Le directeur général de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA), Rafael Grossi, a accordé une interview à France 24, depuis les locaux de l'organisation à Vienne. Il s'est entretenu au sujet de la crise ukrainienne, alors que le monde entier craint une escalade nucléaire du conflit. Une menace que le belligérant russe ne manque pas de brandir régulièrement, au risque de la destruction des terres ukrainiennes.
Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, se dit très préoccupé par la situation en Ukraine. Les déclarations récurrentes de la Russie au sujet de l'utilisation de l'arme nucléaire préoccupent l'Occident. Lesx États-Unis sont de plus en plus inquiets face à l'escalade des menaces, et promettent une réponse sévère si une bombe atomique était lâchée sur l'Ukraine.
Zaporijjia est toujours l'objet d'attaques répétées et directes qui affectent les infrastructures de l'usine. Les coupures d'électricité empêchent aussi le processus de refroidissement, essentiel pour éviter les accidents.
C'est pourquoi il a demandé une zone de protection autour de la centrale. Il faut une volonté politique derrière pour qu'une zone de sécurité soit établie à la fin de l'année.
Pour autant il n'accuse personne à rôle de médiateur (il rencontre souvent les deux). Il veut l'engagement des deux parties de ne pas mutuellement s'agresser autour de la centrale.
Autre grand sujet : l'Iran a récemment informé l'AIEA qu'il allait enrichir sa capacité d'uranium, notamment parce que l'accord sur le nucléaire iranien semble au point mort.
Pour Rafael Grossi, sans une relation saine avec l'AIEA, ils ne pourront pas avoir les garanties pour une diplomatie apaisée avec la communauté internationale ; il faut donc que les inspecteurs puissent de nouveau inspecter les lieux et aussi clarifier les points obscurs, notamment sur l'uranium enrichie dans des lieux où il n'est supposé être.
Rafael Grossi attend des gestes de leur part, mais ils doivent respecter leurs obligations envers l'agence et la communauté internationale.