pour la santé, 22 pour les transports, le reste, n'étant pas encore ventilé, a précisé Catherine Colonna.
-
12 h 18 : pour le Kremlin, l'Ukraine doit reconnaître les annexions russes avant toute négociation de paix
L'Ukraine doit céder les territoires dont la Russie revendique l'annexion avant toute négociation diplomatique, a déclaré le Kremlin, en réponse à la proposition de Volodymyr Zelensky d'organiser un "sommet de la paix mondiale".
"La partie ukrainienne doit tenir compte des réalités qui se sont développées sur le terrain", a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son point-presse quotidien.
"Ces réalités sont que la Fédération de Russie a de nouveaux sujets à la suite de référendums qui ont eu lieu dans ces territoires", a-t-il ajouté, jugeant "impossible tout progrès" diplomatique tant que Kiev "ne prendra pas en compte ces réalités".
Fin septembre, la Russie a revendiqué l'annexion de quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée annexée en 2014, sans toutefois les contrôler entièrement, une décision largement rejetée par la communauté internationale.
L'Ukraine, de son côté, réclame que la Russie retire son armée et rende tous les territoires qu'elle occupe.
-
11 h 58 : l'UE annonce un financement de 30 millions d'euros pour des ampoules LED à destination de l'Ukraine
La Commission européenne va financer l'achat de 30 millions d'euros d'ampoules LED au profit de l'Ukraine, afin d'aider le pays en guerre à diminuer sa consommation d'énergie, a annoncé sa présidente, Ursula von der Leyen.
Les ampoules LED "sont 88 % plus efficaces que les ampoules d'ancienne génération (...). Elles pourraient permettre d'économiser jusqu'à un gigawatt d'électricité, ce qui revient à la production annuelle d'une centrale nucléaire", a-t-elle souligné lors de la conférence d'aide à l'Ukraine qui se tient à Paris.
-
9 h 56 : la Biélorussie lance une inspection surprise des forces armées
Une inspection surprise des forces armées biélorusses visant à évaluer leur capacité à assurer la sécurité de cette ex-république soviétique, alliée de la Russie, a commencé sur ordre du président Alexandre Loukachenko, a annoncé son ministère de la Défense.
Les militaires impliqués dans l'inspection "devront se rendre dans les plus brefs délais dans des zones désignées, y installer du matériel du génie et organiser leur sécurité et leur défense", a indiqué le ministère dans un communiqué, sans toutefois préciser le nombre de soldats, ni de véhicules concernés.
Alliée de la Russie, la Biélorussie a servi de base arrière aux troupes russes pour leur offensive contre l'Ukraine fin février, mais l'armée biélorusse n'a pas pris part jusqu'à présent aux combats sur le territoire ukrainien.
Mi-octobre, la Biélorussie et la Russie avaient annoncé la création d'une force militaire commune, à but uniquement "défensif", selon Minsk.
-
9 h 53 : l'Ukraine a besoin d'au moins 800 millions d'euros d'aide d'urgence dans le secteur énergétique, selon Zelensky
Un "système d’électricité décentralisé est en cours de construction" en Ukraine a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, expliquant que "les générateurs sont devenus aussi important que les véhicules blindés et les gilets pare-balles"
L'Ukraine a besoin d'au moins 800 millions d'euros d'aide d'urgence dans le secteur énergétique, a-t-il affirmé, lors de son intervention, à distance, à la conférence de Paris sur l'Ukraine. Les coupures, dues aux frappes russes contre les installations électriques, affectent des millions d’Ukrainiens à travers le pays.
-
9 h 48 : une conférence pour "permettre à l'Ukraine de traverser cet hiver"
"Dans l'immédiat, l'urgence consiste à soutenir la capacité du peuple ukrainien à résister. C'est pour permettre à l'Ukraine de traverser cet hiver (...) que nous avons souhaité organiser ensemble cette conférence", a déclaré le président français en ouverture de cette réunion baptisée "Solidaires du peuple ukrainien".
Emmanuel Macron a donné le coup d'envoi à Paris d'une conférence internationale destinée à répondre aux besoins à court terme de l'Ukraine, confrontée désormais à la rigueur de l'hiver après dix mois de guerre avec la Russie.
