Dans un entretien au quotidien Le Parisien, Emmanuel Macron a dénoncé, samedi, les "mensonges" des autorités iraniennes au sujet des sept ressortissants français arrêtés en Iran sous prétexte d’espionnage. Le président français assure avoir mis une "pression très ferme" sur son homologue pour obtenir leur libération immédiate.
La France ne laisse pas tomber ses ressortissants embastillés en Iran. C’est le message qu’a voulu faire passer le président Macron, samedi 3 décembre, lorsqu’il a dénoncé les "mensonges" des autorités iraniennes et le caractère injustifiable de ces détentions. Dans un entretien au quotidien Le Parisien, il a assuré avoir "mis une pression très ferme" sur son homologue à ce sujet.
"Beaucoup de mensonges ont été dits" au sujet de l'arrestation de sept Français en Iran, a protesté le président français.
"Ce sont des compatriotes qui sont venus en Iran parfois pour des raisons académiques ou associatives. Il n'y a rien qui justifie leur emprisonnement, c'est inacceptable à nos yeux", a-t-il encore plaidé, assurant que la diplomatie française allait continuer à se "battre pour les faire libérer".
Agressivité iranienne
"J'ai mis une pression très ferme sur le président Iranien afin que leurs droits soient respectés et que les visites consulaires soient possibles. Mais surtout, qu'on obtienne au plus vite leur libération", a encore martelé Emmanuel Macron.
Il avait déjà, il y a trois semaines, condamné "l'agressivité croissante" de l'Iran à l'égard de la France. La tension a grimpé entre les deux pays, alors que la France a à plusieurs reprises exprimé son soutien aux manifestants iraniens, et condamné la "répression en cours" ainsi que les "atteintes multiples aux libertés fondamentales".
Jeudi, Paris avait ainsi déploré la convocation de son ambassadeur à Téhéran au ministère iranien des Affaires étrangères, en réaction à l'adoption par l'Assemblée nationale, le 28 novembre, d'une résolution "apportant le soutien de l'Assemblée nationale au mouvement pour la liberté en Iran".
Le même texte demandait "la libération immédiate des ressortissants français détenus arbitrairement" en Iran. Et durant la séance, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna avait fustigé le "recours massif du régime iranien à la détention arbitraire, à la censure, à la violence".
Avec AFP