
La Russie s'est livrée à des "crimes de guerre systémiques", partout où elle a déployé des troupes en Ukraine, a accusé une responsable américaine. Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie atomique a déclaré que la sécurité de la centrale de Zaporijjia n'était pas remise en cause malgré les bombardements. Voici le fil du 21 novembre.
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4 h 26 : appel à évacuer Kherson
La vice-Première ministre et ministre chargée de la réintégration des territoires temporairement occupés en Ukraine, Iryna Verechtchouk, a appelé les habitants de Kherson à "évacuer pour l'hiver vers des régions plus sûres du pays", particulièrement les femmes, enfants et personnes âgées.
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21 h 24 : Washington dénonce des "crimes de guerre systémiques"
"Nous disposons de preuves qui s'accumulent démontrant que cette agression (l'invasion russe, NDLR) s'est accompagnée de crimes de guerre systémiques commis dans toutes les régions où les forces russes ont été déployées", a déclaré à des journalistes Beth Van Schaack, diplomate chargée de la justice pénale internationale au département d'État, citant des exécutions sommaires, cas de torture ou de traitements inhumains ou encore le déplacement contraint de personnes et d'enfants.
"Lorsque vous constatez de tels actes systémiques, y compris la mise en place d'un vaste réseau de déplacements contraints, il est très difficile d'imaginer que ces crimes aient pu être commis sans que la responsabilité en incombe au plus haut de la chaîne de commandement", à savoir le président russe, Vladimir Poutine, a-t-elle dit.
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19 h 49 : pas d'inquiétude pour la sécurité nucléaire après le bombardement à Zaporijjia, dit l'AIEA
La sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe dans l'est de l'Ukraine, n'a pas été remise en cause par les bombardements qui ont provoqué d'importants dégâts à l'intérieur du complexe ce week-end, a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Des experts de l'agence onusienne présents sur place "ont pu confirmer que (...) les équipements cruciaux sont intacts et qu'il n'y a pas de menace immédiate pour la sécurité nucléaire", a précisé l'AIEA dans un communiqué.
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19 h 02 : Macron a évoqué avec Zelensky "l'absolue nécessité" de sécuriser les sites nucléaires
Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky "ont rappelé que c'était l'occupation illégale de la centrale [nucléaire de Zaporijjia] par la Russie qui était à l'origine de la situation actuelle" et "sont convenus de l'importance de poursuivre les efforts avec l'AIEA pour parvenir à un accord qui assure l'absence de forces militaires, régulières ou mercenaires, et d'armes légères ou lourdes dans la zone de protection", a rapporté l'Élysée.
Lors d'une conversation téléphonique, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont "ont souligné que la sécurité et la sûreté de l'ensemble des centrales nucléaires devaient être assurées, y compris celles de Rovno et Khmelnitski, qui avaient fait l'objet de tirs, de même que les infrastructures essentielles au fonctionnement, comme le barrage de Kakhovka, également pris pour cible", a ajouté la présidence.
Paris organisera le 13 décembre une "conférence de soutien à la résilience civile ukrainienne". "Les deux présidents ont échangé sur les besoins de l'Ukraine pour traverser l'hiver", "l'accès à l'énergie" étant "une priorité de cette conférence, de même que les moyens pour l'Ukraine d'économiser de l'énergie", a-t-on expliqué côté français.
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17 h 40 : l'OMS met en garde contre un hiver "menaçant la vie" de millions de personnes en Ukraine
"Cet hiver mettra en danger la vie de millions de personnes en Ukraine", a déclaré aux journalistes Hans Kluge, le directeur régional de l'OMS pour l'Europe. "Pour faire simple, cet hiver sera une question de survie".
Les dommages à l'infrastructure énergétique ukrainienne "ont déjà des effets dévastateurs sur le système de santé et sur la santé de la population", a ajouté Hans Kluge.
Selon lui, l'OMS a enregistré plus de 700 attaques contre des établissements de santé ukrainiens depuis le début de l'invasion russe en février, ce qui constitue selon lui "une violation manifeste" du droit international humanitaire.
Cela signifie que "des centaines d'hôpitaux et d'établissements de santé ne sont plus pleinement opérationnels", a-t-il déclaré. "Nous nous attendons à ce que deux à trois millions de personnes supplémentaires quittent leur maison à la recherche de chaleur et de sécurité".
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16 h 56 : des organisations françaises demandent la réquisition de lits vacants réservés aux Ukrainiens
"Nous avons appris que (...) de nouveau, chaque soir, des dizaines de lits - minimum 120 - sont inoccupés", ont relevé ces organisations dans leur courrier destiné au préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, et au préfet, Joseph Zimet, qui pilote la cellule interministérielle de crise sur l'accueil des réfugiés ukrainiens.
"Nous vous demandons a minima la mise à disposition quotidienne de ces places vacantes à des exilés d'autres nationalités, en tant que dispositif de mise à l'abri temporaire d'urgence", ont écrit Médecins du monde, le Secours catholique, Utopia 56 et la bâtonnière du barreau de Paris Julie Couturier, soulignant que le site est "à moitié vide".
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16 h 50 : Macron appelle Zelensky en urgence
"J'étais avec le président Zelensky pour un appel urgent", a déclaré le chef de l'État français, lors d'un discours à Paris à la conférence internationale de soutien à la Moldavie, victime collatérale de l'invasion russe de l'Ukraine.
Il a expliqué cet appel par "le contexte qui continue d'être très difficile", avec "les bombardements qu'a encore subi l'Ukraine, les menaces qui pèsent sur la centrale de Zaporijjia". "À chaque victoire militaire de l'Ukraine, la reconquête de la région de Kharkiv comme la reprise de Kherson, la Russie réagit par de nouveaux bombardements des infrastructures essentielles de l'Ukraine", a-t-il déploré.
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15 h 34 : Zelensky exhorte l'Otan à protéger les centrales nucléaires ukrainiennes
Le président ukrainien a demandé aux membres de l'Otan de garantir la protection des centrales nucléaires ukrainiennes contre un possible sabotage russe, un jour après que la centrale de Zaporijjia, contrôlée par la Russie, a été prise pour cible par des tirs d'artillerie.