-
9 h 44 : Emmanuel Macron évoque des discussions sur le retrait des armes lourdes de la centrale de Zaporijjia
Le président français Emmanuel Macron a affirmé que des discussions étaient en cours pour fixer les modalités du retrait des armes lourdes de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.
"Nous avons réussi à protéger Tchernobyl et notre objectif est de protéger Zaporijjia. Les semaines qui viennent seront cruciales", a déclaré Emmanuel Macron depuis la conférence internationale à Paris destinée à fournir une aide d'urgence à l'Ukraine.
-
6 h : le ministre ukrainien de l'Énergie appelle à "repenser" la sûreté nucléaire
Le monde doit "repenser la sûreté nucléaire", a enjoint le ministre ukrainien de l'Énergie, Guerman Halouchtchenko, décrivant les risques encourus à Zaporijjia où la centrale est passée déjà cinq fois à côté de l'accident. "C'est une question posée à tous les pays du monde", a-t-il dit, lundi soir, dans un entretien à l'AFP en marge d'un déplacement à Paris pour une conférence de soutien à l'Ukraine.
Guerman Halouchtchenko vient à la fois demander du matériel pour aider les Ukrainiens à passer l'hiver alors que plus de 40 % de l'infrastructure énergétique ont été démolis ces deux derniers mois, et préparer l'avenir et la reconstruction. Le pays dépend à plus de 50 % du nucléaire pour sa production d'électricité, et sans intention d'y renoncer. "Nous avons des projets de nouvelles centrales, des contrats déjà signés, et nous continuerons avec le nucléaire car nous avons une grande expérience et des milliers de professionnels", dit-il.
En revanche, il est urgent de revoir les manuels de sûreté nucléaire civile qui n'ont pas prévu ce qui se passe en Ukraine, selon lui. "Personne ne pensait à ça, car tous les risques envisagés étaient accidentels", dit-il, y compris le crash d'un avion et la capacité d'un réacteur à y résister.
-
5 h 40 : Paris s'apprête à accueillir une grande conférence internationale
La communauté internationale, réunie mardi à Paris, se mobilise à nouveau en faveur de l'Ukraine, avec cette fois le double objectif d'orchestrer une aide immédiate à la population ukrainienne, cible quotidienne des attaques russes, et de préparer la reconstruction.
Après les conférences de Lugano, Varsovie et Berlin ces derniers mois, cette rencontre vise à neutraliser la stratégie mise en œuvre depuis octobre par la Russie, et qui consiste à s'attaquer aux infrastructures civiles pour faire souffrir la population ukrainienne et affaiblir la résistance.
La conférence se déroule ce matin au ministère des Affaires étrangères. Baptisée "Solidaires du peuple ukrainien", elle se tient en présence, notamment, du président français, Emmanuel Macron, et du Premier ministre ukrainien, Denys Schmyhal.
>> Aide à l'Ukraine : remettre les acteurs ukrainiens "au cœur de la réponse humanitaire"
-
1 h : un compromis avec Budapest débloque une importante aide européenne pour l'Ukraine
Un compromis a été trouvé, lundi soir, pour débloquer les fonds européens destinés à la Hongrie, ce qui a permis de lever les réserves de Budapest sur l'octroi d'une aide macro-financière de 18 milliards d'euros à l'Ukraine en 2023, a annoncé la présidence tchèque du Conseil de l'UE.
"Les ambassadeurs de l'UE ont approuvé le principe d'une aide de 18 milliards d'euros à l'Ukraine, d'un impôt minimum de 15 % pour les grandes entreprises, de l'approbation du Plan de relance (PRRF) de la Hongrie et d'un accord sur la conditionnalité", a affirmé la présidence tchèque sur son, compte twitter.
"Le paquet sera confirmé par procédure écrite", a-t-elle précisé. Elle sera lancée mercredi, a-t-on précisé de source diplomatique. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, refusait de donner l'accord de la Hongrie à l'octroi de cette aide financière à l'Ukraine si son plan de relance et les fonds de cohésion prévus pour son pays étaient bloqués par ses partenaires.
Avec AFP