Selon des sources diplomatiques, les 27 pays de l'UE étaient proches de finaliser un accord, jeudi soir, pour imposer un plafond de 60 dollars par baril aux prix du pétrole russe vendu à des États tiers. À Washington, Joe Biden et Emmanuel Macron se sont de leur côté engagés à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra". Voici le fil du 1er décembre.
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4 h 49 : jusqu'à 13 000 militaires ukrainiens tués depuis l'invasion russe
Un maximum de 13 000 militaires ukrainiens ont été tués depuis l'invasion de leur pays par la Russie en février, a affirmé jeudi un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous avons des estimations officielles de la part de l'état-major (...) Elles vont de 10 000 (...) à 13 000 morts", a précisé Mykhailo Podolyak, l'un des conseillers de Volodymyr Zelensky, sur la chaîne ukrainienne Channel 24. Selon lui, le chef de l'État rendra publiques les données officielles "lorsque le temps sera venu".
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23 h 21 : Washington approuve la vente à la Finlande de missiles antiaériens
Le gouvernement américain a annoncé jeudi avoir approuvé la vente à la Finlande de missiles antiaériens portables Stinger, pour une valeur évaluée à 380 millions de dollars, au moment où ce pays traditionnellement non-aligné se prépare à rejoindre l'Otan.
Le gouvernement finlandais souhaite acquérir 350 missiles Stinger, portés à l'épaule, et leur équipement. Cette vente de matériel sensible devait auparavant être approuvée par le gouvernement américain, a précisé l'agence de coopération du ministère américain de la Défense.
Si elle est confirmée, cette vente "va améliorer les capacités de défense et de dissuasion de la Finlande", précise le communiqué. "Cet armement crucial va renforcer les capacités de défense terrestre et antiaérienne sur le flanc est de l'Europe et soutenir les priorités du commandement européen de l'armée américaine".
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22 h 40 : les activités des organisations religieuses affiliées à Moscou vont être limitées par Kiev
L'Ukraine va limiter les activités sur son territoire des organisations religieuses affiliées à la Russie et remettre en question le statut de l'Église orthodoxe dépendante du patriarcat de Moscou, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.
"Le Conseil de sécurité nationale et de défense a chargé le gouvernement de proposer [au Parlement] un projet de loi pour rendre impossible les activités en Ukraine des organisations religieuses affiliées aux centres d'influence en Russie", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son discours vidéo du soir.
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21 h 54 : l'Ukraine a perdu entre 10 000 et 13 000 soldats
Les forces armées ukrainiennes ont perdu entre 10 000 et 13 000 soldats depuis le début de la guerre contre la Russie en février, a déclaré jeudi le conseiller à la présidence Mikhaïlo Podoliak à la télévision ukrainienne.
La dernière estimation officielle par l'Ukraine de ses pertes militaires remontait à août dernier, le chef d'état-major des armées ayant alors annoncé près de 9 000 morts.
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20 h 12 : Joe Biden "prêt à parler" avec Vladimir Poutine si ce dernier "cherche un moyen de mettre fin à la guerre"
Les présidents américain, Joe Biden, et français, Emmanuel Macron, ont abordé la question de la guerre en Ukraine lors de leur conférence de presse commune à la Maison Blanche. "Je suis prêt à parler à Poutine s'il cherche un moyen de mettre fin à la guerre. Il ne l'a pas encore fait", a déclaré le locataire de la Maison Blanche.
De son côté, Emmanuel Macron, en visite d'État à Washington, a assuré qu'il ne "pousserait jamais les Ukrainiens à accepter un compromis qui serait inacceptable pour eux", parce que cela ne permettrait pas de construire une "paix durable". Le président français a par ailleurs remercié les États-Unis pour l'aide fournie à Kiev et mis en garde contre tout "abandon" de l'Ukraine qui mettrait en danger, selon lui, "la stabilité mondiale".
