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Un deuxième manifestant a été exécuté en public, lundi, en Iran, rapporte l'agence de l'autorité judiciaire, alors que le pays est secoué depuis trois mois par des manifestations liées à la mort de Mahsa Amini. L’homme avait été condamné à mort pour l'assassinat de deux agents de sécurité.

L'Iran a annoncé, lundi 12 décembre, avoir exécuté un deuxième prisonnier détenu et condamné dans le cadre des manifestations nationales de contestation du régime.

"Majidreza Rahnavard, qui a été condamné à mort le 29 novembre pour l'assassinat 12 jours plus tôt à l'arme blanche de deux agents de sécurité et avoir blessé 4 autres personnes" a été exécuté en public à Machhad, a annoncé Mizan online, l'agence de l'autorité judiciaire du pays.

#URGENT: Protester #MajidrezaRahnavard was publicly hanged for charges of moharebeh (enmity against god) in Mashhad this morning, per the judiciary's Mizan news agency. He was arrested 23 days ago and is the second protester to be executed in five days.#StopExecutionInIran pic.twitter.com/ZoAIeUlJjj

— Iran Human Rights (IHR NGO) (@IHRights) December 12, 2022

Il avait été arrête le 17 novembre alors qu'il tentait de fuir le pays, selon Mizan online.

L'Iran est confronté à des manifestations déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

La première exécution avait eu lieu jeudi. Mohsen Shekari, 23 ans, avait été condamné à mort pour avoir bloqué une rue et blessé un paramilitaire au début des manifestations. L'annonce de son exécution avait provoqué de multiples condamnations à l'étranger ainsi que de l'ONU.

"Tentative flagrante d'intimider"

Au moins 488 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations à la mi-septembre, selon Human Rights Activists in Iran, un groupe qui surveille les protestations. Dix-huit mille deux cents autres personnes ont été arrêtées par les autorités.

L'exécution en public par l'Iran d'un deuxième manifestant est "une tentative flagrante d'intimider" les manifestants, a estimé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

Ces exécutions visent à "intimider" les Iraniens afin qu'ils ne puissent "s'exprimer dans la rue et demander à vivre librement", a poursuivi la ministre avant une réunion des ministres des Affaire étrangères de l'UE, rappelant que les Vingt-Sept allaient adopter de nouvelles sanctions contre le régime de Téhéran. 

Avec AFP et Reuters