Un paramilitaire a été tué, et dix policiers, ainsi qu'un homme religieux, ont été blessés, jeudi 3 novembre, en Iran, lors d'affrontements violents avec des manifestants à l'ouest de Téhéran, selon des médias officiels iraniens.

Les incidents ont eu lieu près du cimetière Behesht Sakineh, à l'occasion du 40^e jour de deuil marquant la mort de Hadis Najafi, une manifestante de 22 ans tuée lors d'une protestation le 21 septembre à Karaj, à 30 km à l'ouest de la capitale.

La mort en détention mi-septembre de Mahsa Amini avait déclenché une vague de manifestations, qui se sont poursuivies malgré une répression de plus en plus meurtrière.

Selon l'agence officielle Irna, un membre du Bassidj, une milice paramilitaire liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, a été tué et dix policiers ont été blessés lors de ces affrontements près de Karaj.

De son côté, l'agence Fars a affirmé que le paramilitaire, Rouhalah Ajami, 24 ans, a été agressé à coups de couteau et avec des pierres et son corps dénudé a été retrouvé sur le bord de la chaussée. 

Toujours selon Fars, "des biens publics ont été endommagés et deux policiers ont été grièvement blessés à coups de couteau".

Agression d'un religieux à l'arme blanche

Les manifestants ont bloqué la circulation sur l'autoroute Karaj-Ghazvin et un hélicoptère de secours a été utilisé pour transporter les deux policiers blessés.

Sur cette autoroute, les manifestants ont forcé un religieux de descendre de sa voiture et l'ont agressé avec une arme blanche, selon Fars.

Les émeutiers avaient bloqué l'autoroute en incendiant des pneus et en brisant des panneaux de signalisation à l'endroit où l'autoroute jouxte le cimetière, selon l'agence Mehr. 

Selon un responsable de la sécurité de Karaj, "les émeutiers ont endommagé plusieurs automobiles et les forces de sécurité ont procédé à plusieurs arrestations", toujours selon Mehr. "En début de soirée, la situation était redevenue normale".

Avec AFP