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18 h 57 : Joe Biden et Emmanuel Macron s'engagent à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra"
Les États-Unis et la France continueront à soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra", ont déclaré jeudi Joe Biden et Emmanuel Macron dans un communiqué publié à l'issue de leur rencontre à la Maison Blanche.
Les présidents américain et français "réaffirment le soutien continu de leurs pays à l'Ukraine" et s'engagent notamment à lui fournir "une aide politique, sécuritaire, humanitaire et économique aussi longtemps qu'il le faudra".
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18 h 35 : l'UE proche d'une décision pour plafonner les prix du pétrole russe
Les 27 pays de l'UE étaient proches de finaliser un accord, jeudi soir, pour imposer un plafond de 60 dollars par baril aux prix du pétrole russe vendu à des États tiers, en complément de leur embargo qui entre en vigueur lundi, selon des sources diplomatiques.
Le mécanisme prévoit d'interdire les services de transport maritime pour le pétrole russe au-delà du plafond, afin de limiter les recettes tirées par Moscou de ses livraisons aux pays qui n'imposent pas d'embargo, comme la Chine ou l'Inde.
Objectif de l'UE : réduire les ressources qui permettent à la Russie de financer la guerre en Ukraine.
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17 h 55 : les habitants de Bakhmout continuent à évacuer la ville, frappée par d'intenses combats
À Bakhmout, les frappes russes obligent des milliers d'Ukrainiens à évacuer la ville. "L'ennemi continue de concentrer ses principaux efforts sur la conduite d'actions offensives dans le secteur de Bakhmout", a ainsi signalé l'état-major de l'armée ukrainienne.
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17 h 11 : plus de 1 300 prisonniers ont été libérés depuis le début de la guerre, selon Volodymyr Zelensky
"Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne [les] aurons pas tous récupérés. Après l'échange d'aujourd'hui, ce sont déjà 1 319 héros qui sont rentrés chez eux", s'est félicité le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram, après un nouvel échange de prisonniers, jeudi, entre Kiev et Moscou.
Dans un rapport publié mi-novembre, l'ONU avait affirmé que les prisonniers de guerre ukrainiens étaient torturés de manière "assez systématique" par les forces russes, et que des témoignages faisaient également état de cas de mauvais traitements du côté ukrainien.
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15 h 52 : Emmanuel Macron confirme qu'il parlera dans les prochains jours avec Vladimir Poutine
Le président français Emmanuel Macron, en visite d'État à Washington, a confirmé qu'il s'entretiendrait dans les prochains jours avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"Je voulais d'abord faire la visite d'État et avoir une discussion poussée avec le président Biden et nos équipes ensemble", a expliqué Emmanuel Macron sur la chaîne ABC, indiquant qu'il parlerait au président russe "dans les prochains jours".
Emmanuel Macron a appelé à "une paix durable" pour mettre fin au conflit en Ukraine. "Une paix juste n'est pas une paix qui sera imposée aux Ukrainiens", a-t-il souligné. "Une paix juste n'est pas une paix qui ne serait pas acceptée à moyen ou long terme par l'une des deux parties."
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15 h 16 : Kiev fait état d'un retrait de troupes russes en face de Kherson
L'armée ukrainienne a indiqué que la Russie avait retiré une partie de ses troupes des villes situées sur la rive orientale du Dniepr en face de la ville de Kherson.
Il s'agit de la première communication officielle de l'Ukraine faisant état d'un retrait de troupes russes sur ce qui constitue désormais la principale ligne de front dans le sud du pays.
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14 h 43 : Kiev limoge le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijjia, nommé la veille par Moscou
L'opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a annoncé limoger le nouveau directeur ukrainien de la centrale de Zaporijjia, nommé la veille par la Russie qui s'est appropriée le site, tout en appelant une nouvelle fois les employés à ne pas collaborer avec Moscou.