"Tous nos pays ont intérêt à ce qu'il n'y ait pas d'incidents dangereux dans nos installations nucléaires", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une allocution vidéo diffusée devant l'Assemblée parlementaire de l'Otan à Madrid. "Nous avons tous besoin d'une protection garantie contre le sabotage russe dans les installations nucléaires", a-t-il ajouté.
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14 h 18 : l'Allemagne va fournir à la Pologne un système de défense antiaérien Patriot
"Nous avons proposé d'aider la Pologne à sécuriser son espace aérien avec nos (avions) Eurofighter et nos systèmes de défense aérienne Patriot", a déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, dans une interview au quotidien Rheinische Post, après la chute meurtrière d'un missile en Pologne la semaine dernière.
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12 h 48 : l'Ukraine dit avoir découvert quatre "sites de torture" utilisés par les Russes à Kherson

Le parquet général ukrainien a annoncé lundi avoir découvert quatre "sites de torture" utilisés par les Russes à Kherson lors de leur occupation de cette ville du sud de l'Ukraine, jusqu'à sa reprise par les troupes de Kiev le 11 novembre.

Selon le parquet, les enquêteurs ukrainiens se sont rendus dans "quatre" immeubles, notamment des "centres de détention provisoire" d'avant-guerre, "où, lors de la prise de la ville, les occupants ont illégalement détenu des personnes et les ont brutalement torturées"." Des morceaux de matraques en caoutchouc, une batte en bois, un appareil utilisé par les occupants pour électrocuter les civils, une lampe à incandescence et des balles (...) ont été saisis", a ajouté la même source.
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12 h 27 : des policiers espagnols en Ukraine pour contribuer aux enquêtes sur les crimes de guerre
Des policiers espagnols se rendront en Ukraine au cours des prochaines semaines pour aider à enquêter sur les crimes de guerre présumés dans le pays, a déclaré lundi le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez à l'Assemblée parlementaire de l'Otan qui se tient à Madrid.
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11 h 45 : Moscou promet de "retrouver et punir" les coupables présumés d'exécutions en Ukraine
Le Kremlin a promis lundi de châtier les responsables de la mort d'un groupe de soldats russes en Ukraine. La Russie avait accusé vendredi l'Ukraine d'avoir exécuté plus de dix de ses militaires qui avaient déposé les armes, sur la foi de vidéos publiées sur les réseaux sociaux. De son côté, Kiev affirme que ces militaires ont été tués après une fausse reddition.
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6 h 49 : des experts de l'AIEA à Zaporijia lundi matin
L’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose de deux inspecteurs à la centrale de Zaporijjia, compte procéder à un "état des lieux", lundi 21 novembre, "très tôt", après la série de tirs qui a touché le site dimanche.
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5 h 10 : le chef de l'AIEA dénonce des tirs "ciblés" sur la centrale nucléaire de Zaporijjia
Le chef de l'AIEA a dénoncé, dimanche, des tirs "délibérés et ciblés" contre la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, appelant à "arrêter cette folie".
"Des explosions ont eu lieu sur le site de cette centrale nucléaire majeure, ce qui est complètement inacceptable", a déclaré Rafael Grossi, dans un entretien à la chaîne française BFMTV. "Qui que ce soit, cela doit s'arrêter immédiatement", a exhorté le chef de l'AIEA, en insistant : "Les gens qui font ça savent où ils frappent. C'est absolument délibéré, ciblé".
Avec AFP et Reuters