"Iouriï Tchernitchouk, (jusque-là) ingénieur en chef adjoint de la centrale, qui a exercé ses fonctions pendant la guerre, a trahi l'Ukraine et est passé du côté de l'ennemi", a déploré le chef d'Energoatom, Petro Kotine, dans un communiqué, sa première réaction sur le sujet.
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13 h 40 : une alerte aérienne est déclenchée dans toute l'Ukraine
Une alerte aérienne a été déclenchée dans toute l'Ukraine après des avertissements des autorités ukrainiennes sur des préparatifs par la Russie d'une nouvelle salve de tirs de missiles et d'attaques de drones.
"Une alerte aérienne générale est en vigueur en Ukraine. Gagnez les abris", a prévenu le service ukrainien de contrôle des frontières via la messagerie Telegram.
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13 h 39 : Kiev appelle les Occidentaux à sanctionner l'industrie russe de production de missiles
Josep Borrell et moi sommes d'accord : "une guerre totale (de la Russie, NDLR) contre l'Ukraine signifie un soutien total à l'Ukraine", a déclaré sur Twitter Dmytro Kouleba à l'issue d'un entretien avec son homologue européen, en marge d'une réunion de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) à Lodz en Pologne.
"J'ai remercié l'UE pour son aide continue en matière de défense et souligné que les prochaines sanctions de l'UE devraient inclure (...) l'industrie russe de production de missiles : il faut mettre un terme" à cette production, a-t-il exhorté.
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11 h 39 : un tribunal sur l'intervention russe en Ukraine n'aurait "aucune légitimité", selon le Kremlin
"En ce qui concerne ces tentatives de créer des tribunaux, elles n'auront aucune légitimité, nous ne les accepterons pas et nous les condamnerons", a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
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10 h 38 : "l'Occident a raté l'occasion d'éviter la guerre", assène Sergueï Lavrov
Lors d'une conférence de presse organisée à Moscou pour le dixième mois de la guerre, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré que l'Occident avait une réelle opportunité d'éviter le conflit en Ukraine mais qu'il avait choisi de repousser les propositions russes.
Sergueï Lavrov a également déclaré que les accusations ukrainiennes, selon lesquelles la Russie voulait des pourparlers afin de gagner du temps pour se regrouper et reconstituer ses forces armées était absurde.
Le ministre a enfin fait savoir que Moscou était disposée à reprendre les pourparlers sur l'Ukraine avec l'Occident.
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8 h 20 : la ville de Bahkmout est le siège d'intenses combats
La ville de Bahkmout est le théâtre de violents combats où les forces russes maintiennent la pression sans parvenir à prendre l'avantage face à des soldats ukrainiens qui résistent.
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6 h 01 : l'ONU lance un appel record pour l'aide humanitaire, dopé par l'Ukraine
L'ONU a lancé un appel de fonds record pour 2023 face aux besoins humanitaires qui s'envolent, portés par le conflit en Ukraine et les effets du changement climatique, tels que les risques de famine en Afrique.
Les agences humanitaires des Nations unies nécessiteront 51,5 milliards de dollars US (49,6 milliards d'euros) l'an prochain, des besoins en hausse de 25 %. Ces fonds leur permettront de financer leurs programmes pour venir en aide à 230 millions de personnes parmi les plus vulnérables dans 68 pays.
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1 h 12 : l'Assemblée condamne le "crime d'agression" de la Russie
L'Assemblée nationale a affirmé son "soutien le plus total" à Kiev et condamné "le crime d'agression" de la Russie envers l'Ukraine, dans une résolution adoptée à une forte majorité.
Déposé par les groupes de la majorité présidentielle, à l'initiative de Pieyre-Alexandre Anglade (Renaissance), le texte appelle à "une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, et affirme le "soutien le plus total" de l'Assemblée "à l'Ukraine, son peuple, sa souveraineté et son intégrité territoriale".
Avec AFP et Reuters